3.Une curieuse visite

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Comme je le pressentais la veille, ma nuit a été cauchemardesque

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Comme je le pressentais la veille, ma nuit a été cauchemardesque... Je n'ai cessé de me ressasser dans ma tête la soirée de la veille. Tournant sans cesse dans les couvertures, admirant les défauts de la peinture du plafond que nous avons refait toutes les deux l'année dernière.

Je me demandais même, et si la police venait toquer ici, ou pire chez mes parents ?! On ne sait jamais un tel homme a sûrement des caméras.
Et ce n'est qu'après-coup que j'y pense... Cette hypothèse ne m'avait même pas effleuré lors de notre escapade...
Effleurer... Comme ses lèvres se pressant puissamment sur les miennes...
J'ai longuement repensé à ce baiser, si passionné, si envoûtant... Rien de tout cela n'était prévu, je n'étais qu'une intruse dans sa demeure. Cela ne l'a pourtant pas décidé à me repousser. Au contraire, il l'a approfondi de lui-même, m'emmenant avec lui dans une danse endiablée dont nos lèvres en sont les instigatrices.
Un baiser digne de tout ce dont j'aurais pu rêver. Tel que mes lèvres l'ont réclamé durant toute la nuit, à nouveau à la recherche de la chaleur des siennes.

Comment pourrai-je avoir partagé un tel moment avec un parfait inconnu après avoir violé sa propriété privée ? Nous ne nous connaissions pas, nous ne nous connaissons toujours pas d'ailleurs, et pourtant, j'en redemande. Mes lèvres quémandent les siennes, mon corps le réclame, tout mon être veut encore de lui. Mais comment lui, pourrait-il encore avoir envie de moi...

Ma meilleure amie quant à elle, n'a pas eu une seule difficulté à dormir au vu des ronflements qui résonnaient dans la pièce... Une cause supplémentaire qui vient s'ajouter a ma presque nuit blanche. Encore un point qui d'ordinaire ne m'empêche pas de trouver le sommeil...

En résumé, aujourd'hui, rien ne va, j'ai passé la pire nuit de ma vie.
J'ai mal la tête, je fantasme sur un total inconnu et pour couronner le tout, il n'y a plus de chocolats chauds dans les placards de l'appartement de mon amie...
Je me fais donc couler un café bien noir histoire de me requinquer un peu, j'ajoute un peu plus de 2 cuillères à café de sucre pour palier à ce goût amer ignoble et prépare le latte de Chloé.

Je pose les deux tasses sur un plateau, en profite pour prendre des pancakes tout prêt au réfrigérateur ou regorge tout un tas de plats déjà préparé, le sirop d'érable dans le placard et retourne ensuite au lit afin de réveiller Chloé, ou plutôt l'ours sommeillant dans la chambre et dont les ronflements s'entendent pourtant jusque dans la cuisine.

- Chloé, réveille toi il est déjà une heure de l'après-midi. Dis-je en chuchotant prés de son oreille, une main délicatement posée sur son épaule.

Je la vois se frotter les yeux, dont le mascara non retiré de la veille à bien couler. À peine le regard entrouvert, elle me tend la main pour récupérer son café brûlant dont on voit encore toute la fumée s'en dégager, son rituel au réveil et sans ça, elle resterait éternellement dans ses draps !

- J'ai dormi comme un bébé ! Dit-elle la voix encore endormie et la lèvre supérieure recouverte d'un onctueux nuage de mousse provenant de son latte.

L'idylle de mes nuitsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant