Red Snitch - Tome 2 (KidLaw)

12 - Pink Squad

Bonjour, c'est le rendez-vous du Dimanche !

J'espère qu'en voyant le titre vous avez fait "gné ?"

Ca, c'est un chapitre auquel j'avais hâte d'arriver. Il ne s'y passe pas grand chose finalement mais ça répond à une demande. Vous mes les réclamiez, les voici :)

Bonne lecture.

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Je devrais avoir honte de moi mais j'en ai rien à foutre.

Je suis sur un nuage. Je n'ai pas fermé l'œil et pourtant je ne sens ni la fatigue, ni la rage qui devraient m'envahir.

Il m'aime. Il l'a dit, j'ai plus aucune raison d'en douter. Il m'a traité de tous les noms et il m'aime quand même. Cette déclaration m'a fait l'effet d'un shot de morphine ; je suis complètement hébété et abruti par la niaiserie. Si je pouvais rester comme ça toute ma vie, ce serait fabuleux. Pas très pratique, mais fabuleux.

J'en suis à un tel niveau de déconnexion de la réalité que je n'ai même pas bronché quand Corazon est venu me passer un savon suite à mon petit écart de conduite devant Doflamingo. Ca faisait longtemps que je ne l'avais pas vu aussi exaspéré par mon comportement.

— Qu'est-ce qui t'as pris ? T'étais pas assez dans la merde comme ça, tu voulais en rajouter une couche ?

— Faudrait savoir, c'est toi qui m'a dit de m'inspirer de Doflamingo. Alors...

— Ce n'est pas ce que je voulais dire et tu le sais parfaitement.

En même temps, ils me font tous rire à jouer les surpris. Ils me traitent de drama queen en permanence et font les étonnés quand je me comporte comme tel. Au bout du compte, il n'y a que Kid qui a l'air de savoir dans quoi il s'est embarqué et ça me plaît énormément. Je vais peut-être arrêter de penser que je le dégoûte maintenant qu'il m'a confirmé que plus j'étais infect, plus il m'adorait. J'ai vraiment tiré le gros lot.

Si on était pas autant dans la merde, je me pavanerais devant tout le monde comme si j'avais un tapis rouge sous les pieds. Mais suite à ma dernière action et vu l'humeur de mes collègues champions, je fais profil bas et essaye de me faire oublier. Ce n'est pas le moment de rappeler mon existence. Je suis peut-être encore sous l'effet des endorphines mais je suis tout de même capable de comprendre que j'ai fait n'importe quoi et qu'il vaut mieux que je ne la ramène pas trop.

Ca fait deux nuits qu'on est dans cet hôtel et nous n'avons reçu aucune instruction sur ce qu'il va nous arriver mais on continue de se regrouper dans le petit salon aménagé au rez-de-chaussée. Les gérants n'ont pas l'air enchantés de nous voir mais ils ne sont pas assez stupides pour faire quoi que ce soit face à la cohorte de gardes qui se baladent dans l'établissement pour nous surveiller. Je pense qu'on ne leur a pas tellement laissé le choix de toute façon. Et ça répond à la question que je me posais : les habitants de l'île doivent savoir qui est Kaido et ce qu'ils risquent s'ils osent protester contre ses caprices.

En attendant, nous sommes probablement les seuls clients de l'hôtel en ce moment. C'est totalement vide. Cavendish peut râler autant qu'il veut, il n'y a que nous pour entendre ses plaintes.

— Mais c'est pas possible ! Pourquoi on ne nous a toujours rien dit ? On va attendre encore combien de temps avant de savoir quelque chose ? Ca c'est pour nous punir de tes conneries Law, on va nous jeter dans l'arène par surprise et démerdez-vous. Super.

— Tu veux pas la boucler ? Soupire Zoro, à qui deux nuits de sommeil dans le calme le plus total n'ont visiblement pas suffit.

— Et tu dois être le seul à avoir vraiment bossé pour arriver là, de quoi tu te plains au juste ? Demande Killer.