Chapitre 2

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Je me retourne et vois que Joy et Lina ne sont plus là. À leurs places se trouve Lewis, posé nonchalamment contre l'armoire, qui me regarde avec un grand sourire. Ses yeux brillent, ça fait longtemps que je ne l'avais pas vu comme ça. Il a l'air différent quelque chose à changé.

L: Je n'ai qu'une chose à dire : Magnifique ! 

Son compliment me fait rougir. Ca fait tellement longtemps que je n'avais pas joué, et devant un public encore plus.

A: Merci.

L: Je ne savais pas que tu avais un talent pour la musique et que tu jouais aussi bien !

A: Ce n'est pas une chose dont j'ai forcement envie de parler. De plus, c'est la première fois que j'ai l'occasion d'en jouer depuis que je suis ici.

L: C'est bien dommage. Je peux ?

Il me montre le banc où je suis assise. Je fais oui de la tête et me décale pour qu'il vienne à côté de moi. Je retire mes mains des touches et le regarde.

A: Alors ? Tu es venu voir les filles ?

Je tourne la tête pour voir ou elles sont, mais je ne vois personne.

L: Je leur ait dit d'aller se promener dans le château.

Je hoche la tête.

A: Que fais-tu ici alors ?

L: J'ai entendu de la musique alors j'ai cherché pour voir d'où ça venait et je suis arrivé ici. J'ai dit aux filles d'aller se promener pour que tu continues à jouer.

Je fronce les sourcils. Son explication est un peu bancale à mon goût. En plus, en général elles refusent de partir de leurs pleins grès.

L: Qu'est-ce qu'il y a ? Tu ne me crois pas ?

A: Pour plusieurs raisons... Non !

L: Très bien, tu as gagné j'ai menti !

Il lève les mains pour s'avouer vaincu.

Nous rigolons.

A: Alors qu'est-ce que tu fais là ?

Il soupire.

L: Je suis venu pour te voir. Quand j'ai vu que tu jouais du piano, j'ai supplié mes soeurs discrètement pour qu'elle s'éclipse en silence. 

Un petit sourire s'affiche sur mon visage. Il a fait tout ça pour être seul avec moi.

A: Pourquoi voulais-tu me voir ?

Il rougit légèrement.

L: Parce que j'aime bien passer du temps avec toi ?

Je suis un peu mal à l'aise. Sa confession me touche car depuis que je passe mes journées avec ses soeurs, nous sommes devenus plus proche, mais je ne suis pas sur de le considérer plus que comme un ami. Ca me fait réfléchir. Je hoche la tête sans rien dire et me tourne à nouveau vers le piano.

L: Tu m'apprends ?

A: Il faut beaucoup de concentration et de persévérance tu sais.

Je rigole pour le narguer.

L: Je peux me concentrer si je veux !

Je hausse les épaules tout en rigolant.

A: Ca c'est toi qui le dis !

Je vois son petit air vexé par ma remarque et il se met à me chatouiller. Je finis par reconnaître que je le crois, à contre-coeur.

Nous nous replaçons correctement devant le piano et je lui montre comment jouer un petit air facile à retenir et à jouer. Je commence et il fait les même notes juste après moi. Il se plante en beauté et je ne peux m'empêcher de rigoler. Pourtant, j'ai vraiment l'impression qu'il fait des efforts de concentration. 

A: C'est pas gagné dis donc...

L: Je te promets que je fais mon maximum !

Je hoche la tête.

A: Oui je sais, mais on dirait que tu ne mets pas ton coeur dans ce que tu fais.

Il devient tout rouge. Je recommence le morceau.

L: Quand tu joues, ça paraît tellement simple et facile à reproduire.

Je pose une main sur son épaule.

A: Ne t'inquiète pas, il faut parfois du temps pour maîtriser un morceau.

L: Tu places peut-être trop d'espoir en moi.

Nous rigolons.

A: Il en faut bien pour toi et moi !

Il me sourit.

A: Donne moi ta main.

Il est surpris par mes propos.

L: Pour faire quoi ?

A: Fais moi confiance !

Il me donne enfin sa main. Je dépose ses doigts sur les touches pour qu'il comprenne comment effectuer les notes. Je tourne la tête pour voir s'il a compris ce qu'il doit faire, mais il me regarde intensément. J'ai même l'impression qu'il s'est rapproché de moi par rapport à tout à l'heure. Les battements de mon coeur s'accélère. Je ne sais pas quoi faire. J'ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais rien ne sors. 

Je retire rapidement ma main de la sienne et il pose sa main sur ma joue. Il se rapproche encore plus et j'ai l'impression qu'il penche la tête dans ma direction. J'ai peur qu'il commette quelque chose d'irréparable. 

Mais je ne sais pas pourquoi, je suis incapable de faire le moindre mouvement. Il ferme les yeux et franchis les derniers centimètres qui nous sépare. Je tiens énormément à lui et nous nous sommes rapprochés dernièrement. Je crois que j'ai envie de voir, de savoir ce que je ressens.

Un raclement de gorge se fait entendre. Nous tournons la tête en même temps et je découvre [...]

À suivre...

Une vie de château [ En Réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant