Pourquoi moi ?

Chapitre 4

Kyle

Voilà déjà une heure que je suis assis sur ce tabouret miteux de cette boite miteuse remplis de jeunes bourrés, transpirants et dégageant une forte odeur de sexe, de joints, et d'alcool. Je ne supporte pas ce genre de soirée, ça me met hors de moi. Tous ces gens qui sautent partout et se bousculent, je déteste. Je ne comprends pas ce que cet endroit inspire au gens. La musique trop forte résonne dans mes oreilles, les lumières me font tourner la tête et m'éblouissent chaque minutes un peu plus. Pourquoi suis-je venue ? Tout simplement pour essayer de me faire des "amis" ou au moins avoir des connaissances. De plus c'est la nouvelle année et je n'ai pas envie de la passer seul dans ma chambre d'université à manger une pizza mal décongelée accompagnée d'une bière aussi chaude que de la pisse. C'est donc pour ça que je suis dans cette boite de nuit non loin de l'université où tous les étudiants se regroupent pour de grandes occasions.

Mon verre à la main je regarde les gens danser, s'embrasser et boire à en perdre la tête. Je remarque l'équipe de football américain entrain de snifer un rail de cocaïne à la vue de tous sans même se demander si ils auront des retomber, car pour eux comme pour moi la richesse de leur famille fait qu'ils ne peuvent être exclue. Les contrôles de dopage sont rares et de ce que j'ai entendu les joueurs sont prévenus une semaine à l'avance. Cependant dans les rumeurs qui circulent, la drogue ou les anti-douleurs n'augmentent que peu leurs capacités car quand les contrôles sont effectués ils jouent, pour la plupart, aussi bien.

Une main me touche l'épaule, une autre atteint mes cheveux et une autre essaie de se poser sur ma cuisse mais je les repousse toutes. Voilà déjà vingt minutes que ces deux blondasses refaites des pieds à la tête me tournent autour. Déjà que je ne supporte pas une telle proximité avec les gens mais le fait que ces deux-là me touchent sans mon autorisation me met hors de moi. J'essayais de les ignorer mais ça n'a pas l'air de marché, cependant mon refus les a fait repartir les bras pantelants et la mine renfrognée à la recherche d'un mec qui fera peut-être un peu plus attention à eux.

Alors que je sirote enfin ma bière en paix une personne s'assoit en face de moi. J'ai la tête baissée vers la table mais je le sais car j'ai senti mon pied chuter de la chaise sur laquelle il était posé. Je me passe une main sur le visage en me frottant les yeux et lève la tête en poussant un soupir qui ne veut dire rien de plus que "dégage de là et fous moi la paix".

Mes yeux s'écarquillent quand je reconnais la personne assise juste en face de moi sirotant son verre en faisant comme si de rien n'étais. Elle est vêtue d'une magnifique robe argentée, elle à un décolleté simple mais qui permet de voir la rondeur de ses petits seins ronds qui m'ont déjà fait tant d'effet quelques jours plutôt. Elle est tellement belle avec ses yeux d'un gris orageux qu'elle a fait ressortir avec les paillettes de sa robe et cette poudre bizarrement pailletée au-dessus de ses yeux. Comment puis-je trouver une fille aussi attirante en si peu de temps. Pourquoi me fait-elle un tel effet ? Je ne sais plus ce que je dois faire ?! Lui adresser la parole ? Elle m'enverrait surement bouler avec ce que je lui ai dit à Noël. Essayer d'attirer son attention en lui touchant la jambe de mon pied ? Elle prendrait surement ça comme une agression. J'ai pourtant envie de lui parler mais je suis incapable de savoir quoi faire. Je perds tous mes moyens et n'arrive qu'à la fixer avec un regard perdu. Cependant elle enlève vite le malaise qui était en train de grandir en moi en lançant la discussion. Si on peut dire lancer...

- Kyle, c'est ça ? Me demande elle en me regardant de haut en bas comme un bout de viande.

J'ai l'impression qu'elle va me manger tout cru et en même temps qu'elle va m'enterrer vivant. Comment un regard peut-il être aussi paradoxale ?!

Je ne suis pas habitué à être dévisagée par quelqu'un qui me regarde avec autant de mépris, ça se voit à des kilomètres qu'elle n'a pas envie de me parler, mais alors que fais-t-elle là ?