VII. L'appel

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Nous nous disions au revoir devant l'orphelinat. Je vis dans son regard que c'était à regret qu'il me quitta. Il me prit dans ses bras et je l'embrassa sur la joue avant de le laisser retrouver sa maison.

-« Au revoir t/p. »

-« Au revoir Croyance. »

Je rentrais chez moi, pensive, rêveuse. Je repensais à notre baiser, notre mésaventure, notre secret. C'était parfait.

Arrivée chez moi, je m'assis sur mon lit et je m'attacha grossièrement les cheveux. Victor s'était faufilé sur ma table de chevet et me regardait faire. Je lui donna à manger, quelques insectes vivants, qu'il dégusta avec plaisir.

Sa nourriture était toujours la même que quand il était un dragon , mais en plus petite quantité depuis sa métamorphose.

Fatiguée, je m'allongeai sur mon lit, je m'abandonnai à mes souvenirs paisibles.

***

Je fus réveillée soudainement par un appel. Ma gorge brûlait et j'avais un mal de tête assez conséquent. Je savais ; il avait besoin de mon aide.

Ni une ni deux, je pris ma baguette et je transplanai devant l'orphelinat. J'entendais des coups qui venaient de l'étage. Je sonnai... il fallait trouver une excuse de venir à 21h44. Avant que l'on m'ouvre, je fis un sortilège dans ma tête afin de faire apparaître un foulard dans leur salle à manger, j'avais un plan.

La porte s'ouvrît, c'était une petite fille qui avait l'air terrorisé. Elle avait environ 10 ans, les cheveux courts et elle tenait un doudou dans ses bras qu'elle tenait très fort.

-« Bonjour ! Je suis venue avant-hier, et je crois avoir oublié un foulard chez vous, puis-je entrer ? » expliquai-je.

-« Euh... oui... je crois... » me répondit-elle.

Cela ne suffisait pas, les coups continuaient... je devais faire autre chose. Je montai les escaliers sous le regard de la petite fille et je marchais dans le couloir, me rapprochant du bruit violent. J'ouvris une porte, et je vis Croyance, agenouillé dans ce qui semblait être sa chambre, le dos nus, abîmé par des grosses marques ensanglantées. Sa « mère », se tenait derrière lui, une ceinture à la main.

-« Que faites vous ??! » hurlais-je.

-« Je vous pose la même question jeune fille, sortez immédiatement, je ne veux plus jamais vous revoir !! »

-« Non ! Je ne vous laisserai pas faire de mal à Cro... ce garçon ! » me rattrapai-je. Je ne devais pas faire comprendre à la dame que je connaissais Croyance.

Elle s'approchait de moi, et quand elle fut assez proche de mon visage pour que je sente son souffle chaud et rapide d'énervement, elle me lança :

-« DE-HORS !! Tout de suite !! »

Je regardai Croyance avec beaucoup de peine. Je lui avais promis de l'aider, et je ne pouvais plus rien faire.
J'avais une dernière carte en jeu, je la menaçai :

-« Je n'en ai pas fini avec vous ! »

Pendant qu'elle me regarda droit dans les yeux, je tendis légèrement ma main et je fis un sortilège de protection vers croyance. Il ne devait plus sentir la douleur jusqu'à demain. Ce dernier vit mon geste, et hocha la tête en signe de remerciement.
Je partis, furieuse.

Arrivée dehors, après m'être assurée que personne ne me regardait, je transplanai vers ma maison.

L'ange gardienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant