Chapitre 17

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Passant la porte de son manoir, le jeune Moriarty retira son manteau ainsi que son haut de tête pour les accrochait délicatement sur le porte manteau à l'entrée. Remarquant d'autres vestes sur ce dernier, il comprit qu'il n'était pas seul dans la grande bâtisse. Il se rendit dans le salon et s'assit doucement sur le sofa avant de prendre le journal posé sur la petite table en face de lui.

Le blond se plongea dans sa lecture quand des bruits de pas attirèrent son attention. Sa tête se releva et il croisa le regard timide d'un jeune garçon. Souriant pour le mettre en confiance, il déposa le feuilleton et fit signe au brun de s'avancer

-Que me vaut l'honneur de ta visite Peter ? Gêné par autant de politesse, le petit ne put fixer son regard dans celui de l'adulte.

-Est-ce que vous savez pourquoi Lydia est triste ?

Le jeune professeur fut un instant surpris par l'aisance que le garçon avait acquise pour parler aussi bien. Il avait certes, quelques fois surprit Lydia en train de lui enseigner le langage soutenu, mais il ne pensait pas qu'il ferait de tel progrès aussi rapidement

-Se sent-elle mal ?

-Non, elle m'a dit vouloir être seule...

Le blond sourit en voyant l'inquiétude plus qu'évidente du jeune garçon et en fut attendri. Il se releva tout en remettant correctement son costume et se dirigea vers l'étage, là où était situé les chambres.

-Tu veux que j'aille la voir, n'est-ce pas ?

-Oui, s'il vous plaît

-Très bien, je viendrais te donner de ses nouvelles

-Merci M.Moriarty !

-Je t'en prie, mais appelle moi William entendu ?

Il hocha vivement la tête et le jeune homme se dirigea vers la pièce réservée à la jeune femme. Lors du trajet, le blond se questionna sur les raisons de cet isolement, mais rien ne lui vint en tête. Elle n'avait tout de même pas déjà compris cela ? Non, elle n'aura pas réagi ainsi.

Avait-elle un moment de faiblesse ? Après tout, Lydia avait un cœur comme tout le monde. Il lui arrivait également d'avoir des instants de vulnérabilité, même si ces derniers étaient plutôt rares. Le jeune homme n'avait pas le temps de se morfondre ou de se remettre en question, l'aboutissement de son plan était la priorité absolue. Ses états d'âmes passaient à la trappe, rien n'avait autant d'importance que son objectif.

Arrivant devant la porte de la chambre de Lydia, il toqua doucement tout en annonçant sa présence. Seulement, seul le silence lui répondit et cela l'intrigua. Le blond osa tout de même ouvrir la porte et constata rapidement le manque de présence dans cette dernière

Il semblerait que la brune avait tendance à disparaître quand on s'y attendait le moins. Était-ce dans ses habitudes ?

Le jeune homme soupira et s'apprêtait à tourner les talons pour se rendre dans son bureau quand une voix l'interpella.

-Vous devriez la rejoindre mon petit William.

En voyant que son jeune élève n'avait esquissé aucun mouvement de surprise, le majordome fut légèrement déçu. Il entra à son tour dans la pièce tout en lançant un regard moqueur au jeune homme.

-Cette demoiselle a peut-être besoin de votre aide. Nullement perturbé par les taquineries de son ancien professeur, le blond décida de questionner ce dernier.

-Que pensez-vous de Lydia ? Je ne vous ai jamais posé la question. Le grisé porta une main à son menton tout en réfléchissant. Il fouilla dans ses souvenirs et un petit sourire vint se former sur ses lèvres.

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