Chapitre 10

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Kami : Tu l'invites deux fois en une semaine ici quand même.
Suna : Je t'ai déjà expliqué que c'était pour l'anniversaire de Kita.
Kami : Oui, oui...

Suna voyait bien que sa mère lui cachait quelque chose et ça l'irrité.

Suna : Qu'est-ce qu'il y a ?
Kami : Rien ! Absolument, rien voyons.
Suna : Maman, sérieusement.
Kami : Osamu a menti ?
Suna : Quoi ?
Kami : Est-ce que ton ami m'a menti quand il m'a dit que tu ne restais jamais seul ? Est-ce qu'au moins, c'est vraiment ton ami ?

Suna se figea.

Suna : Pourquoi tu me demandes ça ?
Kami : Parce que tu ne me dis plus rien depuis le départ de ton père.

Rintarō voulut repartir dans sa chambre, mais sa mère lui attrapa le poignet.

Kami : Rin' ! Je ne dis pas ça pour te braquer.
Suna : Laisse moi tranquille.
Kami : Je m'inquiète simplement pour toi, c'est normal, tu n'as jamais été expressif, tu es comme ça et je ne te le reproche pas, mais depuis qu'il est parti, c'est de pire en pire, j'ai appris il y a seulement 1 mois que tu t'es fait harceler tout le collège. Tu ne me parles plus alors que j'étais la première personne vers qui tu te tournais pour discuter, que tu t'éloignes, c'est logique, tu grandis, tu as besoin d'air. Tu es déjà gentil de m'aider dans les tâches ménagères, mais...C'est une nécessité pour moi de savoir comme tu vas, je suis ta mère, je t'aime et je m'inquiète...Mais si tu me trouves trop envahissante, excuse moi.

Elle le lâcha.

Suna : ...

Suna se sentit directement mal envers elle, pourtant, il savait que ce n'était pas des reproches.
Il soupira et s'assit sur une chaise.

Suna : Depuis le début de l'année, les deux Miya me collent pour que je m'intègre à l'équipe, Osamu a menti pour ne pas créer de problèmes entre nous. Mais hier, j'ai passé toute la journée avec Atsumu, c'était...Plus vivant, on va dire, peut-être que je lui parlerai plus souvent.

Kami écarquilla les yeux.

Suna : Il connait Sakusa et Komori, ils se sont déjà embrassé avec Sakusa d'ailleurs.
Kami : Oh...
Suna : Je ne te dis rien, car il n'y a rien à dire même si je sens que ça sera de courte durée si je commence à parler avec l'équipe.
Kami : Pourquoi tu as mis si longtemps à leur parler ?
Suna : ...Je suis très bien seul.
Kami : Tu as peur.
Suna : Non.
Kami : Ce n'était pas une question.
Suna : ...
Kami : Tu penses continuer à leur parler ?
Suna : J'imagine.

Kami se leva et posa un baiser sur les cheveux de son fils.

Kami : Je suis fière de toi...Et je suis sûr que tout ira bien.
Suna : ...Maman.
Kami : Bon, c'est émouvant tout ça ! Mais les Marseillais commencent !

Elle alla en rigolant sur le canapé.
Suna pouffa avant de partir dans sa chambre, un poids en moins sur les épaules.
Les discussions avec sa mère étaient toujours rares et brèves.

Il s'allongea dans son lit et vit son téléphone sonné.

————

Osamu :
Du coup ?

Suna :
???

Osamu :
Je dois revenir chez toi ou pas ?

Suna :
Ah ouais, bah tu n'as qu'à venir Vendredi après les cours et tu restes jusqu'à Samedi matin pour être là à l'anniversaire de Kita

Osamu :
D'accord

Suna :
Mais tu devras sûrement refaire à manger parce que ma mère ne reviendra que Lundi

Osamu :
Ça m'arrange presque, mais il y a des choses dans ton frigo ou pas ?

Suna :
Bah il y a des pâtes, du beurre et du fromage, ça sera bon

Osamu :
...

Osamu :
Rassure moi, tu mens ?

Suna :
Bah

Osamu :
Ok, après les cours, on part directement aux courses

Suna :Ok

Osamu :
Je suis claqué, je vais dormir

Suna :
Si tôt ?

Osamu :
Ouais, journée de merde

Suna :
Je l'avais compris

Osamu :
Atsumu n'était pas trop chiant ?

Suna :
Non, enfin ça passe

Osamu :
D'acc', bon bonne nuit

Suna :
Bonne nuit

————

Il posa son téléphone et essaya de dormir.

Vers 23h, il comprit que c'était fichu et qu'il n'arriverait pas à dormir.

Kami : Chéri ? Pourquoi tu es encore debout ? Tu as entraînement demain.
Suna : Je n'arrive pas à dormir.
Kami : C'est rare.
Suna : Mh.

Il s'assit sur le canapé avec elle.

Suna : Tu ne m'as pas répondu du coup.
Kami : Quoi ?
Suna : J'ai dit à Osamu qu'il pouvait venir.
Kami : Ah oui ça ! Bien sûr qu'il peut, il est gentil comme tout.
Suna : Si tu le dis.
Kami : Tu pourrais être bon ami avec lui.
Suna : Eh bien, je verrai.
Kami : Tu vas ?
Suna : Rester un peu plus avec eux.

Elle lui fit un doux sourire.

Kami : Tu regardes avec moi ?
Suna : Les Marseillais passent encore à cette heure-ci ?
Kami : Rediffusion d'une ancienne saison.
Suna : Oh.
Kami : Tu restes ?
Suna : ...Oui.
Kami : Je vais nous faire des chocolats chauds alors.

À suivre...

Ce chapitre m'a fait littéralement fondre alors que c'est moi qui l'écris.

Oui, je l'aime... // OsasunaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant