Chapitre 4

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Je regarde devant moi, les mains tremblantes, les jambes en coton qui me menacer de me lâcher à n'importe quel moment.
Je touche le bas de mon tablier nerveusement.
Ma respiration est de plus en plus irrégulière, sans parler de mon cœur qui s'emballe.

Les nazis, eux, continuent à parler entre eux en allemand.
Et malgré tout, il y a une certaine distance entre eux et moi. Heureusement, sinon je ne sais pas dans quel état je serai !

Mon père a dû devenir fou pour m'envoyer les accompagner sans personne à mes côtés.

Je vois, soudainement, un allemand à côté de moi.
Mon cœur rate un battement.

"- Fräulein, wie ist Ihr Name ? ""- Mademoiselle, comment vous appelez vous ? "

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"- Fräulein, wie ist Ihr Name ? "
"- Mademoiselle, comment vous appelez vous ? "

Je commence à me sentir pas bien...! Je sens les larmes me monté aux yeux. Je ne sais pas quoi dire. Je crois qu'il me demande mon nom, mais je ne suis pas sûr.
Et si je lui réponds pas, je suis sûr qu'il me tura.

J'essaie d'articuler quelques choses mais ma langue est noué. Rien ne sort de ma bouche à part de petits sons ridicules.

"-Sturmmann Armin, ich glaube sie spricht kein Deutsch und sie gefragt hast. "
"- Caporal Armin, je crois qu'elle ne parle pas allemand et qu'elle n'a pas compris ce que vous lui avez demandé. "

Je regarde rapidement celui qui lui à dit ça. Je crois que c'est celui qui lui donne les ordres.
Oh mon dieu ! C'est fini ! Ils vont me tué une balle entre les deux yeux.
Je m'apprêtais à m'excuser quand l'allemand me coupe.

"- Pardon Fräulein... Je... N'y avait pas pensé...
- Ce n'est pas grave... "

Je suis sans voix.
L'allemand me sourit de toutes ses dents. Il allait répéter ça question jusqu'à ce que un autre soldat ne commence à m'agresser.

"- Zum Glück ist das okay, ich werde mehr als das vermissen ! ""- Heureusement que ce n'est pas grave, manquerai plus que ça ! "

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"- Zum Glück ist das okay, ich werde mehr als das vermissen ! "
"- Heureusement que ce n'est pas grave, manquerai plus que ça ! "

Son ton était dur et froid, tellement que ça m'a fait sursauter. Cet homme sort son arme qu'il pointe sur moi en m'insultant, probablement, de tous les noms. Je suis prise de panique et le supplie de ne pas me tuer en m'excusant à genoux et en pleurs.

"- Reiner ! Halte den Mund ! Stecke dein Waffe weg !
- Beschätzt du ihren Rottenführer ?
- Ja, diesmal, weil sie sich nicht irrt. Jetzt gehorche oder ich töte dich.
- Sehr gut, auf Ihren Befehl, Rottenführer. Steh auf, Schlampe !
- Reiner !
- Entschuldigung, es ist mir entgangen. "
"- Reiner ! Ferme ta gueule ! Range ton arme !
- Vous la protégez Caporal-chef ?
- Oui, cette fois, car elle n'est pas en tord. maintenant obéit moi où c'est moi qui te tue.
- Très bien, à vos ordres Caporal-chef. Relèves toi salope !
- Reiner !
- Excusez moi, ça m'a échappé. "

Comme simple réponse, il claque sa langue sur son palais en fusillant du regard Reiner.

Je ne comprends pas vraiment ce qu'il vient de se passer, mais si ce n'était pas mon ennemi, j'aurai sûrement sauté dans les bras de cet allemand qui vient probablement de prendre ma défense.

D'ailleurs il me fixe. Je relève donc les yeux vers lui et sa seule réaction de me dire de me dépêcher de me relever car ils n'avaient pas que ça à faire.

Je ne comprends plus rien, il prend ma défense et puis après il me crie dessus car je ne me lève pas assez vite à son goût !?

Le jeune Armin se précipite vers moi pour m'aider à me relever. Ça doit être le seul qui a été bien élevé ! Il me tend un mouchoir que je refuse courtoisement.
Il essaie d'ailleurs de me détendre en discutant avec moi et il y arrive.
Sa gentillesse et son sourire me redonne le mien.
Il ne parle pas très bien français mais ça me fait plaisir qu'il fasse l'effort.

[...]

Je ne sais pas trop quoi penser de cette journée.
Trop mouvementée à mon goût.
J'ai bien cru que j'allais faire un arrêt cardiaque par moment.
Les allemands me paraissent assez mystérieux pour l'instant. Il y a Armin qui est très gentil. Puis il y a l'autre brut de Reiner. Il y a aussi le jeune Günter qui lui reste assez timide car il n'a pas ouvert sa bouche une seule fois. Il y a Lorenz et Horst qui eux parlent beaucoup trop à mon goût, des vrais moulin à paroles ! Et surtout il y a Engel, et c'est sans aucun doute lui le plus mystérieux. Il a un charisme incroyable. Ça reste celui que je comprends le moins. Je ne dirai pas qu'il est méchant mais il est très contradictoire.
J'avoue que ça titille ma curiosité. Il ne peut pas être plus désagréable que Reiner de toute façon !
Même si ce n'est que quelques mots. J'ai envie de parler avec lui.
Je veux comprendre d'où vient cette détermination mais surtout cette tristesse enfouis au fond de ses yeux.

Il est une antithèse à lui tout seul.

Je suis coupée dans ma réflexion par l'arrivé de mon père dans ma chambre.
Il demande si tout c'est bien passé, enfin il s'inquiète pour moi.
Je le rassure sans lui mentionner le passage où Reiner a voulu me tuer. Je ne voudrais pas que mon père s'attire des problèmes bêtement, à cause de moi.

Il m'embrasse sur le front avant de me quitter et que je tombe dans les bras de Morphée.

Die Akelei [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant