Éternel

Chapitre 6 : Une Arrivée...

Ça y est, le départ était imminent. J'étais à la fois excitée et terrifiée de l'inconnu mais j'avais déjà survécu à cela une fois, pourquoi pas deux ?

Toutes mes affaires étaient prêtes à partir ainsi que Maria qui ne pouvait se résoudre à rester seule au palais sans moi. Avant de partir, j'avais demandé qu'on envoie une lettre à ma famille afin de les informer de mon nouveau voyage. Les pauvres, je n'étais pas facile à suivre avec toutes mes histoires et surtout le fait que je m'éloignais encore plus d'eux. D'autant plus que mon anniversaire approchait !

C'était enfin le moment des adieux. Tout le monde s'était réunis devant les calèches. Je pris mes amis, les personnes qui m'avaient toujours soutenue depuis mon arrivée dans les bras. Et vint le tour d'Auguste :

- Je suis navré que tu doives partir comme ça. J'espère que tu me pardonneras et je te souhaite le meilleur, sincèrement.

Je dois reconnaître que je ne savais pas quoi répondre. Je le remerciai rapidement et montai dans la calèche avant que mes larmes ne roulent sur mes joues. Je ne voulais pas qu'il me voit comme ça. Surtout que Livia aussi était là, sans doute pour assister à sa victoire.

Clac, clac, clac... Les premiers bruits des sabots sur les pavés retentirent et la calèche se mit à avancer. Les bruits de foule s'éloignaient progressivement et de nouveaux paysages s'offraient à moi.

Il faudra quelques jours pour rejoindre Volterra sans encombre. C'était une ville reculée de la civilisation et bâtie tout en hauteur. Arrivés à son point culminant, une immense place très animée. Nous descendons enfin et j'entra dans un bâtiment à la suite des autres.
D'un coup, tout s'assombrit, nos pas résonnaient sur le carrelage que je devinais froid et ces derniers faisaient écho sur les murs en pierre de plusieurs mètres de hauteur. Personne n'avait prononcé un seul mot depuis notre arrivée et l'ambiance pourrait être qualifiée de funéraires.

Enfin, une faible lumière nous parvint et nous entrons dans une salle avec au centre 3 sièges dont 2 hommes qui s'y tenaient assis.

- Caïus, Marcus ! s'exclama Aro

Un des hommes se leva et s'approcha dangereusement de moi ainsi que de Maria. Il dégageait quelque chose de terrifiant que je me mis à trembler de peur.

-  Qui sont-elles ? Pourquoi as-tu amené des humains avec toi ?

Humaines ? Lui aussi est humain alors pourquoi employer ce langage ?

-  Caïus voyons... fais preuve de politesse envers nos invitées. Je leur ai promis une meilleure vie qu'au côté de l'empereur ainsi qu'une éducation.

C'était donc lui Caïus, je savais qu'à l'avenir je ne m'approcherais pas trop près de lui.

-  Oh ! Mais qui voici de retour, Aro et Sulpicia ! Caïus chéri, laisse donc ces demoiselles tranquilles. Comment vous appelez-vous jeunes filles ? lança une des 2 femmes qui venaient de rentrer dans la pièce.

Nous nous regardions avec Maria, surprise de voir cette femme t'en enjouée.

-  Moi s'est Venus Aurelius mais tout le monde m'appelle Juvenalis et mon amie c'est Maria.

-  Comme c'est joli. Je me présente, je suis Athénodora femme de Caïus, la jeune fille à côté de moi s'appelle Chelsea et celui assis là-bas c'est Marcus. Bienvenue à vous.

-  Bien, maintenant que les présentations sont faites je vais vous emmener vous reposer. Vous devez être épuisées après ce long voyage. Suivez-moi je vous prie. Dit Aro.

Nous le suivons donc à travers le labyrinthe de couloir que j'essaie tant bien que mal de retenir pour retrouver mon chemin après avoir dit au revoir aux autres. C'est vrai qu'il était tard mais le voyage m'avait totalement fait perdre la notion du temps.

-  Voilà, c'est ici que je vous laisse. Reposez-vous bien et si vous avez besoin de quoi que ce soit n'hésitez pas à m'appeler.

Il s'approcha de moi et me murmura :

-  Demain c'est votre anniversaire et je vous ai préparé une surprise. Alors à demain et bonne nuit ma chère Juvenalis...

Il disparut derrière la porte me laissant à la fois déroutée et excitée par cette annonce. Nous découvrons une chambre spacieuse contenant 2 lits ainsi que nos affaires déjà présentes. Maria n'avait pas dit un mot depuis notre arrivée, elle avait l'air perdue.

-  Maria, tout va bien ?

-  Heu... oui, oui tout va bien merci. Vous ne trouvez pas ces gens étranges ? Et leurs yeux rouges sont terrifiants. Je pensais que seuls Aro et Sulpicia les possédaient mais là ils ressembleraient presque à une secte vous ne trouvez pas ? dit-elle en sortant de sa torpeur.

-  Oui, je l'avais remarqué mais ne t'en fait pas, il n'y a aucune raison d'avoir peur. Après tout, ils nous ont recueilli.

-  J'espère mademoiselle que vous avez raison... allons nous coucher, après tout demain est un autre jour et un jour de célébration.