Chapitre 3 : La Soirée

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Voyant que je ne réagissais pas, Auguste m'appela. Je secouai ma tête pour revenir sur Terre et l'homme qui me terrifiait était toujours là. J'avais une peur viscérale de cet inconnu qui me fixait avec son sourire carnassier aux lèvres. Je ne saurais dire ce qu'il m'effraie le plus chez cet homme, son regard, son visage, sa façon d'être, ses manières ? Oui, c'est cela. Son attitude générale ne m'inspirait guère confiance. J'avais l'impression de me trouver face au diable en personne et que plus je resterais à ses côtés, plus j'avais de chance de m'attirer des malheurs. Mais je ne voulais plus montrer mon effroi alors je me repris et lui dis :

- Bonjour Aro. (Référence a Renesmée lors de la grande bataille)

J'avais réussi ! Ma voix tremblait un peu mais je l'avais fait. Maintenant il ne me restait plus qu'à trouver une échappatoire à cela. C'est à ce moment que je me rappelai la rencontre avec Marc Antoine il y a peu. Ni une, ni deux, ma main quitta celle d'Auguste et tout en m'excusant platement de ma fuite, pour le moins réussit, je partis en direction de mon sauveur. Certes cela n'était pas très poli de quitter ainsi son altesse mais une minute de plus avec cette... personne (même si d'autres mots me viennent en tête, je vais tâcher d'être polie), un peu plus et je faisais une syncope. Auguste et le dénommé Aro me regardaient partir avec une expression confuse, puis très vite, se mirent à discuter. En marchant vers ma liberté avec assurance, enfin en apparence, je me rendis compte que mes mains s'étaient mises à trembler violemment. L'adrénaline étant retomber, mon corps fit tomber ses défenses. J'arrivai péniblement jusqu'à Marc Antoine et toussotai pour annoncer la venue. Je reconnus assez facilement les gens avec qui il discutais, trois des sénateurs les plus prestigieux et aussi les plus arrogants. De vieux boucs mais que l'on ne pouvait critiquer à voix haute sous peine d'être jugé. Quatre paires d'yeux se tournèrent vers moi, deux étaient contrariées du dérangement, une autre que je pourrais qualifier de pervers (berk !) et la dernière de bienveillante. Voyant mon teint pâle et mes mains tremblantes, Marc Antoine me pris le bras pour que je puisse mis appuyer et s'inclina devant les sénateurs avant de s'excuser, je fis de même et nous partîmes dans un petit coin à l'abri des oreilles indiscrètes.

- Que t'arrive-t-il ? Tu es blanche comme une merde de laitier.

Si je n'étais pas réellement bouleversée après une telle rencontre, je lui aurai sûrement balancé mon genou là où je pense mais j'avais trop besoin de lui à ce moment précis. Je ravalai donc ma fierté et m'exprimai librement. C'était l'avantage avec lui, on se disait tout sans s'occuper de nos places sociales ce qui énervaient bien évidemment Livia.

- Auguste m'a fait rencontrer un certain Aro... je m'arrêtais, repris mon souffle et continuai, il me fait froid dans le dos.

- Ah je vois, c'est vrai que ses yeux et son comportement sont assez impressionnant mais je t'assure que tu n'as rien à craindre.

Il se voulait rassurant mais il pouvait dire n'importe quoi, j'étais convaincue que c'était le mal incarné. Me voyant toujours aussi troublée, il me prit dans ses bras comme le ferait un père avec son enfant et me susurra des mots rassurants à l'oreille. Mes mains arrêtèrent de trembler sans que je m'en rendis compte puis je reculai. Des larmes avaient coulé et Marc Antoine les essuya. Je me demande parfois ce que je ferais sans lui.

- Merci, lui dis-je, tu es mon sauveur.

- Tu sais que je serais toujours là pour toi mais je t'assure qu'Aro ne te fera rien. Les plats sont arrivés, il me pris la main, Auguste va sûrement te réclamer auprès de lui.

En effet, la table était prête et tout le monde était assis. Ma place se trouvait à côté de son altesse, à sa droite, tandis que l'invité était à sa gauche accompagné de sa femme, je pense, et de ses compagnons. Je m'installai et heureusement pour moi, mon sauveur était à ma droite au cas où je ne me sentirais pas bien.

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