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L'avenue de la Liberté était grise. Quelques gouttes d'eau commençaient à ternir le goudron. Dans ma main, deux petits cachetons éclairaient ma vision.

Le médecin avait été clair ;

Sous aucun prétexte tu oublies ton traitement, sinon c'est ta santé qui sera en jeu.

Oh. J'avais intérieurement poussé un long soupir.

Désormais maman me surveillait de près. Elle faisait en sorte de me déposer en main propre le traitement que je prenais toujours à la légère.

Seulement, aujourd'hui, l'inattention fut maîtresse.

La semelle de mes baskets épousait le sol dans un bruit humide tandis que mon regard ne décrochait de ma main.

En quelques semaines, la joie avait cessé de me charrier et le sommeil m'ennuyait.

D'ailleurs,  je ne l'avais plus revu.

Plic, ploc.

Un nuage m'abrita.

Plic, ploc.

Dans l'arrière-plan de ma vision, mes jambes gardaient cette même cadence. 

Plic, ploc.

Un froncement de sourcil.

Plic, ploc.

L'humidité s'échoua sur mes joues.

Plic, ploc.

Un soupir et la folie sourit.

Plic, ploc.

Mes cachets se diluaient dans une flaque. 





Plic, ploc.

L'odeur du soleil et un parapluie.

𝗼𝘆𝗮𝘀𝘂𝗺𝗶 [j.yunho]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant