La Prophétie des Deux coeurs

Chapitre 23

Le silence, juste. Rien que le silence. Lila serrait les lèvres, elle ne pouvait pas fuir, il était là debout devant elle, le choc figé sur ses traits. Elle essaya de contrôler sa respiration, pour montrer un visage froid.
-" Etes-vous..." commença-t-il avant de passer sa main sur sa figure.
-" filez." ordonna-t-il. Elle se leva et s'en alla, claquant la porte. Elle était en colère, contre elle, de ne pas avoir résisté. Elle partit s'accouder à une fenêtre et observa la pluie qui commençait à tomber.  Qu'allait-il arriver ? Qu'allait-il faire ? Elle s'imagina  qu'il allait se plaindre auprès de Dumbledore pour essayer de démêler le faux du vrai. Elle partit vers la bibliothèque et prit un plaid avant de s'installer entre deux rayons de livres et ouvrit un roman qu'elle n'avait pas terminé de lire. Elle lisait, mettant toute sa rancoeur et ses émotions négatives de côté ! Elle n'en avait pas besoin. Elle le termina et alla le poser. Puis chercha dans les rayons déserts un livre sur la magie noire. Mais il n'y en avait pas sauf dans la réserve. Elle passa la porte et parvint à trouver enfin un, elle l'ouvrit avec précaution. Elle découvrit beaucoup de mots dont la haine se ressentais, la colère, la violence. Le sang, la douleur. Elle referma le livre et sortit rapidement de la bibliothèque.
En marchant, elle vit soudain un homme avec une cape vert et argent. Un homme aux cheveux blonds platines attachées en catogan. Cela lui procura un frisson assez vif. Il était grand, 1m80 tout au plus, des yeux bleus tirant sur le gris comme de l'acier il marchait à grands-pas vers sa direction, il tenait une canne avec un pommeau argentée. Elle se figea en le voyant s'approcher d'elle, l'air méprisant, puis elle fronça les sourcils.
-" Bonjour Monsieur." dit-elle, pensant qu'il la traiterait de tout les noms si elle ne le saluait pas. Il s'arrêta et la détailla d'un regard méprisant.
-" Dîtes moi. Etes-vous  de Sang-Pur ?" demanda-t-il froidement. Elle resta quelques secondes silencieuse, estomaquée par une question qui n'avait pas lieu d'être.
-" Pourquoi me posez-vous cette question Monsieur ?" répliqua-t-elle plantant ses yeux verts dans les siens. Il haussa un sourcil lui aussi étonné par la réplique d'une gamine.
-" Parce que je ne réponds qu'à des sangs-purs et non à des Sangs de Bourbes ! alors répondez !" ordonna-t-il peu patient.
-" Je n'ai nullement besoin de répondre. On ne classe pas les gens par le degrés de pureté de leurs sang Monsieur. Sa serait une vision trop tordu et trop petite !" dit-elle sans se démonter. Les yeux gris lancèrent des éclairs de rage et il s'avança, attrapant sa baguette qui était caché dans sa canne et la pointa vers elle.
-" Comment osez-vous me parler petite insolente !? Ne savez-vous pas que je pourrais vous tuer si je le voulais pour votre impertinence !?" rugit-il. Elle resta froide, ne bougeant pas d'un poil.
-" c'est de quel essence votre baguette ?" demanda-t-elle, il pâlit de rage et lui attrapa le col et la tira d'un coup sec avant de l'obliger à basculer la tête en arrière pour qu'ils se regardent.
-" Une essence... qui risque de vous envoyée à la mort !" siffla-t-il. elle sourit avec ironie.
-" C'est une essence ça ?". Elle crût qu'il allait la frapper, sa main se leva prête à rencontrer sa peau, mais l'arrivée impromptue de Rogue les stoppa.
-" Lucius !" l'appela-t-il d'une voix forte, alors que l'aristocrate, lâchait assez violemment vers l'arrière Lila qui parvint à faire quelques pas. Elle s'épousseta et regarda les deux hommes.
-" Ils sont j'espère pas tous comme ça ?" demanda Lucius, la pointant du doigt dans un geste de mépris. Elle faillit émettre un ricanement. Rogue tourna la tête vers elle et fronça les sourcils.
-" Dégagez Herlan !" aboya-t-il d'une voix haineuse. Elle le fixa et s'en alla en maugréant. Elle revint dans le dortoir des Gryffondors et soupira. Qui se préoccuperait d'elle ? Elle s'allongea sur le dos dans le lit et fixa le plafond, où plutôt le dessus du lit en baldaquin. Elle finit par s'endormir.

Elle sentait l'air froid, elle sentait des crissements, des cris aiguës, elle fixait cette salle froide, aux carrelages noirs. Puis elle vit, là, une forme, tremblante, des yeux marrons, des cheveux trempées par la sueur, elle tremblait. Elle finit par réaliser que c'était une jeune fille, à peu près de son âge. Elle voulut s'avancer, s'en approcher mais elle n'y arrivait pas ! La jeune fille face à elle, la regardait, la peur, l'effroi, et les supplications montaient.
-" Sauvez... moi... Sauvez-moi... Je vous en supplie... Je... je ne veux pas mourir !" dit-elle inlassablement. Puis les portes s'ouvrirent et claquèrent. Lila sursauta et tourna la tête avant de voir une mangemort arrivée. Et puis Lui. Elle inspira. La jeune fille tenta de reculer, mais le endoloris lancé, l'arrêta et les cris commencèrent à enfler. Puis ce fût des hurlements. Elle se débattait, ses yeux fermées laissaient échapper des larmes, des sanglots. Lila cria, et tenta de s'approcher, mais ce ne fût que la main qui pût bouger. Ses appels, ses cris, ses supplications ne servaient à rien.  Lila tenta de boucher ses oreilles avec ses mains et se recroquevilla sur elle même. Elle pleurait, et murmurait qu'il la laisse tranquille, mais rien. Les endoloris lancés continuaient. Elle leva les yeux et vit la jeune fille, ouvrir aussi les yeux. Leurs regards se croisèrent, un regard puissant. Un regard qui tentait de soutenir l'une et l'autre. Un regard qui voulait rassurer l'autre. Un regard qui disait " Ne t'inquiète pas... Ne t'inquiète plus... Tu cessera de souffrir..." Car Lila connaissait l'issue de tout cela. Et l'Avada Kedevra lancé figea la jeune fille pour toujours. Elle ferma les yeux et explosa dans des sanglots puissants et violents. Elle hurla, hurla, oubliant que plusieurs personnes l'entendirent. Elle hurla sa douleur, faisant voler et éclater tous les objets, les draps se déchirèrent. Sa magie explosait. Elle n'arrivait pas à la contrôler. Puis elle s'effondra et s'évanouit, laissant ses cheveux s'étaler sur le sol comme une étoffe noire.  Du sang coulaient de ses paumes.