Les cours s'étaient terminés depuis plus d'une bonne semaine. Je dépensais mon temps entre découvertes et passions.L'esprit rêveur, à nouveau allongée sous un arbre du parc, mon pinceau caressait la toile de mon sac en laissant échapper des effluves rafraîchissantes.
— Oh...?
Mes mains devinrent vides. Pourtant, j'avais simplement cligné des yeux.
— Hé ! Qu'est-ce que tu-
Quelque chose d'humide balaya le bout de mon nez. Mes pupilles louchèrent sur le trait de peinture vert. Je redressai mon menton, quelques points d'interrogations au coin des yeux.
— Q-Que..Q-Qui t'a permis d'abord ? Dis-je faussement outrée.
Son sourire m'envoûta.
— Ils sont mignons tes dessins, commenta t'il en jetant un coup d'œil au sac.
— Merci..
— T'en penses quoi si je peins une fleur ici ?
— Hm, mes sourcils se rapprochèrent, c'est pas mal...peins là en rose.
Il acquiesça.
Mes doigts volèrent un deuxième pinceau à ma trousse. La mèche plongea dans l'acrylique mauve. Puis, dans un faible rictus, j'écorchai sa joue légèrement rebondie.
Ses yeux s'agrandirent.
— Tu ne pensais quand même pas que je n'allais guère te rendre la pareille ?
Sa bouche s'entrouvrit avant qu'elle ne soit nourrit d'un immense sourire.
— Très bien. Jouons.
Une pluie de couleurs s'abattît sur notre bulle. L'échos de nos rires synchronisa nos cœurs, et nos regards furent gâtés par les étoiles.
Les rêves nous couraient après.
En fin de compte, nous avions terminé la personnalisation de mon sac, et la vie nous paraissait riche en tonalité.
Désormais, nous étions à nouveau allongés côte à côte dans ce même parc. Le vent jouait toujours avec les feuilles d'arbres et quelques enfants tourbillonnaient. Mais nos mains furent chaudement liées.
Puis, touché par un souvenir, tu piquas l'unique stylo de ma trousse avant d'écrire, à l'encre noire, dans la pomme de ma main, le premier indice qui fut l'ouverture de ma quête vers la folie.
j.yunho
Car oui, tu avais encore disparu.