Justice Du Coeur

Chapitre 27

Tout compte fait, la brune n'avait pas eu réellement besoin de se presser. Elle avait encore 20 bonnes minutes d'avance... Que devait-elle faire ? Attendre ? Repartir ?

Ses questionnements furent interrompus par la porte d'entrée. Cette dernière s'ouvrit, laissant place au visage surpris de la propriétaire des lieux.

-Je pensais avoir rêvé, mais non ! Il s'agit bien de vous, Lydia ! Gênée, elle passa nerveusement une main dans sa chevelure.

-Excusez-moi pour l'avance, je craignais de rater l'heure prévue...

-Ne vous en faites point ! L'invité de Sherlock n'est pas encore présent, mais cela n'est pas un problème ! Nous papoterons dans la cuisine en attendant !

-Dans ce cas, je vous suis !

Les deux jeunes femmes montèrent à l'étage, discutant joyeusement. La brune voulut saluer le détective ainsi que son partenaire, cependant, elle remarqua immédiatement une chose inhabituelle.

Malgré l'humeur parfois exécrable du bleuté, une atmosphère chaleureuse se dégageait continuellement de l'appartement. Pourtant, aujourd'hui, elle semblait tendue, extrêmement tendue. Cela se confirma quand elle aperçut la mine sombre du médecin.

-John ? Vous allez bien ? Surpris, le jeune homme manqua de tomber de sa chaise. Heureusement, il se rattrapa de justesse.

-Mlle.Murphy ?!

-Voyons, depuis le temps, vous pourriez arrêter de m'appeler ainsi.

-Que faîtes-vous ici, Lydia ?

-Miss Hudson m'a proposé de venir prendre le thé. Cependant, je crains d'être venu trop prestement. J'espère que cela ne vous dérange pas.

-Oh non, ne vous en faites pas !

-John ? C'est quoi ce raffut ? Demanda soudainement le détective en arrivant. Le jeune homme passa l'embrasure de la porte, une cigarette coincée entre les lèvres.

-Tu vas finir par mourir du cancer. Affirma la brune, désespérée par sa consommation excessive de tabac.

-Murphy ! Quel bon vent t'amène ?

-N'ignore pas mes paroles, je t'en prie. Soupirant, il passa une main dans ses cheveux, les ébouriffant au passage

-En plus de miss Hudson, maintenant, je dois aussi supporter tes sermons ?

-On parle de ta santé.

-Dis celle qui fume également.

-Rarement, contrairement à toi

-Tu l'as fait aujourd'hui, ça se sent.

-Là, n'est pas la question !

-Pourriez-vous éviter de vous chamailler à chacune de vos rencontres ? Déclara John, gêné par la tournure des événements.

-Il est énervant !

-Et toi, bien trop sérieuse.

-Pardon ?

Posant sa main sur son front, le jeune homme pressentit que cette discussion allait être interminable. Cependant, la présence de la jeune femme avait le don de détendre l'atmosphère. Il va sans dire qu'elle était dû à leur futur invité, qui ne devait d'ailleurs plus tarder.

-Qui avez-vous invité ? Si ce n'est pas trop indiscret.

Un silence fit son apparition, causant un froncement de sourcil à la jeune femme. John détourna le regard tandis que Sherlock prit une grande inspiration, remplissant allégrement ses poumons du fumée.