Éternel

Chapitre 1 : INTRODUCTION

- Juvenalis ! Viens me voir.

Une fois de plus je ne serais pas tranquille aujourd'hui. Pas que l'envie de passer du temps avec son empereur Auguste m'énerve mais j'aurais aimé passer du temps avec ma famille. Ils ont besoin de moi et je n'ai pas été présente ces derniers temps. J'accoure vers lui, allongé sur son divan me détaillant de la tête aux pieds.

- Oui vôtre majesté, en quoi puis-je vous être utile ?

- J'aimerais que tu me fasses oublier mes malheurs le temps d'un après-midi, il n'y a qu'avec toi que je me sens bien. dit-il d'un air exaspéré. Peux-tu me dire comment vas-tu et ta famille ?

C'était la même chose à chaque fois. Il préférait passé ses journées avec moi plutôt qu'avec sa femme qui je le pensais, l'avait épousé parce qu'il l'aimait. Visiblement ce n'était pas le cas où il l'a oubliée très vite. Depuis 2 ans, je suis une sorte de « concubine » de l'empereur Auguste successeur du grand Jules César, 15 ans après son mariage avec Livia Drusilla en l'an 38.
Il m'a rencontré par hasard lors de sa tournée du pays et est soi-disant « tombé sous mon charme dès le premier regard ». Moi, Venus Juvenalis Aurelius, fille d'un simple marchand et troisième enfant d'une famille de 6, a fait tourner la tête de sa majesté l'empereur ? Je suis normalement très discrète et réservée mais ce jour-là, ma joie a éclaté quand il m'a demandé de le suivre, pas parce que j'allais quitter ma famille que j'aimais de tout mon cœur mais parce que je pouvais améliorer leur vie grâce à l'argent. Oui l'argent ! C'est cela qui nous manquais pour être heureux. Maintenant, je vis au palais et quand son altesse me l'autorise, je vais rendre visite à mes parents, mes 4 frères et ma sœur. Mais 6 mois après ma dernière visite, le manque commençait à s'emparer de moi. On n'acceptait plus que je quitte le palais car sans moi l'empereur était triste. Je tiens beaucoup à lui, je ne dirais pas que je l'aime mais si je peux lui être utile j'en suis heureuse. Et puis, beaucoup de filles auraient aimer être à ma place. C'est comme un rêve qui se réalise. Alors oui, j'en profite un maximum avant qu'il ne se lasse. Aujourd'hui, c'est décidé, je vais lui parler !

- Juvenalis ? Un problème ?

Je n'avais pas remarqué que mes pensées vagabondaient.

- Non aucun, enfin...

- Que se passe-t-il ? C'est ta famille ? Quelqu'un est malade ?

- Rien de cela, merci de vous inquiéter autant mais ils vont très bien. En fait, je pense que le problème vient de moi.

- Comment cela ? Ma femme a encore fait des siennes ? dit-il prévenant.

Ça y est, c'est le moment.

- Non voyons, ce n'est pas parce qu'on ne s'entend pas que nous nous comportons comme des enfants... Ce n'est pas que je ne vous aime pas ou que je ne suis pas bien ici mais cela fait 6 mois que je n'ai pas vu ma famille et elle me manque affreusement. Je vous en supplie, j'aimerais aller les voir quelques jours, rien qu'une semaine.

- J'ai bien vu que ça n'allait pas ces derniers temps. C'est promis tu pourras aller les voir mais avant cela j'aimerais que tu te joignes à moi ce soir afin d'accueillir nos invités comme il se doit.

Des invités ? Je n'ai jamais entendu les servantes en parler mais s'il faut le faire pour que je rejoigne ma famille alors je m'y plierais. Mais depuis quand suis-je conviée à ce genre de chose ? Je ne suis que l'amante de l'empereur après tout.

- Très bien mais comment cela se fait-il que j'y sois invitée ? Votre femme ne sera pas là ?

- Viens t'asseoir près de moi.

Il me fit de la place et je m'installai près de lui. Il était particulièrement pâle aujourd'hui, ces derniers jours ont été très éprouvants pour lui entre les conflits internes et externes, il n'avait plus une minute à lui. Il porte aujourd'hui un ensemble blanc très raffiné et sa fameuse couronne d'or que je n'ai pas arrêtée de fixer la première fois que je l'ai aperçue.

- Rien de cela, j'ai seulement très envie de te présenter un de mes convives et puis ce n'est pas une visite officielle donc tu peux m'accompagner.

Je me disais aussi... C'était la seule chose dont j'avais horreur dans cette vie hors d'être éloignée de ma famille, qu'on me rabaisse à mon rang. C'est vrai que les amantes sont mal vus mais je suis humaine et ce n'est pas de ma faute si je plais à l'empereur.
Il sentit mon trouble et m'attrapa les mains. Il a toujours été très prévenant avec moi. Il m'aime à la folie, me couvre d'or, de bijoux, de vêtements. Je m'en veux un peu de me servir de son aveuglement pour aider ma famille financièrement et de ne pas éprouver les mêmes sentiments envers lui, même si je l'apprécie énormément.

- Et puis j'ai une surprise pour toi.

- Une surprise ?

- C'est bientôt ton anniversaire et je souhaiterais marquer le coup en faisant un bal au palais. Qu'en dis-tu ? Bien sûre, nous inviterons ta familles et tes amis.

Plus heureuse que jamais, je me jetai sur lui. Il fût surpris au début puis me rendit mon étreinte avec tendresse. J'allais revoir ma famille dans 1 semaine.