Chap I
Le ciel gris, la mer noir, le navire négrier silencieux, l'équipage endormis, une jeune femme privée de ses mouvements à cause du manque d'espace, chantonne.
Un air mélancolique vient se dessiner doucement sur son visage fatigué, elle ne sait depuis combien de jours ils sont sur les flots, mais elle est persuadée qu'ils y sont longtemps déjà.
Sa famille lui manque, sa terre lui manque, son village lui manque, village à laquelle elle a été arraché tel une vulgaire mauvaise herbe.Le noir englobe la pièce dans laquelle ils se trouvent, tous dorment à part la jeune fille redresser dans une position qui ce voulait assise, il fait froid, il fait noir, un fin vaisseau de lumière traversant une minuscule brèche vient illuminé son doigt, elle baisse la tête et fixe cette lumière, la seule qu'elle voit chaque nuit depuis quelques jours, la seule qui l'a rassure et qui lui donne espoir de jours meilleurs.
Elle releve la tête et fait le tour de la cale du regard, elle ne voit rien, mais elle sait où sont placés chaques objets, chaques esclaves, les seules choses qui quittent leurs places habituelle sont les hommes qui a bout de forces tombes d'épuisement et ne se relèvent plus.
Elle ramène sa main à sa bouche, la lumière sur sa main ce retrouve sur sa hanche dénudée, elle gratta le bout de son nez qui l'a démange puis ramène ses bras à sa poitrine et les croisent dans l'espoir qu'ils puissent lui fournir un semblant de chaleur, ce qui s'avère être vain.
Un souffle tremblant sort d'entre ses lèvres déséchées et craquelées du à son manque d'hydratation, elle est fatiguée, épuisée, affamée, déshydratée, elle a froid, elle a peur...---
A genoux, la jeune femme recure le sol à l'aide d'un vieux torchon, de la sueurs perle son front, depuis le premier chant de coq elle récure, elle essuie, passe le balai, passe la serpillière, mais elle ne s'en plain pas, elle sait qu'elle évite de justesse le dur travail de sucrier, travailler dans un champ de canne ne l'enchante pas plus que ça.
Elle se relève, met le torchon dans la bassine d'eau sale qu'elle prend, puis se dirige vers l'extérieur, elle jete sous l'arbre située dans la cours l'eau sale de la bassine et s'en va en direction de la cuisine, il faut encore qu'elle prépare le repas de midi, et le petit-déjeuner, elle a tant à faire en si peu de temps.
Arrivée dans la cuisine, elle met son tablier, un tablier bon marché que lui avait offert sa maîtresse, elle prend une planche a découper, un sac de pommes de terres, un couteau et deux grands saladiers avec lequels elle se dirige vers l'arrière cours.
Le siège en bois posté habituellement là, l'attend, elle s'y installe et commence à éplucher, quelques instants plus tard un jeune enfant apparu souriant devant elle, il lui brandi au visage un cerf-volant et crie enjoué "père et moi l'avons construit ! Il vous plaît ?"
La jeune femme lui souris et hoche la tête, l'enfant ricane fier de lui avant de repartir aussi vite qu'il était arrivé.Elle recommence à éplucher quand soudain une cloche retentit, les esclaves sont arrivées, elle doit se dépêchée de leurs apporté de la nourriture.
Aussi vite que lui permis ses jambes affaiblis par la fatigue, elle court vers la cuisine qui est réservée aux esclaves et prend l'énorme marmite contenant du ragoût entre ses mains et se mit en route en direction du bâtiment leur étant réservé.
La marmite lourde ne fait que l'affaiblir un peu plus, mais heureusement elle arrive à bon port, les hommes tous déjà attablés attendent avec leurs bols creuse qu'ils soient servi, la jeune femme dépose sur une roulotte la marmite et prit une grande louche avec laquelle elle commence à servir chacun tout en tirant la roulotte à ses arrières, chacun reçoit un morceau de bœuf, des légumes et de la soupe, tous bien servi elle ramène la roulotte près de la porte d'entrée pour ce qui compte encore se servir.
Ici il n'y a pas besoin de mots, seules les gestes leurs fonts offices de paroles, même si leurs maître les obliges à apprendre la langue française.
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The Beautiful Maid | A Freedom Destiny
Historical FictionSa vie ruinée, son bâteau échoué, ces deux femmes vivent un destin non choisi, l'une se battant pour récupérer sa liberté l'autre se battant pour se faire accepter. Découvrez le paradoxe de la vie de ces deux femmes esclaves.