𝐒𝐭𝐨𝐧𝐞 𝐇𝐞𝐚𝐫𝐭┃Tome I┃ Dramione

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝑿𝑰𝑿

" 𝐽𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑐𝑎𝑟 𝑗'𝑎𝑖 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑓𝑎𝑖𝑏𝑙𝑒, 𝑗𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑚𝑒́𝑓𝑖𝑎𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑟𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑗'𝑎𝑖 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑡𝑟𝑎𝘩𝑖, 𝑗𝑒 𝑟𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑟𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑗'𝑎𝑖 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑡𝑟𝑖𝑠𝑡𝑒 𝑒𝑡 𝑗𝑒 𝑣𝑖𝑠 𝑎𝑢 𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑐𝑎𝑟 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛 𝑟𝑖𝑒𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑠𝑢̂𝑟. " Anonyme.

Plus rien ne va. 

Ca n'a jamais allé, finalement. 

- Vous êtes maintenant tous au courant de la mort de Seamus Finnigan, un très courageux élève de huitième année à Gryffondor. Ce n'est plus un secret pour personnes. Nous sommes tous d'accord pour dire que c'est la personne de trop. Cette première ouverture de Poudlard après la bataille et la chute de Voldemort, ne viens à peine de commencer que la voilà déjà avec deux nouveaux morts entre ces murs. J'étais déjà inquiète, moi ainsi que le corps enseignant, mais maintenant, c'est encore pire. Hier soir, aux alentours de minuit, l'assassin de Miss Abbot et de Mr Finnigan s'est introduit dans Poudlard et est venu interrompre la soirée des huitièmes et septièmes années. C'est là qu'il à tué Mr Finnigan. Ensuite, Miss Granger, Mr Potter, Mr Weasley, Mr Londubat et Mr Malefoy ont courageusement combattu contre lui, jusqu'à notre arrivée, ou après une grosse altercation, il à fuit. Et vous savez aussi bien que moi qu'il reviendra. 

" Après qu'il se soit retiré du château, les professeurs et moi avons fait une ronde partout dans le château durant tout le restant de la nuit, afin de surveiller qu'il ne revienne pas... accompagné. Nous ne savons toujours pas de qui il s'agit. Si c'est une femme, ou un homme. Nous n'avons absolument aucune pistes. Mais ce que nous ne savions pas à ce moment là, c'est que le tueur n'était pas parti sans dire un mot. "

" En effet, sous le corps de Mr Finnigan - qui compte être enterré lorsque sa famille le désirera -, se trouvait un... un papier, un parchemin, avec écris clairement ce que je vais vous citer. "

" L'heure de la vengeance a sonné. Il n'y a plus aucun respect pour eux. Que la Sang-de-Bourbe se prépare. Elle est la prochaine, ainsi que tous les autres. "

Elle avait lu ce mot avec une voix extrêmement tremblante. Mais le mot "Sang-de-Bourbe" à suffit à me déstabiliser. La Sang-de-Bourbe, c'est moi. Je suis la prochaine sur sa liste mortuaire. Je sens des regards se poser sur moi dans la grande salle. Mais rien ne m'atteint. 

Je suis juste en train de me dire que dans peu de temps, je mourrais. 

Ces attaques sont irrégulières et parfaitement imprévisibles. Je n'ai aucune préparations. Je ne pourrais pas me défendre. Je vais mourir. 

Je sens également le regard de Malefoy et des professeurs. Tout le monde dans cette pièce sait que c'est moi qu'il désignait, ce tueur. 

- Miss Granger. Je suis infiniment navrée, ajoute-t-elle avec un air extrêmement grave.

Je voyais énormément de tristesse dans ses yeux. Je vois Hagrid qui sanglote au loin, et les yeux de tous les autres professeurs, baissés. 

Mes les miens commençaient à se remplir de larmes. Habituellement, je ne suis pas censée pleurée comme ça. 

Pourquoi me cacher ? 

Je baisse la tête et des premières larmes perlent sur mes joues, alors que ma vision se floute. Je sens des mains sur mes épaules, celles d'Harry. Puis j'entends la voix de pleins d'élèves en même temps qui me disent des choses que je dois prendre comme réconfortantes. 

Mais ce n'est pas du tout ça. Ca signifie juste qu'ils ne croient pas du tout que je m'en sortirais. Ca ne me réconforte en aucun points. Alors, je me lève, et je quitte la grande salle, après un dernier regard vers Malefoy, qui lui me fixait impénétrablement. 

Je cours vers le lac. Le soleil est absolument radieux et s'en est presque insolent. Comment peut il faire aussi beau alors que tout va mal ? 

Je me trouve un endroit sous un arbre, un minimum à l'ombre et laisse écouler tout un flot de larmes, impossibles à retenir. 

Alors me voilà, Hermione Granger, 19 ans, mourra dans peu de temps. 

Après tout, ça devait arriver un jour. Que ce soit maintenant ou dans cinquante ans, qu'est-ce-que ça change réellement ? A part de la souffrance supplémentaire, rien. 

D'un côté, je préfère en finir là. Vu comment la roue tourne, ça ne fera que s'empirer dans dix ans. Alors je préfère mourir aujourd'hui, pendant qu'il fait encore beau et que tous mes amis sont vivant. Pendant que je peux encore voir mes parents, et que je peux toujours admirer le ciel. Plutôt que de mourir triste et seule. 

C'est un choix à faire, et je l'ai fait. 

- Tu vas pas te laisser faire, hein ? demande une voix à quelques mètres de moi. 

Je relève la tête de mes mains et voit Malefoy, debout, les mains dans les poches, la brise vivifiante soufflant dans ses cheveux. 

Etonnamment, sa présence ne me déplaît pas plus que ça. 

- Bien sûr que si. Qu'est-ce-que tu veux que je fasse ? je répond d'une voix étranglée. 

- Hors de question, lance-t-il en s'asseyant à côté de moi.

- C'est ça, je dis en rigolant des nerfs.

- Hey, regarde moi. 

Mon regard quitte le lac et se plante dans les magnifiques prunelles claires de Malefoy.

Quoi ? 

- Tu ne mourras pas maintenant. Tu m'as pas encore assez fait chier Granger. J'en ai pas fini avec toi. 

- Qu...quoi ? 

Impossible. Drago Malefoy venait vraiment de m'empêcher de mourir ? Drago Malefoy tiendrait-il à moi ? 

Je ferme les yeux et des larmes coulent à nouveau. Tout est en train de changer. Tout change trop vite. Je ne résisterai pas. 

Puis, je sens des bras s'enrouler autour de moi, comme une couverture, et je sens son souffle sur mon cou. Et je me laisse aller aux larmes. Il m'écoute. La, dans ses bras, je me sens comme libérée d'un poids incroyable. 

J'ai besoin de lui. J'ai besoin de Drago Malefoy pour survivre à tout ça. J'ai besoin de son sourire en coin, ses sautes d'humeur, son arrogance. 

J'en ai besoin. C'est comme respirer. C'est indispensable et ça l'a toujours été. Je n'ai jamais vécu avec l'idée qu'il n'existait pas. Partout ou j'étais, je pensait à lui. Comment il vivait cette situation, quand on était en cavale avec Harry et Ron par exemple. 

Je suis un esprit torturé. 

Malheureusement, ça ne fonctionne pas ainsi. 

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