Je déteste ces moments la, quand le vent siffle entre les branches, quand le bruit soulève le paysage, et que tu ne peux qu'admirer ton ignorance dans le noir, le savoir coupé par les volets qui viennent claquer contre le verre à chaque bourrasque qui s'impose dans le silence de la nuit.
Je déteste ces moments-là, quand ton imaginaires danse avec Hypnos et Morphée, jouant avec tes peurs les plus profondes.
Quand tu t'imagine recevoir l'annonce d'un décès , quand tu perçois de la fumée contraster la pénombre de ta chambre, quand le sommeil se dérobe sous les migraines et qu'il ne te reste que ta patience, fin fil qui te pousse à rejeter, encore et encore ces cauchemars et hallucinations.Dans ces moments-là, la seule chose qui te maintient dans le confort réside en une peluche d'un renard arctique, que tu as nommée Lupus, puis renommé Renardo. Tu lui flatte le pelage, respire ses senteurs perdues, celles qui te rassurent alors que d'autres diront qu'elle sent le renfermé, qu'il faut la laver. Tu la tiens contre toi, les pattes autour de tes côtes ou ton bras.
et puis te vois les minutes passées, tu sent ton sommeil se réduire, toi qui vient de lancer deux applications pour analyser ton sommeil, juste parce que tu cherche si tes amis ont raison en disant que tu ronfles et que tu bouge beaucoup, les envoyant hors du lit dans le pire des cas, leur volant la couette dans le meilleur.
Tu cherche la raison de ton insomnie aussi, le stress? Le drama coréen que tu viens de finir? Ce serait idiot, tu n'est pas si impressionnable que ça, toi qui adore l'histoire et les histoires de meurtres, toi qui as regarder sans sourcillé « Les disparus de la tour de Londres » jubilant face à l'analyse de la dentition d'un crâne infantile.
Et pourtant, voir l'empereur mourir dans les bras de son impératrice, empoisonné depuis un moment par son eunuque, son homme de confiance, alors que la rébellion se rapproche du palais impérial t'as touché. Ce n'est qu'une histoire romancée de la réalité, mais tu as sombré avec eux dans la fin de la dynastie des yuan, le début des yuan du Nord, et le peuple de Goryeo, le peuple en famine et les intrigues de la cour.
Et maintenant? Tu cherche juste un échappatoire, un exutoire de tes émotions. Alors tu écris, tu frappes chaque touche de ton clavier dans une course acharnée pour faire apparaître ta pensée et apaiser ton imagination, tu te demandes à quoi penser après.
Dois-je me créer une histoire joyeuse ? Dois-je fixer mon plafond dans un but philosophique, ce plafond déformé qui ne cesse d'attirer mon attention de par ses lattes et ses courbes.
Maintenant je me sens mieux, bonne nuit à vous tous!
