Chapitre 14

5.9K 393 4
                                    

Je m'assois et aperçois un couple en train de s'embrasser. Mais d'ici je n'arrive pas à les distinguer surtout qu'ils sont l'un sur l'autre. 

Je regarde le paysage, le magnifique soleil brillant au-dessus de moi. Je commence à avoir mal à la tête à cause de ma queue-de-cheval qui est trop serrée. Le seul problème c'est que comme je suis une domestique je suis obligé de la garder, on doit toujours avoir les cheveux attachés

Je ferme les yeux en souriant. Je crois que je commence à m'habituer un peu à être ici. Peut-Être qu'un jour je finirai par apprécier. J'ouvre les yeux et je suis choqué de voir le Prince Lewis, qui me faisait des avances il n'y a pas si longtemps, en train d'embrasser une des futures princesses. Je ne suis pas sûr que le Prince accepte qu'on joue avec ses promises. Ils s'écartent l'un de l'autre et la fille s'en va. Je tourne la tête pour qu'il ne me remarque pas ou encore qu'il pense que je l'espionnais. 

J'arrive à me détendre un peu mais je continue de repenser à ce qu'il m'a dit plus tôt dans la journée. Il souhaite me parler. Surement de la fois où je l'ai rembarré. Je n'ai rien à me reprocher, je ne suis pas un objet sexuel. J'entends des pas s'éloigner et je peux enfin souffler un peu. J'ouvre les yeux et lorsque je tourne la tête je le vois debout devant moi.

Je me redresse brusquement.

L: Bonjour !

A: Votre Altesse ! Permettez-moi de ne pas faire de révérence, je suis un peu fatigué.

Il sourit.

L: Faites comme vous le sentez.

Je le regarde avec insistance.

L: Un problème ?

A: Oui vous !

Il est surpris que je lui sorte ça aussi crûment.

Je rigole. Il a l'air encore plus gêné. Je suis contente, je suis en position de supériorité !

A: Vous me cachez juste le soleil, ne vous affolez pas. Et je me demande ce que vous faites debout à côté de moi.

Il se retourne comme pour vérifier que je ne mens pas et que le soleil est bien dans son dos. Il se décale.

L: Je peux ?

Il me pointe le banc.

A: Bien sûr ! Il n'est pas à moi.

Nous rigolons et il s'assoit à côté de moi. Il est à nouveau détendu comme à son habitude.

L: Alors ?

Je tourne la tête et l'interroge du regard.

A: Quoi ?

L: Vous me suivez ?

A: Pardon ? Vous pensez réellement que je n'ai que ça à faire ?

L: Je suis sûr que vous ne pouvez pas vous empêcher de penser à moi !

A: Et qu'est-ce qui vous fait penser ça ?

L: Votre attitude !

A: Je comprends pas...

L: Vous venez me voir au petit déjeuner, vous m'allongez sur un lit et vous partez et maintenant vous venez dans le jardin quand j'y suis. Ne me dites pas que ce sont des coïncidences !

Je rigole. 

A: Figurez-vous que oui ! Ce sont de simples coïncidences. Ce matin c'est parce que je n'avais pas le choix, c'est mon travail de vous servir. Et quand je vous ai mis sur le lit c'était pour vous donner une bonne leçon et maintenant j'aurais préféré ne pas vous voir dans les bras de cette...fille !

L: Serait-ce de la jalousie ?

Il me fait un petit sourire séducteur. Je ricane.

A: Jamais !

L: Même pas un peu ?

A: Non, désolé. Vous faites partie de la famille royale. Je ne me permettrais pas.

L: Sinon pour la dernière fois, dans la chambre...

Il faut que j'évite ce sujet si je ne veux pas avoir de problème avec mes supérieurs. 

A: Oui euh... Excusez-moi je dois y aller !

Je me lève mais il me retient par le bras et je retombe sur le banc. Je me fais mal aux fesses. Il a une de ses forces !

L: Je n'ai pas fini !

Je baisse la tête. Serait-il violent en plus de tous ces défauts ?

L: Je voulais m'excuser. Je n'avais pas à faire ce que j'ai tenté de faire, même si vous n'êtes qu'une domestique.

Je le regarde car il me fait des excuses puis je lui mets une baffe. Il n'a pas à me traiter comme ça, Prince ou pas ! Dans sa voix je sentais que pour lui je n'étais même pas une personne, juste un larbin. Je me lève et pars. Je l'entends se lever et courir vers moi. Il se place en face de moi et me tient par les épaules.

L: Excusez-moi. Je ne suis pas très doué pour...

Je crois qu'il n'arrive pas à finir sa phrase, où il ne veut pas. Il se rapproche de moi. Il ne va quand même pas essayer de m'embrasser ! Il place sa main derrière ma tête et [...]

A suivre...

Une vie de château [ En Réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant