A Wolf Story

Chapitre 7

Donc à présent nous sommes dans un bar moi, mon frère et ses trois potes à qui il a demandé de venir parce qu'il pense que je n'ai pas d'amis, bon après il a pas vraiment tort mais bon. Donc nous avons Ines, une blonde pétillante qui n'a pas la langue dans sa poche, ensuite il y a Sasha, une brune qui a l'air timide enfin jusqu'à ce qu'elle commence à boire, et enfin Samuel, dit Sam, un noir grand et bien bâtit toujours collé à ses altères. Voilà comment mon frère décrivit ses amis, info comme ça, il n'avait pas l'air très content. Mais bon une fois que, l'idiot de petit frère qui a raté deux ans et demi de cours et qui n'a pas d'amis a entendu la description de lui que faisait son frère, il a très vite compris pourquoi ils n'étaient pas content.

La soirée se passa plutôt bien Ines, Sasha et moi discutions, et buvions beaucoup, même si ce dernier détail n'est pas vraiment important. Plus tard dans la soirée, mon frère, Ines et Sasha sortirent fumer, me laissant seul avec Sam. Car, oui, j'ai presque surmonté un traumatisme sans toucher à la clope. Donc je suis seul avec Sam et un silence pesant commence à s'installer.

"- Donc vous vous connaissez depuis combien de temps avec mon frère ? Tentais-je timidement.
- Ça va bien faire six ans cette année.
- Vous vous connaissez donc depuis que vous avez treize ans.
- Euh... non... depuis nos quinze ans. Si je ne m'abuse vingt-et-un moins six ça fait quinze.
- Aaaaah oui, quel idiot. J'avais oublier qu'il avait vingt-et-un pige.
- Attend comment on peu oublier l'âge de son propre frère ?
- Oh, tu sais un petit coma de deux ans et demi. Après ça, la temporalité ton cerveau il la ramasse à la petite cuillère. Morceau par morceau, et il prend bien son temps."

Apres cette déclaration je le vis devenir blanc comme un linge, il ne savait plus où se mettre, ne savait plus quoi dire. Il s'agitait tout seul tournant la tête d'un côté à l'autre comme si il cherchait quoi dire mais que chaque fois il changeait d'avis et essayer de trouver mieux. C'est à ce moment là qu'Ethan et les filles arrivèrent.

"- Tu lui as dit quoi pour qu'il finisse dans cet état ? Me demanda mon frère visiblement très amusé par la situation.
- Pas grand chose. Il trouvais juste bizarre que je me soit gouré sur ton âge, donc je lui ai parlé de mon coma et depuis il ne sait plus quoi dire. Lui répondis-je le plus naturellement du monde."

Suite à cette déclaration les filles avaient l'air de ne plus savoir où se mettre, alors qu'Ethan lui se contentait de souffler en se grattant l'arrière de la tête.

"- Sam te pose pas trop de question ça le gène pas de dire qu'il était dans le coma. Il y a même des fois je me demande si il n'en est pas fier, même si je vois pas vraiment pourquoi.
- Ok, et euh... comment c'est... arrivé. Bafouilla-t-il, se demandant si c'était la bonne chose à dire."

Avec ces quelques mots je me suis retrouvé trois ans dans le passé, sur la banquette arrière de la voiture de mes parents et les événements se sont tous rappelés à ma mémoire, que ce soit la dispute, les phares du camion d'en fasse, le bruit du klaxon, ou encore l'impact de mon corps contre le pare-brise. Je me suis donc levé et tourné vers mon frère, qui avait visiblement compris ce que j'allais faire puisqu'il me tendait déjà son paquet de clopes et son briquet. Parce que oui, je fume, parfois, je ne vous ai pas menti, j'avais dis "presque" sans toucher à la clope, mais bon chaque fois que je repense à l'accident je m'en fume une ou deux, allez savoir pourquoi ça me permet de me sentir mieux.

Donc, je me trouvais là, sur le rebord du trottoir devant le parking, j'ouvris le paquet, pris une clope et une fois allumé, je me mis à jouer avec la flamme. Je ne remercierais jamais assez mon frère pour ses goût en matière de briquet, le zippo, quel merveilleuse invention, j'adore ces briquets et vu qu'Ethan me l'a passé, il doit se douté qu'il faudra le remplir demain. Fasciné par la flamme, je ne me rend pas compte que j'ai déjà fini ma première cigarette donc j'en sort une autre et l'allume, à chaque bouffée je me sens plus léger, comme si un poids me quittait.

"- Salut, euh... comment dire... je, je voulais m'excuser."

Sur le coup, je vais pas vous mentir, j'ai crié de la façon la plus viril que je le pouvais sur l'instant, c'est à dire de manière ultra aiguë. Je me suis alors retourné, tout pantelant avec une main sur la poitrine, où mon cœur battait la chamade, pour voir qui est ce qui m'avait parlé.

"- Oh putain ! Tu m'as fichu une peur bleu, j'ai bien failli faire une crise cardiaque ! haletais-je.
- J-je suis vraiment, vraiment, vraiment désolé. Je t'assure que c'est pas ce que je voulais faire."

Vous l'aurez sans doutes deviné, c'était bien Sam qui était venu me parler. De la façon dont Ethan la décrit, en plus de son physique, je suis tomber en plein dans les clichés du sportif baraqué, qui n'a pas de cerveau et qui n'est pote qu'avec son équipe. Bon j'avoue, le fait qu'il soit pote avec mon frère et les filles, ça aurait faire tilt dans ma tête que ma théorie était incohérente. De plus c'est un gars vachement sympa qui a grand cœur et qui ne supporte pas de blesser les autres. Pour ce qui est du cerveau je ne sais pas encore, le temps nous le dira.

"- Ne t'en fait pas c'est pas grave. Ça va, j'allais rentrer.
- Non reste encore un peu s'te plaît.
- Je voulais dire dans le bar.
- Ah... je me sens un peu con là."

Sur ce nous éclatons de rire. Une fois remis nous réentrions dans le bar et retrouvions les autres. Je rendis son briquet à mon frère, qui souffla après avoir vérifié qu'il était vide.

Le reste de la soirée s'est très bien passé de ce que je m'en souvient, car la tout de suite je suis dans mon lit, il est pas loin de onze heure, j'ai une putain de gueule de bois, et je ne sais pas comment j'ai atterri dans mon lit.