-Thomas arrête de me fixer comme ça c'est flippant. Tu as un truc à me dire ? Commença Newt.
-Tu as couché avec combien de filles ? Lançai-je, je ne voulais pas tourner autour du pot finalement.
-C'est vraiment ça qui te tracasse ? Répondit-il sur un ton exaspéré.
-C'est juste que moi j'ai répondu et pas toi.
Un silence s'ensuivit, il cherchait comment se sortir de cette conversation dont il ne voulait pas. Il passa sa main dans ses cheveux plus rapidement qu'à l'accoutumé, il était énervé.
-Pourquoi ça t'intéresse ?
-Je peux te poser la même question.
J'avais gagné, il préférerai forcément répondre à la première question qu'à la deuxième.
-Trois personnes, lâcha-t-il, on peut passer à autre chose maintenant ?
-Tu évite toujours le sujet, c'est chiant ! Avouai-je. Cette agressivité n'était pas légitime, je le sais, il avait le droit d'avoir son jardin secret. Je m'en voulais un peu de lui parler de cette manière mais c'était plus fort que moi.
-On a pas tous la chance d'avoir la moitié du campus à ses pieds. Peut-être que toi le sexe te valorise mais moi ça me rapelle juste que je suis un pauvre mec insociable et moche. Cracha-t-il.
Il avait sorti ça involontairement, presque dans un souffle. Ses paroles avaient devancées ses pensées vu l'air surpris qu'il prit. Il ne savait plus où se mettre, moi non plus d'ailleurs. J'étais allé trop loin. Jusqu'à aujourd'hui, j'avais respecté sa pudeur mais là j'avais franchi la ligne rouge. Il se reprit et sur un ton plus calme il continua :
-On peut passer à autre chose maintenant ?
J'acquiesca silencieusement et le repas continua froidement. Je connaissait par cœur Newt mais je n'avais pas pensé que cette solitude lui pesait. Il n'avait rien à envier pourtant. La plupart des gens étaient hypocrites, entourés seulement par peur du regard des autres. Mon blondinet ne faisait jamais semblant. Il n'était pas insociable, il ne perdait tout simplement pas son temps. Et d'où lui venait l'idée qu'il était moche ? Il avait bien plus de charme que moi, son visage ne ressemblait à aucun autre alors que j'étais le garçon le plus standard de France. Si il savait que la seule personne que je souhaitais avoir était lui et qu'avoir la moitié du campus à mes pieds ne m'apportais aucune satisfaction.
***
Je tournais dans mon lit essayant de m'endormir mais je ne trouvais pas le sommeil, je m'en voulant d'avoir rendu triste Newt. J'aurai aimé qu'il se voit comme je le vois. L'envie lui faire un câlin me vint. Dans cette impulsion je sortis de ma chambre et m'aventurai chez lui. Il me regarda de son lit avec un air interrogateur.
-Je peux venir ?
-Bien sûr.
Je me glissai sous la couette, juste assez loin de Newt pour que la situation ne paraisse pas étrange. En effet, nous étions tous les deux torse-nus dans un lit avec comme seul lumière la lampe de chevet de mon ami. Malgré nous, une tension s'installa. Pour éviter un malaise je pris la parole.
-Je suis désolé pour tout à l'heure, je ne voulais pas te blesser...
-Ce n'est pas de ta faute, je suis parti au quart de tour. C'est juste que je t'envie et je me déteste pour ça. On ne jalouse pas un ami, on est censé être bienveillant envers lui.
-Tu n'as rien à envier tu sais.
-Pourquoi tu continue à coucher à droite et à gauche si ce n'est pas si bien ?
-Parfois moi aussi je t'envie, tu t'auto-suffit, te retrouver seul avec toi même ne t'effraye pas alors que moi je dois toujours être entouré sinon je pense trop et j'angoisse. J'ai toujours peur de ne pas être assez bien, que les autres m'abandonne alors je me rassure en draguant des gens, en couchant avec. Ce n'est pas satisfaisant, ça comble juste un vide.
-Je ne savais pas.
-Je ne le savais pas non plus, j'ai mis longtemps à admettre que ce n'était pas si bien.
-Tu as su quand que les garçons te plaisait aussi ?
-En arrivant à l'université je pense, mais ça c'est fait assez naturellement. Je n'ai pas cherché à le cacher ni à l'annoncer. En soirée j'ai trouvé un garçon attirant et c'était réciproque puis ça c'est fait. Cette soirée a débloqué quelque chose en moi et maintenant je ne fait plus trop attention au genre de la personne. Et toi tu n'aime que les filles ? M'aventurai-je.
Il haussa les épaules
-Tu as déjà trouvé un mec attirant ? , Continuai-je mais doucement pour ne pas le blesser comme à table.
Il rougit. Il était adorable. J'ai eu envie de l'embrasser si fort mais je me contrôlai.
-Je n'ai pas trop envie d'en parler. Chuchota-t-il.
-Pas de soucis, je peux quand même rester ici cette nuit ?
-Bien sur.
J'ai senti qu'il s'était approché de moi, nos épaules s'effleuraient et nos bras tombaient le long de nos corps. Cette position n'était pas très naturel. J'ai eu l'impression qu'aucun n'osait bouger par peur d'embraser l'étincelle qui était apparut entre nous. Mais peut-être que je me faisais des films. J'étais joueur et j'avais la sensation que ce soir était propice aux perches :
-Newt ?
-Oui ?
-Tu es magnifique, n'importe qui aurait de la chance de t'avoir que ce soit pour une nuit ou plus.
Il frissonna mais ne répondit rien. Je glissa ma main dans la sienne. Il se laissa faire.
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A voir
FanfictionNewt et Thomas sont amis depuis l'enfance. En arrivant à la fac, leur collocation fut une évidence. Dû à cette proximité constante, Thomas commença à voir Newt d'une autre manière. Et si leur relation n'était plus qu'une simple amitié ? PS : lemon à...