Chapitre 3 : L'école

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Le lendemain, j'étais super heureuse ! J'allais enfin pouvoir me rendre à l'école ! Mais j'étais aussi anxieuse à cette idée. J'avais peur de ne pas être à la hauteur de ce que l'on me demanderait...

Sofra ne cessait de me répéter que ce n'était pas une si bonne chose qu'il n'y paraissait. Elle semblait s'être levée du mauvais pied. Je n'y prêtai pas vraiment attention. Je supposai que ça allait lui passer.

« Est-ce que je dois prendre des affaires ? Demandai-je à ma mère.

— Tu peux prendre un cahier pour prendre des notes.

Je la serrai fort contre moi, avant de rejoindre Sofra qui était toujours de mauvaise humeur.

— Nous avons cours au premier étage, déclara-t-elle, d'un ton sec.

— C'est la salle de l'âge ancien, ça ?

— Oui ! »

Elle m'avait répondu de manière agressive... Je ne savais pas comment réagir, si bien que je préférais ne rien dire.

Alors que nous descendions les escaliers, je changeai d'avis et tentai de comprendre son comportement.

« Qu'est-ce qui ne vas pas ? C'est parce que nous allons en cours ?

— Non ! Je vais bien ! Tu m'énerves avec tes questions !

— Est-ce que j'ai dit ou fait quelque chose de mal ? Demandai-je avec une toute petite voix.

— Non ! »

Je me dis qu'il valait mieux ne rien ajouter...

Quand nous arrivâmes au premier étage, nous prîmes le couloir à gauche et non à droite, comme la dernière fois. Il menait à une grande salle de classe. Je m'attardai quelques instants dans le corridor, car je remarquai qu'il y avait des fenêtres en plus de celles que l'on trouvait dans tout le château. Il ne s'agissait pas de fenêtres à proprement parlé, mais plutôt d'une sculpture à même la pierre, dont les trous donnaient sur le jardin intérieur. J'aperçus quelque chose de rond tout en haut de la serre, qui faisait office de soleil, ce qui expliquait pourquoi c'était éclairé en pleine journée.

Je me dirigeais finalement vers la salle de classe qui était plus ou moins décorée de la même manière que le salon de cet étage. Je n'eus guère plus le temps d'observer la pièce, puisque quelqu'un arriva. Le cours allait peut-être commencer. Un autre élève, un garçon était entré.

Dans la salle, il y avait quelques parents et cinq filles, si je comptais Sofra et moi, ainsi que six garçons. Je remarquai que malgré les traits qui nous différenciaient, ainsi que nos vêtements, nous avions tous plus ou moins, une origine en commun.

Je me souvins alors de ce qu'avait dit ma mère :

« Je suppose que tu dois être content d'avoir retrouvé tous tes enfants ! »

Est-ce que cela voulait dire que Powak était notre père à tous ? Non, ça n'avait absolument aucun sens... Il pouvait peut-être être mon père, mais pas celui de mes camarades.

« Bonjour ! Certains d'entre vous me connaissent, je m'appelle Ëlfrė et je serai l'une de vos professeurs.

Je sursautai en entendant la voix de ma mère. En regardant devant le bureau, je vis que c'était bien elle ! Elle avait même noté son nom qui était écrit différemment de ce que je croyais, car il y avait des points et non des accents.

— Qu'est-ce que ta mère fait là ? Marmonna Sofra.

Je crois qu'elle parlait plus pour elle-même, qu'elle ne m'adressait la parole.

L'Etrange Destin de Kaina (TOME 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant