Chapitre 14

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Les jours sont passées se ressemblant tous sauf le soir, quand je découvris si oui ou non Gabriel venait diner. Il le faisait surtout si nous nous étions très peu voir pas parler de la journée. Peut-être pour se dire qu'il fait son job. J'ai de plus en plus de mal à écouter ses pensées comme s' il les réfrénait, alors je fis la même chose. Le peuple était plus divisé que jamais mais aujourd'hui était le grand jour. Cassian m'avait escorté ce matin là dans une petite suite où se trouva mon petit déjeuner. C'était la tradition, ne pas voir son fiancé jusqu'à l'autel le temps d'une journée complète avant le grand moment. J'ai pu étudier parfaitement l'histoire du Royaume, les lois, les coutumes et plus particulièrement mon devoir à rendre pour le peuple. Je serai la Justice, l'Armée et l'Éducation alors que le Roi sera l'Économie, la Santé et l'Armé, lui aussi. Les dernières fois où j'ai pu lui parler fut hier quand nous nous sommes croisés dans un couloir. Il m'a légèrement souris et est parti dans une direction opposée à la mienne. Cassian passait ces journées a préparé le grand jour de mon mariage et couronnement avec les autres gardes. Les seules personnes avec qui je parlais était ma professeur du royaume et celui pour m'apprendre à parler et me tenir correctement. Je ne sentis rien en moi changer comme avait dit Gabriel plus de deux semaines au paravant. Je me sentais juste complètement vidée, comme si toute mon énergie était partie ou qu'elle se contenait, je ne savais pas l'expliquer.

Je m'étais lavée et mes cheveux étaient déjà fait alors qu'on me maquillait. Je voyais ma robe dans l'autre coin de la pièce avec les domestiques écoutant chaque mots du couturier. Après quelques minutes, on me demanda de la mettre avec l'aide de quelques personnes. Elle était lourde, je ne l'avais pas remarqué avant ça. Tout me paraissait lourd, mon maquillage pesait une tonne et j'avais l'impression que chaque cheveux et chaque épingle poussait contre mon crâne comme pour rentrer dedans.

Une femme, la gouvernante, restait avec moi pour faire les dernières retouchent sur mon visage alors que le reste des personnes de la pièce étaient parties pour aller à leur poste ou certains au lieu de mon couronnement. En un coup, tout se réveilla en moi et je ressentis tout.

J'entendis au loin les cris du peuple, des cris d'enthousiasmes. Je savais très bien ce qui allait se passer en quittant cette suite, ma vie changerait complètement. Est-ce que je devais vraiment le faire ? Qu'est-ce qui m'arriverait si je partais immédiatement ? Qu'est-ce qu'ils en penseraient, ceux qui crient mon nom et le sien ? Ils voudraient tous ma mort, les règles sont strictes et je dois obéir et dans quelques heures, je devrai à lui aussi obéir. C'était la plus grande règle, celle avec laquelle je m'endormais chaque soir. Je n'étais pas de la famille Royale, de son sang, je devais obéir à celui qui y était.

- Madame relevez la tête s'il vous plait, me demanda la vielle dame aux yeux violets et dont la longue chevelure était rassemblée dans un chignon serré.

Elle posa avec son pouce de la poudre rosée sur mes joues. Surement pour me donner une meilleure mine. Je n'avais plus dormis depuis si longtemps, bien dormis, je veux dire. Je dormais, mais ce n'était pas réparateur.

-Est-elle bientôt prête ? Nous l'attendons tous, dit une voix d'homme venant de rentrer dans la suite.

- Une petite seconde, la dame parcourut mon corps de son regard sévère et finit par sourire. Oui elle est prête.

- Bien...Miss Underwood, suivez-moi.

Je me leva de mon siège et suivis l'homme, la dame derrière moi remettant bien ma longue robe blanche. Je traversa le long couloir où tout le personnel était présent pour m'applaudir, à contre coeur. Personne ici voulait de moi. Je n'étais pas comme eux. J'étais une simple fille venant de l'autre coté de la barrière, et maintenant j'étais celle qui allait se marier. Pour le meilleur et pour le pire avec leur Roi. Je traversa le couloir et on me tendit un bouquet de fleurs, je ne connaissais pas cette sorte, mais elles étaient magnifiques. Je descendis les deux étages et trouva Cassian qui m'attendait en souriant.

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