Chapitre dix

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Fire - Two Feet

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Fire - Two Feet

— LOUIS —
Novembre 2020.

J'avais passé une nuit affreuse, entre la chaleur, les cauchemars et tout le reste. Je ne faisais que penser à Harry, constamment. Je n'arrivais même pas à m'en empêcher. Je n'avais plus aucunes nouvelles. Il n'envoyait plus de messages, il ne m'appelait plus. C'était devenu un fantôme. Il ne donnait plus aucun signe de vie et cela commençait réellement à me faire peur. Ça faisait bien deux semaines depuis la soirée qu'on a passé au Elizabeth's. Je n'ai pas vraiment raconté à Zayn tout ce qu'il s'est passé. J'étais rentré vers 21h30, dans ces eaux-là, Zayn était sur le canapé à fumer un joint et j'ai fini par l'accompagner, on s'est partagé la fin. J'étais trempé de la tête au pieds, mais je m'en fichais, tout ce à quoi je pensais c'était aux lèvres d'Harry contre les miennes. J'ai raconté à Zayn qu'il s'était emporté, sans que je ne sache vraiment pourquoi. Je ne lui ai pas vraiment parlé du baiser, je préférais garder ça pour moi pour le moment. Mais j'avais sous la chair, la voix et le sourire d'Harry.

Et maintenant, je suis complètement paumé, il n'y a pas une journée qui passe sans que je pense à lui. Chaque minute passée en sa compagnie a été un déferlement de bonheur, un truc énorme que je n'ai pas encore réussi à saisir. Et depuis ce baiser si désordonné, ma chair l'appelle à en mourir, aveuglée par la terreur, se heurtant à son absence, l'imaginant partout. Je bégaye déjà de peur à l'idée de le faire fuir pour toujours. Mais que dis-je, il a déjà fuit de toute manière. Et il me manque déjà comme une voix qu'on arrache, comme une voix qui m'a faite tout entier et qu'on m'arrache. Je ne sais pas ce qu'il m'a fait. Je ne sais pas comment je peux m'empêcher d'y penser. Tout en moi l'appelle, tout en moi le désire. Ils peuvent bien tous se tirer, faire leur petit scandale, réduire en cendre toute ma dignité et ma confiance, ravager ma vie d'ailleurs, mais ma main pourrait s'accrocher à son cou, et dans mes rêves il ne s'éloigne pas. Et j'enrage d'avoir besoin de lui, j'enrage de pouvoir me rappeler son odeur, j'enrage d'avoir tellement envie de le voir, d'avoir tellement envie de lui parler, de lui livrer cette espèce d'extase que j'ai en moi, qu'il accueille et qu'il comprend. Il me tient captif, accroché, bloqué, frappé d'un manque que je ne comprends pas. Constamment. Je ressens ce manque. Incessant.

J'avais la tête un peu dans le cul quand je me suis réveillé ce matin-là. Alors j'ai juste pris un doliprane pour apaiser ce mal de crâne. Lorsque j'ai ouvert la fenêtre de ma chambre, j'ai vu Alice sur le trottoir devant le bâtiment en train de discuter avec Zayn.

J'enfile rapidement un jean ainsi qu'un pull chiné marron chocolat et je passe en coup de vent dans la salle de bain pour me coiffer et me parfumer. Je rejoins la cuisine et prends un maigre petit déjeuner avant de quitter l'appartement, dévalant les escaliers pour pousser la porte du bâtiment et sortir dehors. Il faisait vraiment un froid atroce et on se rapprochait de plus en plus des températures d'hiver. Je salue Alice et Zayn d'une main, affichant un simple sourire puis prends la direction du métro mais j'entends les pieds d'Alice sur le béton alors qu'elle court jusqu'à moi. Je me retourne lorsqu'elle pose une main sur mon épaule.

La fièvre dans ses yeux [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant