One shot en vrac

Ce soir je ne sors pas

De nouveau un exercice d'écriture fait en cours. Cette fois ci, il fallait réussir à faire des changement de temps dans la narration. Je ne suis pas sur que ça se verra forcement pour tout le monde, et je ne vais pas expliquer par ce que ce serait trop long, mais finalement c'est sympathique donc je post ici. Comme la dernière fois, j'ai eu une vingtaine de minutes pour faire ce qui, comme la dernière fois, ressemble beaucoup à une micro nouvelle.

Le thème de l'exercice était "ce soir je ne sort pas"

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Elle m'a énervée, à hurler ainsi dans la maison. Toujours à râler pour un rien. « Tu ne travailles pas assez », « Pourquoi ne peux-tu pas faire comme tous les jeunes de ton âge ». Je me jette sur mon lit sans prendre le soin de ranger mon sac qui retombe lamentablement dans un coin dans ma chambre. Tout ça parce que je n'arrive pas à lui ramener ces notes tant désirées. Je ne suis que l'objet de la réalisation de ses rêves qui ont été autrefois oubliés. Les poings serrés, je profite de ce silence bienvenu que m'offre ma chambre, seul refuge dans cette demeure hanté par la présence de ma mère. Être enfant unique est une vrai tôlée, tout ça je dois le supporter sans personne.

Je ramène à moi la feuille de ce devoir qui m'a causé tant de déboires. Une feuille de papier comme il y en a tant d'autres. Blanche, remplies de lignes où, du mieux que j'ai pu, j'ai écrit toutes les réponses que je pouvais donner. Il n'y a pas de ratures. Juste quelque traces de blancs afin de corrigé des fautes d'inattention. Jusque-là, c'est plutôt propre. Le plus embêtant, ce sont les grandes rayures rouges qui barrent plusieurs de mes phrases, comme un rappel de mon incapacité à réaliser cet exercice correctement. Comme si je ne l'avais pas compris seule. Pourtant elle reste propre. Peu importe l'importance que le professeur à donner à ma copie, il a pris grand soin de laisser mes exercices tel quel, comme si les ratures rouges n'étaient pas là. C'est une copie comme une autre en somme. Pourtant avec moi, quand elle est la seule chose que je ramène de cours, un pauvre quatre inscrit sur son coin droit, elle prend un gout d'horreur. Et c'est bien ce gros chiffre tirant vers le négatif que ma mère a remarqué...

Plus tard, fraichement sortis de la douche, j'en viens tout de même à me remémorer ce qui m'a mené jusqu'ici.

J'en avais bavé au diner. Papa n'était pas là, elle en a bien profité. A me rabâché sans cesse que je ne fais pas assez d'effort. Elle avait déjà essayé de me faire changer de voie par le passé. J'ai résisté tant bien que mal, c'est pour ça que j'en suis là aujourd'hui. J'avais bien essayé de m'éclipser, mais rien n'y à fait. Elle était inaltérable. Quand cette femme commence un sermon, elle ne l'arrête qu'une fois qu'elle à trouver raison. Et elle avait finit avec cette phrase si désagréable à mon oreille, qui m'empêchera de voir mes amis comme je l'avais prévu. Ce soir, je ne sortirais pas.