Chapitre 2 : la valse du papillon

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La nuit était noire, sans aucun bruit.

Ou presque.

Car le pilier de l'eau, enroulé confortablement dans son futon, rassemblé dans le salon avec tous les autres, profondément endormis , bougea un peu avant d'ouvrir ses grands yeux bleus, donnant sur le futon voisin, vide. Celui-ci devant normalement contenir le corps de la jeune autre pilier, et Giyu s'interrogea lorsque qu'il entendit une mélodie au dehors. Une mélodie triste et lente...

Il se leva calmement et regarda autour de lui si quelqu'un était levé autre que la jeune femme.

En faisant le moins de bruit possible, il traversa le domaine, la musique était de plus en plus forte au fur et a mesure qu'il s'approchait de la terrasse donnant sur la cour de derrière. A présent devant la porte, il l'entendit clairement depuis la porte. Il l'ouvrit délicatement, et tomba sur un jardin magnifiquement décoré : dans les arbres brillaient des lanternes traversant le ciel comme une guirlande, la neige au centre du jardin était écartée pour laisser place a des pierres plates formant un papillon, et au fond contre les clôtures en bois, des pierres sur lesquelles coulait une minuscule cascade dont l'eau brillait a la lumière des lanternes.

Et au centre de tout ca, Giyu vit quelque chose de plus beau encore a ses yeux. Plus ravissante que n'importe quelle fleur de ce domaine, plus gracieuse que n'importe quel papillon, là en ce moment, devant lui...

Plus triste à cet instant, il n'y eut pas.

Et elle dansait, une sorte de valse normalement un duo, mais seule, des pieds nus glissant sur la pierre, son vêtement fin tournoyant dans l'air frais et ses cheveux flottant dans le vent. Elle dansait dans ce froid obscure et repoussant pourtant éclairée par de vives lanternes. Mais aucune de ses lanternes ne raviverait à celle de son cœur. Giyu n'en revint pas : en dansant, elle se tourna vers lui dans une pirouette. Le pilier fut perdu : elle d'habitude si joviale, si expressive, si rayonnante... elle pleurait. De fines larmes s'échappaient de ses yeux plissés et coulaient a un rythme effréné sur ses joues fragiles, tandis qu'un souffle de vapeur s'échappait d'entre ses fines lèvres.

La musique s'arrêta, la jeune femme aussi. Elle se tourna dos au jeune homme, aucun ne bougea. Le vent froid de la nuit passa, et la pilier grelotta dans ce froid. Elle ne portait qu'une fine robe de chambre, alors que le pilier de l'eau lui avait prit soin d'enfiler son kimono a doubles motifs.

Il s'approcha de la femme frissonnante, et elle sentit quelque chose de doux se poser sur elle, chose qu'elle ressera sur sa poitrine.

-Merci Giyu, chuchota t-elle.

-C'est normal.

Plus aucun son ne s'échappa. Mais une question démangeait Tomioka qui décida de parler :

-Que fais-tu dehors a cette heure ci ? Il fait beaucoup trop froid et tu n'est presque pas couverte. Même tes pieds sont nus ! Sur des pierres gelées, au milieu de la neige ! s'exclama t-il.

Shinobu eut un petit sourire triste en sachant qu'il s'inquiètait pour elle.

Elle leva la tête vers le ciel d'un air triste.

-Cette danse est une valse traditionnelle dans ma famille. Avec ma sœur on la dansait tous les ans la nuit de Noël a cette heure là. On se fichait du froid, mais là sans elle, ce n'est plus pareil... soupira t-elle, la chaleur qu'il y avait autrefois me manque...

-Je comprends. Mais je suis là.

Shinobu, les larmes ruisselantes, se tourna vers le jeune homme qui la regardait.

-Est-ce que... Tu accepte de danser avec moi ? Encore ? demanda Giyu.

Shinobu rougit en esquissant un sourire, et sans lui laisser de répit elle se colla à lui en le serrant, comme pour ne jamais le lâcher. Et à sa surprise, il lui rendit son étreinte.

[Fanfiction 💙GiyuShino💜] Cadeau de Noël Où les histoires vivent. Découvrez maintenant