Je ne saurais dire quand j'ai arrêté de souffrir. Tout ce que je sais, c'est que je me sens bien. Il fait chaud, je suis dans le parc où Céleste et moi faisons du yoga, assise sur l'herbe le visage tourné vers le soleil, je me sent si bien. Je m'allonge dans l'herbe et regarde les nuages. Avec Thomas, quand on était petit, on passait des heures à chercher des formes parmi les nuages. Je sais que je ne suis pas vraiment au parc, je ne sais pas ce qu'il se passe, mais j'ai un sentiment de paix, tout me semble plus lumineux, plus doux, plus calme.
Papi :" T'as fini de te la couler douce, gamine ? "
Je me redresse vite sous le coup de stress qu'il m'a donné, mais mon souffle se coupe quand je le vois marcher vers moi et s'asseoir à mon côté.
Papi :" Ferme la bouche, tu vas gober une mouche, bien que je ne sois pas sûr qu'il y ait des mouches ici. "
Angéline : " Putain, mais tu marches ! "
Papi : " Ton langage, gamine, si la rebelle était avec nous. Bien que je n'espère pas la voir ici avant au moins quatre-vingts ans. "
Angéline : " Puisque tu as l'air de tout savoir, où sommes nous ? Merde, je suis morte ? "
Papi : " Non, tu n'es pas morte, et dieu merci, mais moi oui, ça y est, je vais rejoindre mon amour. Par contre tu es dans le coma, égoïstement. Je ne pouvais pas partir sans venir te dire merci. Merci pour ta bienveillance, ton amour et tout ces moments de bonheur que tu m'as apportés, tu m'as fais entrer dans ta vie, dans ta famille, et jamais je ne pourrais assez te remercier pour ça. "
Je pleure, j'ai mal, il n'y a plus de bien-être, plus de chaleur, ma poitrine se serre, l'air me manque.
Papi : " Du calme, mon ange, je suis heureux, je suis en paix, je l'attendais, ma fin, même si j'aurais préféré que ce ne soit pas ce petit bâtard de Tinder qui ait accéléré le processus. "
Il me prend dans ses bras et j'arrive un peu mieux à respirer, même si je ne puis pas arrêter de pleurer.
Papi : " Je n'ai pas trop de regrets, tu sais. Seules les merdes que j'ai faites pendant la guerre resteront un poids sur mon âme. A part ça, j'ai eu la chance de connaître l'amour, le vrai, celui qui dure toute la vie, j'ai eu l'amitié et la fraternité de mon club. Tu sais, elle va bientôt venir me chercher. "
Angéline : " Tu peux pas m'abandonner, qu'est-ce que je vais faire sans toi, tu es comme mon père, que vont devenir nos après-midi, nos brunches du dimanche, et nos interminables discussions sur la décadence de notre époque? "
Papi :" Tu vas vivre, tu vas aimer, tu pleureras parfois, mais tu ne seras plus seule, mon p'tit branleur va veiller sur toi, et sur mes petits-enfants. La rebelle grandit, mais la suite arrive, j'aurais tellement aimé être ton père, mais ces cinq dernières, tu m'as rendu heureux, comme seule ma Miranda l'avait fait avant toi. Je t'aime, et je serai toujours auprès de toi. "
Angéline : " Je ne sais même pas si c'est sérieux avec Amory, notre histoire ne fait que commencer, je ne sais pas si je pourrai vivre avec la peur que votre monde apporte. J'ai vraiment flippé comme jamais, j'ai cru que j'allais mourir, mieux et ne m'en veux pas, mais quand il sous-entendait qu'il allait me violer, à cet instant j'aurais préférée mourir que subir ça. "
Papi : " Ne dis pas de bêtises, tu aurais tout surmonté, je le sais. Est-ce que tu l'aimes ? "
Angéline : " Oui, sans la moindre hésitation, mais est-ce que se sera suffisant pour vaincre nos différences ? "
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THE ROAD DEVILS tome 1 ANGEL
RomanceAngéline 34 ans mère celibataire d'une ado de 16 ans , mêne sa vie de façon tranquille entre sa famille anarchique , et son boulot d'aide a la vie journaliere jusqu'a sa rencontre avec Angel , un biker qui se moque de tout sauf de sa harley et ses...