THE ROAD DEVILS tome 1 ANGEL

Chapitre 7 Partie 1 PDV Angéline

Je suis arrivée à la maison les yeux gonflés d'avoir pleuré, mais habitée d'une rage nucléaire. Céleste et Thomas m'attendaient. Mon meilleur ami, me connaissant parfaitement, a vu mon chagrin (il m'a assez consolée au départ de Daniel) et m'a prise dans ses bras en me chuchotant des mots réconfortants. Après une bonne douche, c'est une sieste réparatrice qui m'a accueillie . Dans l'obscurité de ma chambre, j'ai pu laisser couler quelques larmes, mais quand les bras aimants de ma fille m'ont enserrée, j'ai décidé que ma minute d'auto-apitoiement était écoulée et qu'il fallait passer à autre chose.  Il y a des gens pour qui l'amour n'est pas programmé, je dois faire partie de ceux-là.

Dimanche, Céleste et moi avons flemmardé devant un bon film. Je n'avais pas envie de bruncher. Quand quelqu'un a sonné à ma porte vers 14h00, j'étais en pyjama pilou, pas maquillée, les cheveux retenus par un crayon, enfin, bref, une vraie déesse, mais rien à foutre, je vais ouvrir comme ça. Je me retrouve en face de Punk qui me tend les clefs de ma voiture, et, vous savez quoi ? j'avais complètement zappé ma voiture. Ça aurait été beau, demain matin. Je l'invite à entrer, et suis fort étonnée quand il m'attrape et me serre dans ses bras .

Punk : " Je suis désolé, princesse Fiona, il s'est comporté comme un gros con, mais je t'aime bien et je vais pas te lâcher, je veux qu'on soit potes . Allez, dit ouiiiiii.

Il me regarde avec des yeux de chien battu. Ce type est trop fort, il arrive à me faire sourire alors que c'est vraiment pas la joie. En plus, je l'aime bien, il me semble être une bonne personne et je suis assez bon juge, d'habitude. Si de tout ce fiasco il ressort une amitié, eh bien, tant mieux ! j'aurais pas tout perdu.

Angéline : " OK, mais je ne veux pas entendre parler de lui, il m'a traitée comme une merde, je ne laisserai personne me rabaisser ainsi. Il n'a qu'à aller baiser ses putes. "

Punk : " Content que tu aies retrouvée ton mordant, princesse. Par contre, chez nous, on ne les appelle pas des putes, mais des brebis. "

Angéline : " Tu veux souper avec nous ? Céleste a fait du bouillon de poule et du pain français. "

Punk : " Je peux, sans déconner ? "

J'opine du chef, et lui sourit comme un gamin.

Angéline : " Je vais te présenter ma fille, mais essaie de faire attention à ton langage. "

Punk :" OK, princesse. Hihihi ! je vais manger un bon repas. "

Céleste a été, au départ, sur la réserve, mais très vite, Punk à su la faire rire. Il a mangé comme quatre, mais c'était un vrai plaisir. Nous avons passé une super soirée, même si j'ai toujours l'impression d'avoir une petite boule dans la gorge.

Lundi, arrivée chez Papi, j'ai reçu une soufflante de tous les diables, car j'étais tombée, m'étais blessée, et par-dessus tout, je ne l'avais pas prévenu. Je n'ai pas voulu lui dire la vérité, je me sentais trop humiliée, et je pense qu'il aurait voulu le massacrer, je ne veux pas que Papi se dispute avec le club, alors je lui ai menti, moi qui prône l'honnêteté, la honte sur moi !
Mardi après-midi, Punk a voulu faire les courses de Papi avec moi, je vous dis pas le bordel, on a failli se faire expulser du magasin, car cet imbécile m'avait mise au défi de faire une course de caddies, qui, au final, s'est terminée dans la jolie pyramide de papier WC. La honte ! Je pense que je vais aller faire mes courses dans un autre magasin. Après ça, je l'ai laissé discuter avec Papi, enfin surtout l'emmerder. Il a décidé que lui aussi allait l'appeler Papi, vu qu'il était, je cite, " l'ancêtre " du club. Résultat, une colère monumentale.
La semaine s'est écoulée lentement, reprenant sa routine habituelle, avec Punk ajouté à ce petit monde déjà bien déjanté.