Suicide

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Un jour je saurai.
Un jour je verrai et comprendrai enfin.
Le café dans la main, les tâches disséminées,
Des branches et des feuilles, la douceur.
La douce brise, jamais saisonnière, toujours passagère, le temps d'exister.
Et les coups. Toujours les mêmes.
Des blessures au cœur caramel-beurre-salé,
Et les larmes, les armes, toujours, des implosions, des supplications, mais jamais le pardon qu'on attend.

Le garçon au loin. Sur le pont du ramier.
Il s'est jeté, tête la première sur l'asphalte ou sur l'eau. Mais pour moi c'était à l'air qu'il s'était donné.
Ça m'a ému je crois. Touché.
Dans les rues tortueuses, je me suis demandé longtemps. Je me suis demandé, demandé encore, demandé souvent, et surtout demandé chantant.

Le journal, la télé, les murmures. Intarissables. Un fantôme dans ma ville que seul moi pourtant savait.
Je fuyais le bruit : je voulais préserver l'authenticité de cet inconnu du ramier.
Toujours plus seul dans le vent et la poussière.
Un appel dans l'après-midi : lassant, mon esprit criait la fuite.
Encore des larmes.

Du repos avec un ami. Le soleil, les cailloux pointus et crasseux.
Dans l'eau glaciale je m'imbibe de la froideur de l'air.
De jolis picos qui glissent dans mes fragiles poumons : et j'y repense.

Révolte estudiantine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant