L'étoile

Chapitre 16 : le Manoir des ténèbres

PDV Harry

Nous sommes tous assis dans le salon. Personne ne parle. Je crois qu'on est tous en train de réfléchir à une solution.

Au bout de plusieurs minutes, si ce ne sont pas des heures, je prends la parole :

— Le seul mangemort qui pourrait nous aider c'est Draco. Et lui écrire revient à le mettre en danger et à nous mettre en danger.

Personne ne me répond. Mais, après quelques secondes, Astoria s'écrie :

— C'est ça !

Et, sans nous expliquer, elle attrape sa baguette et transplane.

— Euh quelqu'un peut m'expliquer, lance Fred.

— J'aimerais bien Freddie, répondent en même temps Hermione et George.

PDV Draco

A peine une heure après que les élèves soient montés dans le Poudlard express, le seigneur des ténèbres demande à voir plusieurs mangemorts.

J'arrive au Manoir et je retrouve Pansy et Blaise.

— Il t'a convoqué aussi ? me demande mon meilleur ami.

— Oui, mais je n'ai aucune idée de pourquoi.

— Il y a des petits jeunes qui ont ramené une fille que le maître voulait. Des élèves de Poudlard...

— Je n'étais même pas au courant qu'il y avait d'autres mangemorts que moi à Poudlard, murmure-je.

— Draco, fit Pansy, arrête-toi avant de dire des idioties que tu finirais par regretter.

Elle a raison. Je dois faire attention à ce que je dis.

— Qui est cette fille ? demande-je.

— Aucune idée, me répond-elle. Apparemment, il n'a demandé qu'à ceux qui étaient à Poudlard.

— La fille, dis-je, elle est à Poudlard ?

— Ben oui, je crois. On va bien voir qui c'est, ajoute-t-elle en me montrant la porte qui s'ouvre.

PDV Harry

Au bout de la plus longue demi-heure que j'ai vécue, Astoria revient enfin. Daphné lui demande :

— Tu étais où ? Et pourquoi tu es partie comme ça ?

— Je suis allée chez nos amis "mangemorts", répond-t-elle en mimant les guillemets. Pansy n'y était pas, Blaise non plus. Par contre, j'ai trouvé Théodore et Milicent qui m'ont expliqué que Vous-savez-qui avait convoqué Pansy, Blaise et Draco pour s'occuper d'une fille que plusieurs élèves de Poudlard lui avaient ramené.

A cet instant, Daphné et moi avons deux réactions différentes : je tombe sur le canapé en pleurant, car je suis presque sûr que cette fille ne peut être que Cassiopée, mais Daphné se met à crier sur sa sœur :

— Depuis quand tu sais où ils habitent ? Pourquoi tu ne m'as pas prévenue ?? J'aurais pu aller voir Blaise ! Tu es une traîtresse, petite sœur.

C'est à peine si j'entends la réponse d'Astoria :

— Mais... Euh... Je pensais... Tu ne le savais pas ? Je pensais qu'il te l'aurait dit...

PDV Draco

Nous entrons.

Au même moment, Crabbe et Goyle ramène la fille. Elle est blonde et a les yeux verts... Cassiopée.

Je me force à ne pas montrer que je la reconnais. Elle tourne la tête vers moi. Je sens qu'elle espère que je l'aide. Je tourne la tête vers Pansy puis vers Blaise. Je ne sais pas s'ils comprendront à quel point on doit l'aider...

— Où est la fille ? demande le seigneur des ténèbres à Crabbe.

— C'est elle, maître.

— Impossible. Celle que m'ont ramenée les autres avait des cheveux châtains et des yeux gris.

— Maître, commence Goyle, c'est elle. Personne n'est entré ni n'est sorti de sa cellule.

Il se tourne et s'avance devant elle.

— Qui es-tu ?

— Kassie Quetel.

— Faux, devine-t-il. Tu te caches derrière ce nom et cette apparence. Qui es-tu ?

— Qu'est-ce que ça peut vous faire de qui je suis ?

Je ferme les yeux, je sais ce qu'il va se passer. Et je ne veux pas le voir.

— Endoloris !

Ma fille pousse un cri qui me force à rouvrir les yeux. Crabbe et Goyle l'ont lâché, elle se tord de douleur sur le sol.

Lorsque le sortilège cesse, le seigneur des ténèbres repose sa question :

— Qui es-tu ?

— Je m'appelle Cassiopée... répond-t-elle précipitamment.

— Qui sont tes parents ? continue-t-il.

— Je... Ils vivent en Australie...

— Endoloris ! Je te déconseille de me mentir.

Mes mains tremblent alors que je vois de nouveau ma fille se tordre de douleur. Mais je reprends le contrôle sur ma panique, je ne dois pas la montrer.

— Ils... commence-t-elle.

— Maitre, j'interviens,...

Il ne me laisse pas le temps de continuer.

— Ne m'interromps pas, Draco.

— Maitre, la torturer n'est peut-être pas la meilleure des solutions...

Il se tourne vers moi et arbore un de ses faux sourires.

— Draco, si tu ne tiens pas à recevoir un sortilège à sa place, je te conseille de te taire. À moins, bien sûr que tu puisses répondre pour elle.

Je recule d'un pas. Évidemment, je peux répondre... Mais si je le fais, alors... C'est Harry qui risque de mourir... Je ne sais pas quoi faire...

Je m'efforce de ne pas laisser paraître mes inquiétudes... Sans grand succès, j'imagine.

— Qui sont tes parents ? redemande-t-il à Cassiopée.

— Je ne peux pas vous le dire... Répond-t-elle, difficilement.

Il lui jette de nouveau un sortilège de torture et elle s'effondre encore une fois. Je serre les points pour ne pas crier. Mais cette fois, ma fille ne se relève pas, elle reste à gémir de douleur le visage écrasé contre le sol.

Au bout de quelques secondes, je me décide. Je ne peux pas la laisser souffrir.

— C'est moi, dis-je.

— Que dis-tu, Draco ?

— J'ai dit, répète-je plus fort et avec plus de détermination, que je suis son père. Cassiopée est ma fille.

Cassiopée arrive à se mettre à genoux et tourne sa tête vers moi. Elle tremble et elle me regarde. Je peux voir qu'elle est soulagée de ne plus avoir à souffrir.

— Et qui est sa mère, Draco ?

C'est à mon tour de trembler alors que le seigneur des ténèbres avance vers moi. Blaise et Pansy se sont éloignés.

— Elle... n'a pas... De mère, réussi-je à articuler.

— Comment cela ?

— Je... commence-je.

- Oh et ça suffit, m'interrompt-t-il. Tu m'ennuies. Pansy ! Récupère sa baguette.

Je la lui tends.

— Vous quatre, emmenez-les tous les deux. Je n'ai pas envie de perdre mon temps. Je vois Crabbe forcer ma fille à se relever quand le seigneur des ténèbres donne un dernier ordre.

— Vous deux (il désigne Crabbe et Goyle) occupez-vous plutôt de Draco. Et vous deux prenez la fille. Et, Pansy, après tu iras trouver Suzy Selwyn et tu lui prendras la baguette de Cassiopée.