Chapitre 2

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Le vent soufflait dans le port, les voiles des bateaux se gonflaient. Sans les cordes qui les maintenaient à quai ceci auraient déjà causés beaucoup de dégâts, Naevys observait les bateaux un par un, se cachant derrière les caisses en bois où elles s'étaient réfugiés.

- Tous ces navires ne quittent pas Nalor, ils appartiennent tous à des marchands ou seigneur nalorien.

- Il faut se rendre à l'évidence madame, c'est beaucoup trop dangereux.

- Le plus risqué Cilia serait que son altesse reste. Ne l'écoutez pas madame.

Naevys réfléchissait, devait-elle faire marche arrière ou devait-elle avancer quitte à mettre ses dames de compagnies aussi en danger. Elle savait que sa décision ne devait pas être longue car il remarquerait bientôt son absence.

- Votre altesse, regardez.

Ettiona montrait du doigts un navire, qui semblait bien différent des autres.

- Celui-ci ne possèdent pas de pavillon nalorien. Il appartient au royaume de Loplen.

Naevys observait ce navire, il était magnifique construit à partir d'un chêne blanc et orné de finition d'argent, malgré sa finesse. On pouvait observer ces multiples moyens de défense, pas de doute il s'agissait d'un navire de la flotte royale. Sur l'immense toile centrale, on pouvait observer un croissant de lune.

Elle savait que les Naloriens, ni même son père n'accosterait en Loplen. Sa décision était prise ce serait ce bateau.

- Allons y, avant qu'il ne donne l'alerte.

Les quatres femmes se relevèrent, contournèrent les caisses en bois et marchèrent le plus vite possible vers le bateau. Leurs yeux sondaient les alentours de peur qu'elles soient repérés. Le moindre bruit de l'orage, les faisaient frisonner. Finalement arrivés devant le bateau, une joie les parcourras. Le bateau paraissait si calme, elles pourraient se cacher sans crainte. Mais Naevy se demanda pourquoi il ne semblait pas y avoir d'équipage, les cales semblaient vide. L'envoyé de Loplen serait-il venu seul. Ce n'est pas possible, personne ne peut faire naviguer un bateau de cette ampleur. Elle ne comprenait pas. Toutes ces réflexions se firent happé par la réalité d'un bruit qu'elle n'aurait voulu entendre si tôt. Des cloches sonnaient, ce son elle le connaissait. C'était le signal d'alerte. Ils étaient à sa recherche.

- Madame, il faut y aller. Ils ont été alertés, c'est notre seule chance.

Naevys ne semblait écouter Thilda, elle était comme paralyser.

- Madame, dépêchez vous, Naevys il faut partir.

La violence du choc la réveilla. Thilda voyant la princesse paralysé de peur s'était empressé de la gifler. Après les cloches, les voix des soldats se rapprochèrent. On pouvait discerner quelques mots, les portes, la princesse.

Il ne restait plus beaucoup de temps, que fallait-il faire, aucun équipage ne tenait se bateau, elles n'étaient pas en mesure de le gouverner seule. Naevys ne savait plus quoi faire, quand une voix dans sa tête lui ordonna de monter, malgré la force de cette voix, elle semblait être d'une bonne intention.

Les quatres montèrent sur le navire blanc, les voiles se gonflèrent avec le vent. Il semblait vouloir prendre le large, mais l'amarrage le tenait à quai.

- Puissiez vous votre altesse avoir une belle vie et ce bateau, vous menez vers de plus beaux horizons

- Cilia que fais-tu ?

- Il faut que l'une d'entre nous reste madame, pour décroché les cordes.

- Non, tu ne peux pas faire ça. Il te torturerais pour m'avoir aidé à partir.

- Ne vous en faites pas pour moi. Je suis désolé d'avoir douté un seul instant de notre mission. Grace à ce bateau, vous pourrez montrer à tout les peuples de Myre que les Idoles ne sont pas tous des êtres sans morale. Vous devez vivre et rendre fière la génération qui suivra, vous serez un exemple pour tous.

Cilia se leva et descendit les marches qui menait au quai, elle décrocha les cordes qui maintenait le bateau en place.

Naevys ne pouvait se défaire du visage de Cilia qui s'éloignait tandis que le bateau quittait le port. Les larmes de rage et de tristesse lui coulèrent sur la joue, elle n'oublierait jamais son sacrifice.

La tempête qui faisait rage, entrainais le bateau sur la mer, aucun équipage ne gouvernais. Ce navire semblait guider par une force invisible. La fatigue submergea Naevys qui s'éffondra sur le pont.

Marqués - La promesse de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant