Chapitre 10 : ballade nocturne

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J'enfourche Forever. Cal en fait de même sur Chuck son lusitanien gris. Il fait nuit depuis bien longtemps, il doit être 23 heures... La lune illumine le ranch. Les étoiles brillent dans le ciel.

Il y en a bien plus que quand j'étais en France... Il faut avouer, que la Normandie, est toujours couverte de nuages, pas pratique, pour observer le ciel.

— Tu penses que tes grands parents dorment ? me questionne Cal.

— Ah là, je ne pense pas, j'en suis sûre, dis-je en rigolant. Mais tu sais, les vieux se réveillent souvent la nuit, alors ne traînons pas ! Et évitons le bruit ! Ils y sont plutôt sensibles.

Nous nous enfonçons dans les champs.

— Tu sais où on va ?

-Oui, je t'emmène à un endroit que j'adore.

— C'est loin ?

— Un tout petit peu...

Nous parlons de tout et de rien lors du trajet, et nous entendons vraiment très bien. Je peux vous affirmer que Cal commence à devenir mon meilleur ami. C'est la personne la plus gentille que j'ai rencontrée ici depuis le début...

— Ca y est, nous sommes arrivés ! s'exclame Cal. Il est tout fier de me faire découvrir son endroit secret.

Nous sommes dans une petite clairière, entre les arbres. Il y a des fleurs partout, mais elles sont fermées. Ce n'est pas le plus beau, car le plus beau ce sont les centaines de lucioles qui volent dans l'air, cherchant leurs lucioles femelles qui reposent sur le sol.

La lune est pleine, si belle... Les étoilent brillent, et l'air est frai, mais pas trop quand même. C'est parfait.

Cal descend de Chuck, et l'attache à un arbre. J'en fais de même, en prenant garde à faire un nœud qui pourra se défaire rapidement. J'enlève sa selle à Forever, il n'en a pas besoin, c'est un poids lourd pour rien.

Les chevaux sont calmes, et on voit que Chuck est venu ici des centaines de fois.

Cal monte dans un arbre.

— Qu'est ce que tu fais ? je lui demande d'un ton sarcastique.

— Viens, ne fais pas ta chochotte !

Il me tend la main pour m'aider à grimper dans son arbre, mais je ne l'attrape pas, et grimpe grâce à des prises dans l'écorce.

Il soupire lui aussi, mais nous sourions tout deux.

J'ouvre grand les yeux. Nous sommes au dessus de la clairière. L'arbre est plutôt haut en fait ! Mais le plus beau, sont les dizaines de branches assez grosses pour qu'on s'assoit dessus, mais aussi que l'arbre forme une plateforme grâce à son tronc. Cela ressemble à une cabane naturelle ! C'est si beau ! Des lucioles volettent dans tous les sens. Elles éclairent d'une lumière jaune l'arbre dans lequel deux humains sont perchés.

— J'ai bien fait de t'amener non ? m'interroge Cal, le sourire au lèvres.

Je ne réponds pas. C'est vrai que la vue et l'arbre sont magnifiques.

Cal souri, et va s'asseoir sur une des branches. Il laisse pendre ses jambes vers le bas.

Je m'assoies à côté de lui et regarde nos jambes pendre vers les sol.

— Tu veux que je te dise un truc ?

— Va y, je l'encourage.

— Tu es la personne avec laquelle je peux parler plus qu'avec n'importe qui. Avec qui je ne suis pas gêné de parler de moi par exemple. Je n'ai pas d'amis. Du moins pas des vrais... Ce sont juste des gens qui restent avec moi pour mon argent, mon statut de capitaine de l'équipe de horse-ball, mon ranch, mon cheval... Je n'en peux plus de tout ça. Tu es la première amie que j'ai... Et pourtant, je te connais depuis à peine quelques heures.

— Tu sais quoi ? Tu es la personne la plus gentille que j'ai croisée ici. Tout le monde me traite comme une gamine juste bonne à m'occuper des chevaux. Certains croient que je ne sais pas monter d'ailleurs... Et tu es aussi mon premier ami ici.

— J'ai une idée... Et si on s'entraînaient ensemble pour le concours de samedi ? Nous sommes dimanche, il nous reste 5 jours avant samedi, mais seulement 4 pour travailler (on ne va pas s'entraîner la veille du concours...).

— Super idée ! Mettons-nous au travail dès demain !

Nous parlons encore et encore, nous racontant autant de choses inutiles que drôles, après cet échange. Il me tarde d'être samedi. Je vais leur montrer à tous que je peux être forte. Que je peux gagner.

— Et...ça te dirais de faire du horse-ball aussi ?

J'ouvres grand les yeux.

— Du horse-ball ?!

— Puisque je suis le capitaine, je peux te faire intégrer l'équipe facilement tu sais !

— C'est vrai ?! Ce serait la meilleure chose qui pourrait m'arriver de mieux ! Mais c'est moins bien que t'avoir rencontré évidement !

Cal ouvre la bouche. Il est choqué. Il pensait que je m'en fichai de le rencontrer ? Il est la deuxième meilleure chose qui m'arrive (avec Forever) en ce moment. J'ai un meilleur ami à présent et rien que cette idée me met du baume au cœur.

— Je serai ravie de faire du horse-ball chers Capitaine !

Behind the rainbows [EN REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant