─── ❝ 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟏 ❞ ───

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┌───── • 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒑𝒓𝒆𝒄𝒆𝒅𝒆𝒏𝒕 •

- PUTAIN LES GARS, JE SUIS DEVANT VOUS LA !! VOUS AVEZ VU COMMENT VOUS PARLEZ DE MOI !! JE SUIS LA MEUF DE PERSONNE OK ?!

Je les pousse tous les deux violemment et pars en direction de la sortie, encore plus énervée que je l'étais déjà.

- SACHIKO !!

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☽²⁰ ᴴ ⁰⁰☾

Essoufflée, j'arpente des ruelles sombres inconnues. Je n'avais plus aucune envie de croiser le moindre portrait familier. J'étais à bout. Mon coeur voulait crier, hurler, pleurer, rigoler ? Tant d'émotions débordantes. Mon âme souffrait. A tel point que j'étais prête à rigoler de nervosité.

Un seul endroit. Juste un seul endroit pouvait dissiper cette sensation grandissante et effrayante qui sommeillait en moi.

Je passe le seuil du portail aux barres de fers rouillées et marche d'un pas lent, supportant toute la peine qui s'alourdit sur mon cœur.

Ma démarche prit fin lorsque je pus enfin lui faire face.

Je ferme mes paupières puis inspire un bon coup avant de me lancer :

- Salut papa.

Assise par terre depuis quelques minutes, je fixai la pierre tombale gravée de fines lettres qui signifiaient mon nom et le prénom de mon géniteur.

Je n'avais pas émis un seul mot depuis mon arrivée ici. Seul le silence régnait.

Un sourire finit par rejoindre un coin de mes lèvres.

J'abaisse la tête pour observer mes mains scellées.

- Tant de choses se sont déroulées depuis la dernière fois que je suis venue ici.

Je lève le nez vers le ciel. La nuit était magnifique. Une multitude de taches blanches décorent ce plafond sombre. Il était dévoilé. Dénué d'impureté.

Ce que je n'étais pas.

- Tu te rappelles ? Avant je venais là, presque tous les jours, et je te racontais mes journées.

Je baisse de nouveau la tête.

Une boule se logea dans le creux de ma gorge. J'essaie de déglutir mais la gêne persistait.

- Il est de retour, je fais d'une voix tremblante.

Une onde désagréable enveloppa ma poitrine. C'était lourd. Dérangeant. Étouffant.

Mes sourcils se rapprochèrent pour que mes yeux ravalent leur tristesse.

- Je suis sûre qu'il sait.

Mon regard se souleva pour fixer le prénom de mon père. Je faisais comme s'il était là. Devant moi.

- Toi qui connaît tout de moi. Dis moi ce que je dois faire.

Une goutte d'amertume chavira sur la rondeur de ma pommette et ainsi s'écrasa sur le parterre froid de cette nuit fraîche.

Je resserre la mâchoire pour étouffer un sanglot.

- J'ai peur, papa.


𝐋'𝐀𝐍𝐆𝐄 𝐆𝐀𝐑𝐃𝐈𝐄𝐍 ² #Wakasa I.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant