Etude Florentine - Hippolyte Flandrin

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Il était rare de voir une femme de son genre. D'ailleurs autour d'elle s'étendait une grande admiration pour sa personne. Car, jamais, nul n'avait vu un être aussi unique qu'elle.

Ses cheveux étaient blonds mais à la fois roux, ils étaient ondulés et les vagues qu'ils formaient comptaient des aventures et des histoires de contes de fées.

Ses yeux étaient d'un vert perçant, avec des touches de bleus vers sa pupille. Ils semblaient n'avoir vu que pureté et tendresse jusqu'à lors, mais maintenant qu'elle était à la cour, ils ne verraient plus que tromperies et balivernes.

Ses lèvres semblaient délicate et frêle. Elles étaient naturellement rosée, et elles nous tentaient à s'imaginer leur déposer un baiser puisqu'elles paraissaient douces.

Ses joues n'avaient pas de teinte particulière, elles avaient la teinte si pâle de sa peau blanche comme neige. Néanmoins, elles étaient parsemées de petites tâches rousses qui donnaient plus de gracieuseté que l'on pût songer.

Ses mains étaient toutes petites, et, comme une obsession, caressaient parfois ses hanches droites à croire qu'elles étaient sans cesse salies de poussière.

Son corps demeurait protégé du regard de ces gens qui l'épiaient par la bonne grâce d'une robe couverte de petites perles scintillantes dignes de son esprit radieux et aimant.

Et malgré toute cette foule qui brassait ses yeux sur cette agréable jeune femme, elle trouva la compagnie d'un banc au dehors de la salle. Elle s'assit et sans dire un mot, ouvra son livre en écoutant les gazouillis des mésanges.
Elle se mit à la lecture, et quand vint un noble qui se sentait de venir la courtiser, elle proposa, dans la plus grande des politesses, d'écouter ces petits oiseaux au plumage bleu. En fait, elle jalousait un peu leur liberté, alors qu'elle était condamnée à se fiancer au plus riche Seigneur qui voudrait bien l'épouser.

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