5.Porte close

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Je ne pensais jamais la revoir

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Je ne pensais jamais la revoir... La ville est grande, bien assez pour que je n'ai jamais eu à la recroiser de toute sa vie. Qui aurait pensé qu'elle serait revenue chez moi, une seconde fois, toujours en entrant par effraction ?

Qui serait assez fou pour revenir sur les lieux du crime ? Personne.

Mais visiblement, elle semble plus naïve que le monde entier. Ou alors elle est juste effrontée ? Ou un mélange des deux, ce qui me plaît plutôt bien en vérité...

Un mélange parfait de maladresse et d'assurance.

Une association qui peut sembler étrange et impossible au premier abord est pourtant si attirante dans les faits.

Je n'ai pas su tenir mes paroles de la veille, à savoir, l'ignorer. J'ai cherché en vain toute la nuit la raison de ma curiosité envers elle. Celle dont je connais à présent le doux prénom, Noémie. Elle est apparue le dos plaqué contre la porte de ma suite, l'air paniqué et c'est à cet instant-là que j'ai perdu mes moyens.

À peine, je l'avais revue que mes pensées divaguaient déjà de nouveaux vers notre baiser de la veille, ne me donnant qu'une seule et unique envie, recommencer.

La plaquer contre la porte ou elle était appuyé, planter mon regard transpirant de désir pour elle dans ses grandes orbes brunes, caresser son corps entier de mes mains qui paraissent si grandes sur sa carrure si menue, toucher chaque parcelle de sa peau pour imprégner ce souvenir à tout jamais dans ma mémoire. Mais surtout, prendre possession une fois encore de ses lèvres qui offrent de somptueux baisers, une nouvelle fois encore, me laisser aller à la passion qui me dévore quand je l'embrasse.

Je ne souhaitais que ça, m'occuper d'elle comme il se doit, et ce, jusqu'au lever du jour.

Mais je ne pouvais m'y résoudre. Cela aurait signé ma fin tout juste notre petit interlude terminé.

J'ai donc d'abord pensé à la jeter dehors et à appeler la police, mais j'étais bien trop intriguée par le personnage, ainsi que les raisons qui l'ont poussée à revenir.

Parler avec elle me détend et ce qu'importe le sujet. Chaque parole prononcée de sa voix si mélodieuse me fait sourire. Je n'ai pas le rire facile, j'ai toujours peur que l'on me perce à jour. Je n'ose imaginer ce qu'elle penserait de moi. Ce qui en soit est une belle ignominie pour quelqu'un que je ne connais que depuis à tout casser 24 h tout au plus... Pourtant, je me soucie déjà de son regard sur moi. J'aime sentir son regard plein de désir sur moi, l'imaginer me voir tel un monstre me glace le sang.

J'aurais dû être en colère sur elle comme je l'ai été après n'avoir rien ressenti en embrassant Oriane, mais je ne l'étais pas, tout simplement.

Elle est quand même parvenue à inventer tout un mensonge pour excuser le fait de son retour chez moi... Pour dire vrai, j'ai marché en plein dedans, bien que son regard était fuyant, sûrement une caractéristique de la mauvaise menteuse qu'elle est, mais je me disais qu'elle devait se sentir honteuse de revenir pour une boucle d'oreille après ce qu'il s'était passée la veille...

L'idylle de mes nuitsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant