VIII - chat et paulin mes amis

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je suis retourné à ma place d'où je ne voyais pas papi. j'ai été soulagé.
je pensais pouvoir me reposer. j'ai fermé les yeux dans l'espoir de dormir, le colosse était encore à côté de moi mais ne parlait plus, je me suis dit que je l'avais dégoûté et ça m'a encore plus donné envie de dormir.
j'ai divagué entre mes pensées-nuages pendant longtemps, je n'ai pas réussi à dormir. j'ai voulu aller faire un tour pour oublier mais j'ai repensé à papi et je me suis senti faible.
le paysage défilait toujours ; forêt forêt bout de ciel retour aux arbres et ça encore et encore.
j'ai commencé à regretter d'être monté dans ce train. j'ai eu une envie soudaine d'insulter le colosse qui ne rentrera jamais chez lui la vieille inconsciente la petite avec sa foutue poupée le papi à moitié mort mais pas paulin. paulin qui n'était sûrement pas paulin mais qui avait l'air gentil. il l'était dans mes souvenirs.
je me suis levé pour la deuxième fois et je suis allé voir aux toilettes. j'avais oublié mon pantalon mouillé mais pas paulin. j'ai voulu lui poser une question. il n'était pas là. j'ai encore fait le tour du train. je ne l'ai pas vu. j'ai changé d'objectif et je suis allé vers la cabine du chauffeur (je n'ai jamais su comment appeler cette pièce), je suis entré.
dedans, j'ai vu mon chat qui conduisait. il y avait aussi paulin sur une petite chaise de bois noir posée là par hasard. le chat m'a dit : "nous arrivons bientôt", j'ai dit : "oui" et j'ai regardé paulin : "paulin, tu es mort ?", il a dit : "oui, depuis longtemps" en souriant, même s'il n'avait pas beaucoup de dents.
je me suis assis par terre et j'ai attendu. je ne voulais plus dormir et la conduite du chat me faisait peur. j'ai remarqué qu'il n'y avait pas de rails devant nous, ça ne m'a pas étonné. je crois que j'ai finalement dormi.

juste, pour un trainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant