Un Mystère

2.6K 93 60
                                    


PARTIE  AYATO

Je faisais la moue en fixant le livre de maths sous mes yeux. 
Un nouvel endroit, mais toujours des matières avec des chapitres ennuyants, comme celui que nous apprenions actuellement...
Enfin, je devais quand même admettre qu'ils étaient plus compétents que dans mon ancien établissement. 
Cette école était spéciale, et l'enseignement était très bon.
Nous étions peu par classe, une dizaine au maximum, et les différents professeurs faisaient tous attention à notre évolution. Ils nous aidaient quand nous avions un problème et ils étaient très gentils. C'était, en soit, une chose qui paraissait normale, mais malheureusement, ce n'était pas respecté partout.
Cela faisait une semaine que j'étais arrivée, et malgré mes craintes, tous m'avaient accueillie avec enthousiasme. Cela me changeait de mon ancienne école où les gens étaient plutôt indifférents voire désagréables face à notre sort et notre avenir. 
Bon, il est vrai que je regrettais de ne pas être dans mon lit par moment... Mais je commençais à m'habituer à dormir la journée et sortir la nuit. De toute manière, dans ce nouveau lieu, je n'avais pas d'amis avec qui sortir la journée, alors cela ne dérangeait en rien ma vie sociale. Je me contentais de parler joyeusement avec certains de mes camarades, m'ayant eux aussi acceptée facilement.
Quelques uns parmi eux semblaient être dans le même état d'esprit quant à ce cycle jour/nuit interchangé, mais tous finissaient par accepter et me rassuraient en me disant qu'avec le temps, cela deviendrait normal.
Enfin, nous étions en début d'année, je n'avais loupé qu'un mois decours, je supposais donc que chaque vacance à venir apporterait son lot de troubles au niveau des horaires...

Plongée dans mes pensées, je ne faisais pas attention à l'heure.
Et alors que le prof expliquait un théorème de mathématique, la sonnerie retentit dans tout le bâtiment, longue mélodie signifiant la liberté loin du cours de Pythagore, des tangentes et autres mystères de l'univers.
Je souris intérieurement, fermant mon livre avec un calme olympien, ne trahissant en rien mon empressement de quitter ce cours.

En réalité mon âme dansait la java en ricanant.

Je glissais mes affaires dans mon sac avant de me lever, passant ce dernier sur mon épaule droite. Je saluais ensuite le professeur et quittais la salle silencieusement. Je n'avais pas attendu mes amis, ayant envie d'être un peu seule, au moins jusqu'au prochain cours.
Je déambulais à travers les grands couloirs, me dirigeant lentement mais sûrement vers l'une des salles de biologie. Je regardais le sol en marchant, perdue dans mes pensées.
Tout à coup, je sentis un choc brutal contre mon épaule. Ramenée à la réalité par ce coup brusque, je levais les yeux du parquet.
Je crus mourir en croisant le regard de celui qui me dévisageait avec mépris.

C'était l'un des gars que j'avais rencontré le premier jour, celui aux cheveux rouges dont j'ignorais le nom.

Oh seigneur, le destin existerait-il ? Si oui, je veux faire machine arrière, parce que là ça a plus l'air de sentir le coup de poing que le coup de foudre.
Je ne disais rien, mes lèvres s'ouvrant et se fermant comme ferait un poisson hors de l'eau manquant d'air, mon cerveau réfléchissant à mille à l'heure.
Il me fixait silencieusement,son regard semblant chercher à sonder mon âme. Son visage était tiré par des traits d'agacement certain, saupoudrés d'un peu de mépris et d'un soupçon de moquerie.

"-Tu regardes jamais où tu vas quand tu marches ? Finit-il par dire.
-Tu... Tu aurais pu faire attention aussi... Osais-je rétorquer, ne voulant pas me laisser marcher sur les pieds par une sorte de racaille imbécile.
-Tch, toujours aussi crétine qu'à notre première rencontre. Tu ne sais même pas à qui tu t'adresses, et te voilà, haussant le ton comme si nous nous connaissions depuis des années... Comment veux-tu être respectée avecun tel comportement ?
-Et bien toi tu me connais, à toi de me dire ton nom..."

Il me regarda silencieusement durant plusieurs longues secondes qui me paraissèrent d'interminables minutes. Je ne savais pas quoi dire et ce silence commençait à vraiment être pesant.
"Ton nom...?" finis-je par répéter d'une voix légèrement tremblante. Son regard s'assombrit et il ouvrit la bouche.

BOYFRIEND SCENARIO : LOVING FANGS (DIABOLIK LOVERS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant