Prologue

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PROLOGUE

« Mr Beurk voudrait vous faire une offre plus intéressante à propos de cette armure façonnée par les gobelins

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« Mr Beurk voudrait vous faire une offre plus intéressante à propos de cette armure façonnée par les gobelins. Cinq cents Gallions, il pense que c'est un prix plus que raisonnable... »

    Mr Beurk avait, d'après lui, plus que raison. Cette idiote avait beaucoup trop d'argent, qu'étaient donc cinq cents Gallions pour elle ? Elle n'en avait pas besoin pour s'acheter ces ridicules plantes ou bibelots qu'elle semblait tant affectionner, ni même ces horribles corsets qui grinçaient autant qu'il voulait grincer des dents en posant les yeux sur elle. Quel dommage que l'argent ne pouvait acheter ni la dignité ni la prestance ! pensa-t-il en souriant intérieurement face à l'apparence comique, grossière, presque burlesque, d'Hepzibah Smith.

« Allons, allons, pas si vite ou je vais finir par penser que vous venez me voir uniquement pour mes babioles ! » protesta l'énorme dame d'un air boudeur.

    Pensait-elle être charmante en jouant la petite fille capricieuse alors qu'elle avait plutôt sa place dans un musée ? Sûrement. Elle avait tort. Mais soit. C'était son sort... Il devait jouer ce jeu.

« On m'envoie ici pour cela, dit-il d'une voix douce. Je ne suis, madame, qu'un modeste employé qui doit obéir aux instructions qu'on lui donne. Mr Beurk souhaite que je vous demande...

— Oh, assez de ce Mr Beurk ! s'écria Hepzibah en agitant sa petite main horriblement potelée. Êtes-vous capable de conserver un secret, Tom ? »

    Il retint une grimace en entendant ce nom. Son nom. Ou plutôt le nom qu'il réduirait, un jour, à un simple souvenir.

« Me promettez-vous de ne jamais révéler à Mr Beurk que je possède cet objet ? Il ne me laisserait plus jamais en repos s'il savait que je vous l'ai montré et je ne le vendrai pas, ni à Beurk, ni à personne d'autre ! Mais vous, Tom, vous l'apprécierez pour sa valeur historique et non pour le nombre de Gallions que vous pourriez en tirer... »

    Cela devenait intéressant, pensa-t-il, son intérêt soudainement éveillé. Cette bonne femme possédait de grands trésors. Il était venu lui acheter un nombre incalculable d'objets précieux, il en était hautement conscient. Pas plus tard que le mois dernier, elle avait enfin consenti à vendre un tableau de Gwendoline la Fantasque à presque mille Gallions.

« Je serai toujours heureux de voir tout ce que Miss Hepzibah voudra bien me montrer » assura-t-il d'une voix toujours douce.

    Elle se mit à glousser telle une pathétique adolescente contrôlée par ses hormones. D'après lui, à son âge (et à n'importe quel âge, d'ailleurs), il était plus sage de se ressaisir. Il avait presque envie d'éclater de rire alors que Merlin savait que peu de choses le faisaient rire. Si elle pensait, ne serait-ce qu'une fraction de seconde, être digne de lui...

« J'ai dit à Hokey d'aller me le chercher... Hokey, où es-tu ? Je veux montrer à Mr Jedusor notre plus magnifique trésor... D'ailleurs, apporte-les donc tous les deux pendant que tu y es... »

Plus loin que quiconqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant