─── ❝ 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟒𝟖 ❞ ───

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 Survivre ou mourir,

tuer ou être tué,

se soumettre aux sommations du plus forts,

telle est la loi du plus faible,

un système de vie que j'ai fini par comprendre avec le temps en traînant dans les quartiers de Kotobukichô.


⸻ 𝐅𝐋𝐀𝐒𝐇𝐁𝐀𝐂𝐊 ⸻


「 𝟏𝟓 𝐣𝐚𝐧𝐯𝐢𝐞𝐫 𝟏𝟗𝟗𝟑 」


Une liasse de billets dans les mains, l'homme, qui se tenait en face de moi, comptait un à un ces bouts de papiers à la valeur importante.

Alors que ce vieil homme mal vêtu vérifiait la somme exacte qui devait gratifier mes services, je me rhabille en renfilant chaque couche qu'il m'avait enlevé sauvagement tout à l'heure.

- Ok, c'est bon. Les comptes sont bons pour toi, fillette. Maintenant, ramène moi ce que me devait Wakibara.

Silencieusement, je réceptionne la liasse de billets qui m'était destinée puis sors de la poche de mon sweat troué un gros paquet d'herbes.

L'homme l'empoigna brutalement puis inspecta la quantité, d'un air fière.

Mais, soudainement, le sourire qui s'était dressé sur ses lèvres se décomposa pour faire apparaître des traits beaucoup plus durs.

Il se retourna sévèrement vers moi, le regard noir.

- C'est quoi ce bordel ? J'avais demandé plus.

Étant habituée à subir les caprices récurrents des clients, je laisse celui-ci s'énerver tout seul en me martelant de coups pour extérioriser sa frustration.

- C'est quoi cette arnaque, putain !!! C'est la 5ème fois que Wakibara me fait ce coup !! J'ai besoin de ma came moi !

Arborant un regard vitreux, je fixe l'homme jurer devant moi, énervé de ne pas avoir la quantité qui avait été commandée.

- C'est pas possible, merde !! Où passe le reste ?!

Il me saisit violemment par le col puis me plaqua sauvagement contre un des mur de la pièce.

Une douleur aiguë résonna dans toute ma boîte crânienne. Me mordant l'intérieure de la joue, je tente d'appréhender cette douleur mais les cris de cet humain sale amplifiait la douleur qui martyrisait mon crâne.

- C'est toi ?! C'est toi qui prends la came manquante ! Ahh je vois ! C'est toi, petite conne, qui te sers dans le dos de ton connard de père !!

Sèchement, il resserra sa poigne autour de mon col en enfonçant ses phalanges dans ma gorge.

- Rends moi ma came, gamine ! Rends la moi, putain !!

Sentant l'air se raréfier, je tente de répliquer mais seul une quinte de toux put s'échapper de ma bouche.

Le visage de mon assaillant crispé par la haine, il sortit hâtivement une arme à feu de l'arrière de son pantalon.

- Rends moi ma came putain !!!

Il ramena le flingue jusqu'à ma tempe puis me menaça avec en plongeant ses yeux sombres dans les miens qui commencèrent à s'humidifier de peur.

𝐋'𝐀𝐍𝐆𝐄 𝐆𝐀𝐑𝐃𝐈𝐄𝐍 ² #Wakasa I.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant