Chapitre 30

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Des photos de sa mère, et de lui. Quand ils étaient enfants. Elle décida d'en prendre une et trouva un vieux cadre qu'elle promit de repeindre. Elle le déposa sur la commode et s'asseya sur son lit contemplant les deux personnes avec un sourire pensif. Il était déjà sombre, ses cheveux noirs bouclés, ses yeux onyx, qui regardaient il semblerait l'objectif. Lily, elle souriait. Elle tournoyait presque autour de lui, le taquinant du coude. Il semblait protester. Puis sur une autre photo, elle se hissait sur la pointe des pieds et déposait un baiser sur sa joue. Il ne rougissait pas mais la gêne qu'elle voyait dans son regard, la fit légèrement rire, attendrie. Il était mignon quand il était jeune. Puis en fouillant un peu dans les commodes, et autres, elle découvrit des lettres de correspondance entre eux deux. Elle les lût et caressa doucement le papier d'une main tremblante. Si ils savaient qu'elle était devenu un monstre... Elle termina le ménage, dans le salon, poussant le fauteuil, marron et découvrit des journaux entassés. Elle les ramassa et les jeta au feu.
-" Bon sang... les hommes alors...des vrais..."
-" Des vrais quoi ?" questionna une voix la stoppant. Elle se redressa et le vit, se tenir dans l'encadrement encore une fois, l'observant d'un oeil sévère.
-" Rien !" dit-elle remettant le fauteuil comme il était après avoir vérifié qu'elle avait passé la poussière partout.
-" Si si allez-y continuez. Dites ce que vous alliez prononcé comme idioties !" répliqua-t-il croisant les bras. Il bloquait  le passage de sa large carrure. Elle grogna.
-" Vous êtes des gros bordéliques." finit-elle par dire. Il haussa un sourcil.
-" Et vous croyez que j'en fais partie ?"
-" Vous avez pas vu l'état de la pièce ! Des journaux par ci par là ! Des découpes de je ne sais quel magazine et je ne veux pas savoir ! Des livres à moitié jetés dans un coin de la pièce ! est-ce que vous trouvez ça normal !?" dit-elle hors d'elle pointant du doigt ce qu'elle avait rangée. Il pinça les lèvres.
-" Je vous aurait prit pour une femme de ménage à tout bien rangé !" dit-il entra, pour vérifié qu'il n'y avait aucune poussière sur la cheminée.
-" Je ne vous permets pas !! Je le fais pas pour vous mais pour moi ! Bon sang mes pauvres yeux saignent en voyant l'état de cette... BARAQUE ! parce que oui c'est une baraque et non une maison ! Et vous vivez dans ça !? Mon dieu !"
-" je vous interdis de critiquer cette maison !" cracha-t-il s'approchant d'elle jusqu'à la coincée contre un mur. Elle sentit la colère enflée de nouveau.
-" Oh vous m'interdisez tout de toute façon même de vivre ! c'est bon ! Maintenant que je suis entrer et comem vous le dites si bien maintenant que je vous ai empoisonné la vie je compte rester. Je vais m'occuper de cette maison. Mais vous n'aurez pas votre mot à dire Professeur !" elle le repoussa avec force et partit vers le vestibule récupérer ses magazines en colère.
-" Je veux toutes les lumières éteintes chez vous à 22 h pile ! Sinon je viendrai et vous risquez de ne pas aimer mes méthodes pour vous inculquez le respect !" fit-il avant de sortir dehors, la laissant seule à la maison. Elle resta figée et puis monta l'escalier et s'enferma dans sa chambre. Elle lût ses magazines et sourit. Bien il faut qu'elle trouve des équivalents chez les sorciers ! A 22 h elle éteignit les lumières et s'endormit.
Le premier week-end passa sans qu'ils se parlent, elle avait trouvé de quoi arrangé la déco et enlever le vieux papier peint noir pour en mettre un clair. Il ne dit rien mais sa moue lui fit comprendre qu'il n'aimait pas. Elle changea tout les couverts et les assiettes, mettant de plus jolies.  A vrai dire, elle ne se reposa pas, même la nuit... Elle se réveillait en proie à des cauchemars ou des visions que lui envoyait Voldemort. Il torturait, des moldues, qui lui ressemblaient presque. Elle finissait par mettre un silencio pour ne pas qu'il entende ses cris et ses crises. Plus d'une fois, elle sortait par la fenêtre pour se poser sur le muret du mur afin de respirer et profiter du ciel étoilé qu'elle appréciait. Elle essayait de se dire que tout n'était pas sombre ni dur. Mais rien n'allait. Elle pensait peut être se rapprocher de son père. Mais rien. Il l'ignorait royalement, lisant le journal qu'elle lui ramenait chaque matin. De plus, cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas entraîner pour essayer de comprendre comment sa magie noire fonctionnait. Plus d'une fois a cause de la colère, des émotions qu'elle ne parvenait pas à gérer, ses yeux brillaient d'une lueur rouge, comme un rubis et les miroirs se fissuraient, ne supportant pas son reflet. Elle voulait tellement de l'aide. Elle ne recevait aucunes lettres de ses amis, et surtout d'Harry. Elle était inquiète. Elle finit un jour par demander à son père si elle pouvait aller voir comment il se portait.
-" Quoi ? Ce petit prince !? Et puis quoi encore ? Il n'est pas malheureux là où il est ! Il est plutôt adulé oui ! Laissez le donc !" dit-il sèchement et avec mépris. Elle vit rouge et la tasse qu'il tenait entre ses mains explosa. Il sursauta en se recevant le thé brûlant partout. Il bondit et tenta de ne pas hurler. Elle le regarda faire puis voyant qu'il dirigeait son regard devenu meurtrier sur elle, elle décida de filer.
-" Herlan !!!! Revenez ici immédiatement !!! Petite peste !!!" hurla-t-il, se ruant à sa poursuite. elle parvint à fermer la porte de sa chambre à clef et pendant qu'il grimpait prestement l'escalier, elle sauta à travers sa fenêtre et sauta dans le jardin de l'autre côté du leur. Elle courut de toute ses forces serrant sa baguette. Puis elle laissa sa magie envahir ses veines et transplana alors que son père courait lui aussi derrière elle. Il s'arrêta choqué de ce qu'il venait de voir. Le transplanage n'était qu'en septième année pas avant ! D'où connaissait-elle et d'où elle parvenait à le faire ? Il jura et rentra chez lui, claquant la porte d'entrée avec rage et donna un coup de poing dans le mur, essayant d'inspirer et d'expirer pour  se calmer.
Il ne comprenait pas cette gamine, il ne la comprenait pas. Il n'y arrivait pas ! Sa ressemblance avec Lily lui mettait chaque fois un coup de poignard dans le coeur. Il n'arrivait plus à se souvenir ce qu'il s'était produit pour qu'il soit le père de la deuxième enfant de Lily Evans ! Juste une main caressant sa joue et "je suis désolé... Severus. Il le fallait..." sa voix douce, ses yeux verts et puis plus rien. Il s'asseya dans le fauteuil et posa son front entre ses doigts. Il était lasse. Lasse de se battre. Il devait protéger Potter. Il était espion. Et là il était père ! Et il ne la gérait pas. Elle était encore plus sauvage même après avoir tout tenté pour la briser. Pour briser cette fougue. Il attendit qu'elle rentre. Une attente longue. Et le début d'un sentiment qu'il n'avait jamais ressentit. Enfin pas aussi fortement.

La Prophétie des Deux coeursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant