Chapitre 4 : le sous-sol

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    Je ne rêvai pas, cette fois. Peut-être parce que ce n'était pas la nuit. Je me réveillai en sursaut, après avoir entendu un son étrange. Une sorte de « dong » qui se répétait, sans cesser. Je regardai autour de moi, avant de comprendre que cela provenait de ma montre... Il était déjà vingt heures ! J'avais donc dormi huit heures...

Tout à coup, je remarquai que l'aiguille du cadran du jour s'était arrêtée et que la deuxième commençait son tour. Je jetai un coup d'œil à la fenêtre : elle était encore ouverte ! Je me dépêchai d'aller la verrouiller. Je m'assis ensuite sur mon lit et soupirai de soulagement. Örnėki se mit à aboyer. C'était moins une !

Je remarquai soudain, qu'il y avait un papier accroché à la porte. Peut-être était-ce un mot pour signaler la quarantaine de Sofra. Je me levais et allais y jeter un coup d'œil. C'était une note écrite par ma mère.

« Si tu vas mieux après ta sieste, viens dîner avec moi dans la salle à manger. Sinon je te laisserai de la nourriture au frigo.

Les mères de Sofra sont à son chevet, nous ne sommes pas encore sûrs qu'elle se rétablisse.

N'oublie pas de fermer la fenêtre avant la nuit.

Je t'aime❤ »

J'avais effectivement faim, alors je me dirigeai vers la cuisine. Il n'y avait personne et d'ailleurs, cela m'allait. Je n'étais pas d'humeur à discuter. J'avalai ensuite, ce que m'avait préparé ma mère, pour le repas du soir. Je remarquai que la nourriture avait d'étranges couleurs et un goût très différent de ce que j'avais mangé auparavant.

Après avoir tout rangé, je sortis du hall. J'avais envie de voir Sofra.

À mesure que je descendais, j'entendis les aboiements d'Örnėki de plus en plus fort et cela me rendait anxieuse... Quand j'arrivai en bas, je me demandai où pouvait bien se trouver le sous-sol. C'est là que je me souvins qu'il y avait un plan des lieux dans l'ascenseur. Je remontai donc les escaliers en trombe, jusqu'au troisième étage.

Arrivée en haut, j'étais fatiguée. J'appuyai sur le bouton et entrai dans la cabine. Je levai les yeux vers ce qui semblait être un plan. Ce qui était étonnant, c'était que dans chaque pièce dessinée, il y avait un bouton... Je trouvai assez rapidement le sous-sol, puisque c'était écrit et j'appuyai sur l'interrupteur correspondant. Les portes se fermèrent et l'ascenseur remua dans tous les sens. Je dus me tenir à la barre pour garder mon équilibre. J'eus peur d'avoir fait une bêtise, alors je fermai les yeux en serrant les lèvres.

Quand je les rouvris, les portes donnaient sur un endroit que je n'avais encore jamais vu. Je suppose que c'était le lieu que je cherchais...

Je me trouvais dans un grand corridor, dont les murs étaient peints avec des créatures magiques. La pièce débouchait sur une double porte que je dus déverrouiller avec la fameuse clef, comme toutes les ouvertures de cette maison. Après avoir pris soin de les refermer, je traversai le couloir. Je ne savais absolument pas où me rendre, alors j'ouvris la première pièce. C'était une salle avec un double lits, dans lequel je reconnu les parents de Sofra et au fond, un paravent cachait un lit simple. C'était probablement celui de Sofra.

Je me dirigeai vers le sien, en faisant le moins de bruit possible. Heureusement, des fleurs étranges dans un pot, éclairaient légèrement la salle. Sofra était bien là, à dormir. Elle avait une sorte de masque qui cachait sa bouche, relié à des câbles. Je m'assis sur le fauteuil près d'elle.

Sa respiration était forte, comme artificielle. Je suppose que le masque y était pour quelque chose... Je remarquai que les trous dans sa peau, avaient disparus, ce qui était une bonne chose. Elle n'avait plus que des petites cicatrices. Elle semblait sur la voie de la guérison.

L'Etrange Destin de Kaina (TOME 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant