Chapitre dix

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Je m'accroche à toi comme à une bouée. Même si tes mots ont eu l'effet dune bombe dans mon corps, j'ai du mal à accepter que nos destins soient si différent l'un de l'autre. En voyant mon dilemme intérieur, tu continues à me parler avec cette voix de la sagesse qui apaise mon coeur si meurtrit.

- Je ne dis pas que ce sera tout les jours faciles et je ne dis pas non plus que la douleur finira par disparaître mais je peux te promettre qu'avec du temps, elle finira par s'estomper. Tu dois continuer à rire pour moi, à te battre pour moi, à être tout simplement vivante car je ne suis pas vraiment mort. Je suis juste dans un autre monde rempli de bienveillance et d'amour en attendant ton arrivée car nous sommes comme une partition d'Univers qui fait vibrer nos coeurs en synchronicité. Et comme une douce mélodie, elle résonnera à jamais dans tes oreilles.

Je te regarde avec tellement de fierté et de reconnaissance, tu as réussit en l'espace de quelques minutes à adoucir tout mes maux. Je sais dorénavant qu'on finira par être de nouveau réuni et que je me dois seulement de patienter avant de tous vous rejoindre.

- Il te suffit seulement de dire que tu souhaites revenir pour regagner ton monde où je l'espères tu arriveras à être de nouveau heureuse.

Je t'embrasse une dernière fois avec tout l'amour dont je dispose avant de fermer les yeux et de répéter solennellement, les quelques mots qui vont faire basculer une nouvelle fois, ma vie entière.

La même sensation que la dernière fois se produit. Je me sens de nouveau aspirer par mon monde mais cette fois-ci j'ai confiance en l'avenir. Avant de disparaître complètement, j'arrive à entendre les derniers mots que tu prononces à mon égard.

- Tu dois partir à présent, mais cela n'effacera jamais ce qu'il y a entre nous.

Des minutes ou des heures plus tard, je finis par ouvrir mes paupières. La lumière m'aveugle une nouvelle fois mais je finis rapidement par m'y habituer. Des bips constants me parviennent maladroitement et en tournant la tête, je ne vois que les murs froids et impersonnels de ma chambre d'hôpital. Mais contre toute attente, je sens une chaleur réconfortante contre ma main.

Ton père est là, endormi, sa tête sur mes jambes et ses doigts scellés dans les miens.

Je me rappelle assez rapidement des derniers évènements et je ne peux m'empêcher de regarder par la fenêtre pour espérer y voir un signe de ta part. Un doux rayon de soleil irradie mon corps, caressant mon visage et je ne peux que imaginer la chaleur de ton corps se reflétait dans ce soleil dété.

Je sais maintenant que tout ira mieux et que les ténèbres ont enfin laisser place à la lumière.

De l'ombre à la lumière ( côté lumière )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant