Chapitre 8 : Attaque

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 Aujourd'hui, j'avais cours avec Ërtta, notre professeure de combat. La leçon n'était que le matin, car l'après-midi était réservé à mes camarades qui se situaient dans la catégorie des guerriers. Contrairement aux autres matières, nous nous trouvions à l'extérieur, sur la prairie, face à l'école. Elle nous apprit quelques techniques de lutte et nous expliqua que pour supprimer un iżabok, il fallait ouvrir leur cœur avec la clef de notre montre. Ces créatures avaient toutes une serrure à cet endroit-là. J'avais une question à poser.

« Peut-on capturer un iżabok ?

— Bien sûr. Par contre, il faut un récipient adéquat, ainsi qu'une bonne pratique de la magie.

— Voilà comment a réussi ma mère...

— De quoi parles-tu ? Demanda Enyeto.

— Tu te souviens de notre première nuit ? L'une de ces choses avait réussi à entrer. J'ai vu ma mère tenant un flacon, dans lequel l'une de ces créatures y était enfermée... »

Plus tard, après avoir mangé avec elle, je retournai dans ma chambre et m'assis sur mon lit. Quelqu'un frappa à ma porte. Je me levai et allai ouvrir. Je ne savais absolument pas à qui m'attendre. C'était Enyeto.

« Qu'est-ce que tu fais ici ?

— Il parait que Sofra n'est plus là ?

— Oui, fis-je en soupirant.

— Ça te dit de faire quelque chose de complètement illégal ?

— Au point où j'en suis, je suis toute oui.

— Alors, viens. »

Nous descendîmes et sortîmes à l'extérieur, en prenant soin de ne pas nous faire remarquer par Ërtta qui donnait son cours. Nous passâmes devant Örnėki qui, je cru voir, ouvrit un œil quand nous nous approchâmes. Enyeto m'emmena dans la forêt qui se trouvait derrière le château.

« Alors, qu'est-ce qu'il y a d'intéressant ? Lançai-je.

— Ce qu'il y a autour de toi.

— C'est vrai, la nature est si exceptionnelle. Je l'ai toujours admirée.

— Moi aussi. C'est un endroit où je me sens paisible. »

J'aperçu quelques animaux changer d'apparence, sous mes yeux. J'en fis part à Enyeto qui ne pouvait qu'observer leur état habituel. Nous nous promenâmes et j'aperçus même quelques arbres sur notre chemin, qui changèrent de physionomie. Nous découvrîmes quelques constructions humaines, bien cachées, qui semblaient abandonnées. Parmi celles-ci se trouvait un vieux puit et quatre grands totems de pierre, ressemblant à celui de notre maison. Je me demandais ce qu'ils signifiaient. Je me promis de dessiner tout cela en rentrant.

Cela faisait un moment que nous étions là.

« Quelle heure est-il ? Demandai-je en prenant ma montre.

— Oh non ! Il est tard ! »

Il était effectivement 19 h 58. Nous courûmes en direction de l'école. Quand je me retournai, je pus voir une espèce d'ombre noire, absorber tout autour d'elle. Peut-être était-ce un iżabok ou tout simplement, la nuit... Malheureusement, quoi que ce soit, cela réussi à nous dépasser. Les créatures étaient tout près de nous. Nous étions paniqués.

Tout à coup, quelque chose fit du bruit dans les broussailles et passa au-dessus de nous. Je fus soulagée de constater qu'il ne s'agissait que d'Örnėki. La statue le tenait en laisse, sauf qu'elle volait au-dessus des arbres, tout en reflétant les rayons de lumière de la lune.

L'Etrange Destin de Kaina (TOME 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant