Chapitre 3

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SWEETIE

- Oui, maman je vais bien ne t'inquiète pas, soupirais-je.

- Mais ma chérie, ne souffle pas ainsi. Je m'inquiète Tu ne répondais pas depuis deux jours. De plus tes messages étaient froids et secs, je me suis demandée si tu allais bien ! S'exclame ma mère inquiète.

Si elle savait qu'elle s'inquiétait pour rien. Cela fait maintenant sept jours que je lis et relis en boucle ces livres qu'on m'a offerts, cette saga : Entre Chiens et Loups. Chaque fois je pleure, je ris, je prie, je serais même prête à hurler mais Laury aurait prit la fuite. Déjà que chaque jour elle me regarde avec de grands yeux comme si j'étais folle. Mes nuits sont raccourcit tellement j'ai hâte de reprendre cette lecture. De plus quand j'essaie de dormir je me questionne sur la personne qui m'a offert ces livres. J'ai envie de lui poser des questions, de savoir son avis, de débattre sur le bouquin, de savoir si il ou elle a ressenti comme moi. J'ai tellement besoin de savoir, ça en devient presque vital.

- Excuse-moi maman, j'étais très occupée.

Je l'entends souffler de soulagement et je continue donc :

- Comment vont papa, Eden et Romy ?

- Ton père va bien, il est entrain de faire la cuisine. Tu sais il teste encore son nouveau jouet. Chaque jour il nous fait de nouveaux petits plats. Je vais exploser sous tous ces repas.

Je ris. Mon père a toujours adoré cuisiner, ça a toujours été un de ses passe-temps favoris. Pour Noël on avait décidé de lui faire un cadeau commun, je ne sais pas trop le nom exacte, je ne m'y connais que peu en cuisine mais je crois que c'est un robot cuiseur ou un truc comme ça. Je l'imagine très bien dans la cuisine vêtue de son éternel tablier à fleurs (celui de ma mère enfaite, il dit que ça ne sert à rien d'en acheter un autre celui-ci lui va très bien).

- Ton grand frère a eu sa montre. Il ne la lâche plus, je crois même qu'il dort avec. C'est comme toi quand tu as eu tes Dr Martens ma chérie. Je ne sais pas comment j'ai pu faire des enfants capables de dormir avec leurs accessoires ! Mais bon c'est bien, au moins vous faites tout pour ne pas abimer vos nouveaux jouets.

- Que veux-tu maman, ne ferais-tu pas pareil si on t'offrait quelque chose que tu convoites beaucoup ? Riais-je.

- Si, je crois bien ma chérie !

- Et Romy, comment va-t-elle ?

- Ta sœur a eu ces trucs, tu sais là, pour s'asseoir sur le poney.

- Une selle et un tapis maman.

- Oui ! Voilà ! Dons je ne la vois que pour les repas, elle passe son temps au centre de chevaux.

Je ris de bon cœur.

- Centre équestre maman !

- Rooh c'est bon, c'est pareil. Bon je te laisse ma chérie j'ai le jardin qui m'attend, je dois cueillir de jolies fleurs pour le nouvel an ce soir.

Puis elle me raccroche au nez, comme à son habitude. Elle ne changera jamais. Toujours tête en l'air, toujours un peu à l'ouest. Mais qu'est ce que je l'aime, qu'est ce que je les aime.

Je me lève et saute sur le lit de Laury qui dort encore malgré le bruit que je fais depuis tout à l'heure.

- BOUGE DE LA SWEETIE ! il est trop tôt..., râle-t-elle

- Il est quatorze heures miss, et je croyais que tu voulais être parfaite pour aller en boîte ce soir et trouver un mec à embrasser à minuit parce que je cite « Je ne sais pas quand je vais mourir, il faut bien que je le fasse ! ».

Elle me regarde avec des yeux ronds puis avec ses deux mains remonte la couette au dessus de sa tête.

- Laisses moi juste le temps de me réveiller, bougonne-t-elle.

- Non, debout ! dis-je en retirant sa couette.

- Tu sais que tu me le payeras Sweet.

Je lui tire la langue et file sous la douche.

Plusieurs heures plus tard, un bon repas copieux prit entre temps, nous sommes enfin devant la boîte où se retrouvent tous les étudiants pour des événements de ce style là.

- J'espère que t'es prête Sweet, car nous n'allons pas dormir de la nuit. NOUS ALLONS FAIRE LA FÊTEEEEE !

Elle entre et je la suis. Oui Laury, nous allons faire la fête toute la nuit ! Cette soirée sera inoubliable !

La musique résonne déjà à fond, les jeunes dansent et se défoulent sur la piste. Ils ne doivent pas être à leurs premiers verres ! Je suis Laury et me dirige jusqu'au bar, je prends un Mojito et m'installe confortablement sur un tabouret. Turner et Noah, deux de nos amis nous rejoignent et commandent à leur tour.

- Bon les gonz, quel mec ce soir pour vous ? Demande Turner. Pour moi ce sera Carrie, on va voir si cette petite peste se laisse séduire facilement. J'espère aussi que c'est un bon coup comme tous les mecs de cette université le disent. Depuis le début de la soirée elle me dévore littéralement des yeux, je pense que j'ai ma chance !

- Turner, ta gueule, t'es vraiment dégueu. Carie c'est vraiment le pire choix, dis-je

- T'es jalouse Sweet ! Je le savais, je te plais !

Il approche sa bouche gluante de la mienne, j'attrape la tête de la fille près de moi et avant même que l'un des deux puissent réagir leurs lèvres se touchent. Je lâche la fille et fait mine de regarder ailleurs comme si je n'y étais pour rien. Turner se prend une bonne gifle et la fille quitte les lieux avant même qu'il puisse reprendre ses esprits et s'expliquer. J'explose de rire, c'est tellement hilarant !

- Tu n'avais qu'à ne pas prendre ton rêve pour une réalité mon petit Turner ! Lui dis-je avec un clin d'œil et en riant de plus belle.

- Tu vas me le payer Sweet, tiens les amis j'ai même déjà une petite idée.

Noah et Laury qui étaient entrain de se marrer le regarde avec intrigue. Mais qu'est ce qu'il mijote encore celui-ci.

- On va te donner un petit défi Sweet, sinon on envoie à toute l'université les dernières photos de toi bourrée.

Je me vengerais un jour pour son petit chantage, je n'ai plus qu'à jouer le jeu. Le bon point c'est que je suis toute habillée sur les photos. Le mauvais c'est que ça serait vraiment trop la honte. Je grogne un coup, et j'accepte. Je les observe se chuchoter des noms, se montrer des personnes. Soudain ils se tournent tous les trois vers moi avec leur petit sourire à la con. Je ne le sens pas là, mais vraiment pas du tout, du tout, du tout.

- Sweetie, si tu arrives à embrasser ce mec, avec son consentement bien-sûr, tu gagnes. Nous t'achèterons un truc que tu voudras. Sinon tu perds, et tu nous inviteras au resto, me dit Laury. Comme tu as accepté tu ne risques plus le poste des photos, sauf si tu triches. Donc regarde là-bas, c'est le garçon avec la chemise noire et le pantalon noir, il n'a pas l'air facile, bonne chance ! Me dit-elle en pointant un garçon du doigt.

Je souffle et détourne le regard de mes amis pour voir qui est la personne en question. Je hais encore plus mes amis quand je vois CE mec, en plus entourés de deux filles dont on dirait qu'il n'en à rien à faire. Oui, CE mec là : Kyle.

Pourquoi moi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant