X. L'inconnu

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La journée d'hier avait été parfaite.

Je venais de me réveiller, ma nuit n'avait quant à elle pas vraiment été agréable. Des cauchemars m'avaient hanté toute la nuit. Je voyais ce nuage noir qui s'en prenait au gens, et ces sorciers qui tentaient de l'arrêter, en vain. Grâce à mes études sur les animaux fantastiques, je savais parfaitement ce que ce « nuage » était, un obscurus ; une entité magique parasite qui naît du refoulement par un sorcier de ses pouvoirs magiques, il réside le plus souvent chez les enfants.

Je n'avais aucune idée de ce que ce rêve signifiait, mais il me filait la chair de poule. Pour me changer l'esprit, je donnai à manger à Victor, allai prendre une douche bien chaude, mangeai mon petit-déjeuner, et m'habillai avec des habits chauds. Même si ce rêve m'avait gâcher ma nuit, la journée d'hier continuait de me donner des papillons dans le ventre.

Comme tous les matins, j'avais besoin de prendre l'air, alors je pris Victor que je plaçai dans l'une de mes poches, j'enfilai un blaser qui m'arrivait aux genoux, mis un bonnet et partis marcher. L'air était glacial, le vent soufflait, et il n'y avait presque personne dehors.

Après plusieurs minutes de marche, je vis un homme, de l'autre côté de la rue. Il se tenait debout, tourné vers moi, il me fixait obstinément. Je détournai le regard, gênée par cette situation peu agréable, mais lorsque je reposai le regard sur l'endroit où il se tenait auparavant, il n'était plus là. Il avait disparu.

« Serai-ce un... sorcier ? »

Mon attention se posa sur un garçon, tenu au milieu du trottoir, qui portait des prospectus, Croyance. Je commençai à accélérer le pas. afin de le saluer, mais je fus arrêtée nette lorsque l'homme que j'avais aperçu de l'autre côté du trottoir, apparu à côté de lui. Il lui dit quelques mots, et l'emmena sans le forcer dans une petite ruelle non loin.
Je n'eus pas le temps de faire appel à ma cape d'invisibilité, je devais m'assurer que cet homme ne lui fera aucun mal.

Je m'approchai lentement, afin d'arriver juste à côté de la ruelle. D'ici, j'entendais tout ce que les deux hommes se disaient.

-« L'as-tu trouvé, l'obscurus l'as-tu trouvé ? » dit soudainement l'inconnu dans un ton peu aimable

-« Pas encore, c'est une question de temps, je vous le promets. » répondit Croyance

Il semblait apeuré.

-« JE N'AI PAS LE TEMPS — il frappa Croyance violemment — il me faut cet obscurus, est-ce que c'est clair ? » hurla-t-il

Puis, il sembla se reprendre, comme s'il sentait qu'il était allé trop loin. Lorsque je regardai discrètement dans la ruelle sombre, je vis l'homme poser ses mains sur les joues de Croyance. Il était de dos à moi, aucun risque qu'il ne m'aperçoit. Il lui dit quelques mots, dans un murmure inaudible. Je cru entendre « apprendre » et « magie », mais je pense que je me suis trompée.

Je n'ai aucune idée si je dois agir ou non. Croyance va croire que je le suis, ou que je m'immisce à sa vie privée. Cependant, le fait que l'homme inconnu parle d'un obscurus que Croyance doit trouver, confirme deux choses. La première, c'est un sorcier, ou en tout cas, il connaît l'existence du monde magique. Et la seconde, mon rêve n'était pas un hasard.

L'ange gardienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant