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              Cela faisait au moins une heure que je cogitais dans le lit, Jo' toujours autour de moi. Je soufflais d'énervement.

« -Qu'est-ce qu'il y a ?

-Rien, j'arrive pas à dormir c'est tout.

-Pareil. » Elle se releva un peu.

« -Il est quelle heure ? » Jo' sortit difficilement la montre de sa poche.

« -Minuit moins cinq.

-Il faut vraiment qu'on dorme, demain on va être complètement explosé. » Soufflais-je en me redressant.

« -Ouais... Mais mon esprit fait trop bruit.

-Pareil.

-Pourquoi ?

-L'enquête et tout. Et toi ?

-Moi c'est... toi. » Cette phrase me fit rougir violement. Dans les pénombre son regard luisait presque, elle me regardait. Je fixai ses pupilles légèrement dilatées. On se rapprocha, attirés comme des amants. Nos visages n'étaient qu'à quelques centimètres. Je ne pouvais plus reculer. Nos lèvres se frôlèrent avant de se rencontrer pour quelques instants de bonheur. Après ce baiser nous nous regardâmes, je remis une mèche qui s'était échappée de la chevelure rousse de Jo' tandis qu'elle passa ses doigts dans mes cheveux.

« -Je t'aime. » Ce fut la première à dire ces mots qui me brûlaient les lèvres.

« -Moi aussi Jo'. » On se fit un énorme câlin puis nous nous couchâmes.

Nous nous fîmes réveiller par des bruits de verres cassés et un cri.

« -Qu'est-ce que ?!! » Jo' se releva brusquement alors que j'émergeais difficilement du sommeil. Je pris la montre et vis qu'il était six heures moins quinze.

« -Putain !

-C'est dans la chambre d'à côté. On va voir ?

-Mh... » Je frottais énergiquement mes yeux et m'étirai largement.

« -Aller, debout petit loir. » Jo' me fit des chatouilles et je grognai. Je détestai qu'on me brusque le matin.

« -Oui, deux secondes ! Laisse-moi me réveiller tranquillement. » Dehors, la nuit était encore omniprésente, nous nous éclairions donc à la lame torche. Je lissai mon uniforme dans lequel j'avais passé la nuit et enfilai mes chaussures. Jo' était déjà prête.

Nous toquâmes à la chambre voisine. Une voix nous dit d'enter. C'était la chambre d'Alexandre.

« -Qu'est-ce que vous voulez ?

-On a entendu crier, ça va ? » Sa chambre était un véritable laboratoire de chimie. Des fioles, des produits bleus, verts, oranges et transparents dans des flacons étiquetés étaient posés sur des étagères. Ce qui m'attirai le plus fût un récipient en verre brisé en mille morceaux, le liquide translucide coulait sur la table.

« - Tu travailles déjà à cette heure ?

-C'est que pour moi.

-Et tu fais quoi ?

-Quelque chose. Tout va bien. Vous pouvez sortir maintenant ? J'ai du travail.

-Ok. A plus. » Nous le saluâmes, sans réponse. Une fois sortis de la chambre, nous décidâmes de récupérer nos affaires et d'aller dans la cour.

« -C'était bizarre quand même.

-Peut-être qu'il travaillait vraiment sur un projet perso ?

Un meurtre au lycéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant