Chapitre 16

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"- Warum hast du das Engel gemacht !? Ich würde es haben ! "
"- Pourquoi t'as fait ça Engel !? J'allais l'avoir ! "

Lucie se précipite vers mon ami pour l'aider mais elle se prend une gifle de sa part.

"- Berühren mich nicht ! Was bist du ? Ein Terrorist ? Ein Jude ? Sprechen ! "
"- Ne me touche pas ! T'es quoi toi ? Une terroriste ? Une juive ? Parle ! "

La jeune française bégaye. Elle ne sais pas quoi dire. Je m'interpose entre les deux, ce qui a pour effet de choquer et énerver Hans.

"- Sie spricht kein deutsch und versteht es nicht. Es ist nur ein Zivilist, seine Papiere sind in Regeln und es ist kein widerstandsfähig, ich bin mir sicher.
- Also, was macht sie hier ?!
- Das ist, weil... Es ist meine Haushälterin ! "
"- Elle ne parle pas allemand et elle ne le comprend pas. C'est juste une civile, ses papiers sont en règles et ce n'est pas une résistante, j'en suis sûr.
- Alors qu'est-ce qu'elle fait là ?!
- C'est parce que... C'est ma femme de ménage ! "

Je fini par lui dire que je vais régler tout ça et qu'il peut aller s'installer. J'attrape le bras de Lucie et la sort de la maison.

"- Qu'est-ce que tu foutais ici !?
- Je venais juste déposer des vivres car
- Je ne t'ai rien demandé ! Tu n'as rien à faire là ! Es-tu inconsciente ou juste stupide ?!
- Je ne vous permets pas ! "

Elle rentre à nouveau dans la maison pour récupérer son sac à main, je la suis tout en continuant mes reproches. Elle m'ignore complètement et ça me frustre. Je l'attrape et l'embrasse rageusement mais elle se dégage de suite.
Elle sort précipitamment de la demeure mais je remarque une grande enveloppe dans son sac, je m'approche pour voir ce que c'est et j'y découvre des inscriptions en allemand, mais surtout je reconnais mon écriture.
Je me crispe instantanément.

Je monte l'étage à une vitesse dont je ne me connaissais pas. Je regarde partout dans le bureau, sous celui-ci. Je fouille chaque recoin de la pièce.
Elle m'a volé. C'est le rapport de mes dernières missions, et je devais les donner à mon ami aujourd'hui.
Je suis dans une colère monstre et frappe mon bureau, jette les papiers.
La porte s'ouvre sur Hans.

"- Es gibt ein Problem ?
- Nein ! Definitiv nein...
- Okay... "
"- Y a un problème ?
- Non ! Absolument aucun...
- D'accord... "

Je me laisse tomber contre mon bureau. Et je me laisse envahir par une profonde tristesse. Je suis tombé amoureux d'elle. Un amour indescriptible, incandescent. Je pensais que c'était réciproque alors j'ai commencé à lui ouvrir mon cœur. Je l'ai aimé comme je n'ai jamais osé aimer quelqu'un. Je lui faisais entièrement confiance. Qu'elle sois résistante, ça met égale, protéger son pays est tout à son honneur. Qu'elle me prend des papiers pour y arriver, ça n'a aucune importance. Mais qu'elle me mente alors qu'elle a mon entière confiance, ça je ne l'accepte pas.
C'est peut-être même pire que ça... Elle m'a utilisé... Elle m'a fait croire qu'elle m'aimait mais enfaite c'était juste par intérêt. Elle s'est servi de moi et de mon amour. J'ai été stupide ! Elle se sert de moi depuis le début. Ça a toujours été son seul objectif. Mais que j'ai été bête.

J'ai mal... J'ai terriblement mal au cœur. Il est complètement détruit. Aucune l'arme sur mon visage. Rien juste une souffrance insoutenable et indescriptible au fond de ma poitrine.
Comment aimer peut faire aussi mal ?

Elle est de retour. La voix. Et elle me dit de détruire cette impertinente. De lui faire mal autant que j'ai mal...
La voix a raison, il faut que je lui fasse comprendre ma douleur, je dois la remettre à sa place.

Je me lève et descend au rez-de-chaussée prévenir Hans que j'ai oublié un dossier important là où je loge habituellement et que j'allais le récupérer.
Déterminer, je pars de la maison. Tu vas le regrettais Lucie... Amèrement. Je te le jure.

[...]

Je rentre furieux chez les Chevallier. Je monte directement dans sa chambre : elle n'y est pas. Je demande à sa sœur, elle ne sait pas où elle est.
Je remonte dans ma voiture, et cette fois je fais le tour de la ville.
Je m'arrête devant chez son ami, Rémy il me semble. Je ne toque pas, j'essaie directement de rentrer mais la porte est fermée à clef alors je la défonce.
La famille du jeune homme me regarde choqué. Moi, je sors mon arme et leur demande où est Lucie Chevallier. Je fais n'importe quoi mais la simple idée qu'elle m'utilise me mets hors de moi.

Je la vois descendre avec Rémy et Frida. Je l'attrape brusquement pour l'emmener dans ma voiture.

"- Tu te fous de moi !? Tu m'as volé des papiers, c'est pour ça que tu étais là bas !
- Comment ? Mais jamais je ne vous aurez jamais fait ça !
- Ose me le dire dans les yeux. "

Je frêne soudainement pour me retourner vers elle, mais la jeune française détourne les yeux n'osant pas affronter mon regard.

"- Tu m'utilises.
- Non, jamais je
- Tais toi ! Je ne t'ai pas demandé de parler. Tu es une résistante. Ce n'est pas le fait que tu sois résistante ou que tu mets volé ces papiers qui m'énerve mais ton mensonge, ta trahison, ta manipulation ! Tu sais comment on appelle les gens comme toi dans mon pays ? Une salope ! C'est ce que tu es ?! "

Je l'entends renifler.
Puis un silence vient s'installer.
Après plusieurs minutes de routes, je m'arrête enfin. Je descends de la voiture et la fait descendre violemment.

"- Où sommes nous ?
- À la Kommandantur.
- Pourquoi vous m'avez emmené ici ?
- Pour te faire visiter les sous-sols. "

Elle commence à ce débattre, à crier, à essayer de fuir. Pathétique.
Je la rattrape par les cheveux et la tire vers l'entrée. Je l'entends pleurer. Ça me fait mal mais la voix est plus forte : il faut qu'elle paye.

Die Akelei [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant