─── ❝ 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟎 ❞ ───

662 66 24
                                    


『 𝟎𝟔 𝐚𝐨𝐮𝐭 𝟐𝟎𝟎𝟎 』


☼ ¹⁰ ᴴ ¹⁵ ☼

- Allez les meufs !! Il faut se réveiller.

Encore dans les vapes, j'ouvre les yeux.

La lumières qui venait de s'incruster dans la pièce m'éblouit instantanément, obligeant ma vue à battre en retraite.

Un poids conséquent s'affala à côté de moi. Les paupières plissées, j'essaie d'assimiler la lumière aveuglante qui s'immisçait dans la chambre que je partageais avec Ryūko.

- Shin, bâtard, je lance d'une voix faiblarde.

L'identité de la personne qui venait d'ouvrir les rideaux maintenant identifiée, je me retourne pour découvrir l'individu qui s'était installé entre moi et ma meilleure amie, sur notre lit à deux places.

Keizo, qui s'était permis de se joindre à nous, prit ses aises.

- Putain votre lit est dix fois plus confortable que le mien.

Ma tête plongea brutalement dans mon oreiller puis un gémissement de plaintes étouffé s'échappa de ma bouche.

Alors que mon corps peinait à se réveiller correctement, ma meilleure amie se releva énergiquement pour étriper ces éléments perturbateurs.

- SHIN ! KEIZO ! JE VAIS VOUS TUER ! rugit-t-elle.

C'est bon, la bête était lâchée.

Mon visage emprisonné dans mon cousin, j'étais incapable de voir la scène qui se déroulait dans notre chambre, mais je distinguai tout de même les bruits de mouvements qui évoluaient autour de moi.

Je sentis le corps de Keizo se relever brusquement. Ryūko s'était éjectée du lit pour sauter sur Shinichiro qui commençait déjà à détaler.

Les garçons allaient passer un très mauvais quart d'heure. Ils avaient fait l'erreur de réveiller Ryūko Yawara de bon matin. Un acte qui les mèneront à leur perte.

De mon côté, il était bien trop compliqué pour moi de rassembler autant de forces pour quitter le lit d'une traite comme elle. Même éprouver la moindre colère était un effort considérable pour moi.

Tandis que la Ryūko sauvage coursait les deux idiots qui nous avaient réveillé, je pris mon temps pour retrouver mes marques en activant un à un mes cinq sens.

Suffisamment réveillée, je quitte le lit lentement et étire mes membres tendus dans un bâillement. Mon corps habillé seulement d'une nuisette à deux pièces, je décide quand même de descendre pour rejoindre le rez de chaussé où m'attendait en potentiel déjeuner.

D'un pas lent, je descends un à un les escaliers et en profite pour rassembler mes cheveux en arrière pour éviter qu'ils me gênent.

A peine arrivée sur les dernières marches, je pouvais déjà voir mes amis attablés dans la salle à manger, non loin du petit salon. La location qu'on avait réservé pour ces vacances d'étés était plutôt cosy et aménagée comme il fallait pour une petit groupe comme le notre.

A quelques mètres de la cuisine, Takeomi, Wakasa et Taro remarquèrent ma présence et levèrent la tête dans ma direction.

Seul Takeomi avait l'air d'être prêt à affronter cette journée. Les yeux de Taro à moitiés ouverts indiquaient qu'il venait tout juste de se lever et les cheveux ébouriffés de Wakasa le rendait beaucoup plus mignon qu'habituellement.

Alors que je m'avançai vers eux, le visage de Taro vira littéralement au rouge et Wakasa arborait de discrètes rougeurs sur les joues, analysant en détail mon corps légèrement couvert.

Gênée, je ne pu afficher qu'une mine dégoûtée.

- Les gars sérieux ? Vous êtes mes potes.

Takeomi me scruta d'un regard flegmatique, ne s'empêchant pas lui non plus de m'étudier de haut en bas.

- En même temps, c'est la première fois que tu te présentes comme ça devant nous.

Avant de rejoindre la petite cuisine, je passe devant la table à manger, n'oubliant pas de taper l'arrière du crâne de Takeomi pour que son regard retrouve son déjeuner.

Contemplant les placards remplis, j'en parcours un en recherchant mon menu matinal. Encore à moitié réveillée, je décide d'opter pour un café.

Ma boisson chaude prête, je saisis la poignée de ma tasse et me dirige vers la véranda qui longe le salon.

- Tu fais quoi ? demande Taro.

- Je vais prendre mon dèj dehors.

Le seuil de la porte vitrée passé, j'avance sur la terrasse en bois puis m'arrête pour observer les deux débiles qui se faisaient courser par leur congénère. Mes lèvres qui venaient de goûter aux délices de ma boisson amère, esquissèrent un sourire, étant amusée par ce spectacle.

Mon regard s'illumina lorsqu'il rencontra la splendeur des milliers de grains de sables étendus au large et des rouleaux d'eaux qui grignotaient au fur et à mesure chaque mètre de la plage.

Nos vacances d'étés se dressaient devant moi, elles venaient à peine de commencer.



─────────「 𝐷𝑒𝑏𝑢𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑣𝑎𝑐𝑎𝑛𝑐𝑒𝑠 」─


𝐋'𝐀𝐍𝐆𝐄 𝐆𝐀𝐑𝐃𝐈𝐄𝐍 ² #Wakasa I.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant