─── ❝ 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏 ❞ ───

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『 𝟓 𝐣𝐚𝐧𝐯𝐢𝐞𝐫 𝟏𝟗𝟗𝟑 』


Un pochon rempli de poudres blanches dans une de ses main, l'homme en face de moi agita sa liasse de billets sous mon nez, d'un air mécontent.

- Et tu crois que ça va être suffisant p'tite conne ?! J'ai demandé 500g. Il m'en manque 100 !.. braille-t-il.

Le visage blafard démuni d'émotions, je continuai de le fixer avec mon regard vitreux.

Qu'est-ce que je peux y faire ? Ce n'est pas moi qui te fournit, j'ai seulement le rôle de passeur dans cette histoire.

Alors que cet homme se lamentait sur la mauvaise personne, il me saisit brusquement par le col en me faisant partager l'odeur fétide que dégageait son haleine.

- ..Va falloir que j'ai à faire à ton géniteur, siffle-t-il de mauvaise humeur.

Je grimace sous l'odeur qu'émanait sa bouche.

Mes pieds pendant dans l'air, je n'avais plus aucun appui. Seule la main de client agacé me retenait comme une poupée en chiffon, dans cette ruelle sombre, à l'abri des regards.

- C'est pas mon père, je lui crache d'une voix fluette.

Subitement, son étau se resserra.

- Mais, c'est qu'elle me répond, cette petite effrontée !

Il me balança brutalement par terre et ma tête heurta le mur derrière moi. Complètement sonnée, j'essaie de me relever.

Je discernai avec difficulté l'environnement dans lequel je me trouvais à cause de mon champ visuel embrumé.

Tel un vulgaire pantin, j'arrive à me hisser sur mes deux jambes, en face de l'homme qui se moquait de moi.

Prenant plaisir à me voir agonir de cette façon, il balança son pied dans mon ventre.

Pendant que je recrachais de la bile, mon corps percuta de nouveau le sol bitumé, puis ma respiration se coupa pendant quelques instants.

Je persistai et je repris ma posture initiale, lorsque je sentis mes forces revenir.

Debout, en face de lui, je suffoque encore à cause du choc.

- Tu es plutôt solide, sort mon agresseur.

L'homme en face de moi esquissa un sourire malsain. Un visage que je connaissais trop bien, traduisant ce plaisir mauvais de faire du mal à autrui, cette soif de sang et ces pulsions sombres qui imprégnaient chaque individu arpentant ces rues. Je voyais cela tous les jours à Kotobukichô.

 Je voyais cela tous les jours à Kotobukichô

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Après que l'homme m'ait salement amoché à cause de l'incompétence de mon supérieur, j'avance avec difficulté dans les favelas du Japon. Je titubais à chaque recoin de rue, le nez en sang et les jambes en compotes. Chaque pas que je posais au sol me rappelait à quel point mon corps était douloureux.

𝐋'𝐀𝐍𝐆𝐄 𝐆𝐀𝐑𝐃𝐈𝐄𝐍 ² #Wakasa I.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant