Chapitre 19

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Osamu et Suna décidèrent de se poser dans un parc, pour discuter.

Osamu : Qu'est-ce que tu as ?
Suna : ...
Osamu : Si tu ne veux pas en parler, tu peux ne rien dire.

Suna avait l'impression d'être ailleurs, il était là pourtant. Il entendait Osamu, il sentait le vent, mais il était perdu dans ses souvenirs.
La main de Miya sur son épaule le ramena sur terre.

Osamu : Eh, Suna ?
Suna : ...Ouais ?
Osamu : Tu veux rentrer ?
Suna : Surtout pas.
Osamu : Un problème avec ta mère ?
Suna : Oui et non.

Le gris ne voulait pas forcer Suna à parler, mais il ne voulait pas non plus le laisser dans cet état.
Alors, il pensait que s'il commençait à le faire, Suna le ferait après.

Osamu : Je ne suis pas rentré chez moi, et je n'ai pas envie non plus. Je n'ai pas envie de revoir Atsumu, il me déteste, j'en suis presque sûr. Je n'ai que lui, mais je ne veux pas renoncer à ma passion pour autant et je crois que ça commence à me rendre malade. J'aimerais ne pas lui avoir avoué. Je pensais que j'irais mieux une fois Atsumu au courant, mais j'ai juste l'impression d'avoir perdu mon frère.

Rintarō l'écouta et comprit où il voulait en venir.
Il soupira et leva la tête pour fixer le ciel bleu.

Suna : Mon père s'est cassé de chez moi, il y a deux ans, avec une fille à peine plus vieille que moi. Ç'a détruit ma mère, elle a été en dépression pendant un an et j'ai dû m'occuper d'elle tous les jours. Elle vient de reprendre contact avec lui et il veut revenir. Ils vont se remettre ensemble. Ça me dégoûte.
Osamu : Comment était ton père ?
Suna : Ami de tous, bon mari, au petit soin avec ma mère.
Osamu : Et avec toi ?

Suna laissa quelques secondes s'écoulaient.

Suna : Rien, il s'en foutait de moi. Il me disait tout le temps que j'avais trop de différences pour avoir des amis, que j'étais incapable de comprendre les autres et que je serai mauvais pour eux.

Osamu resserra doucement l'épaule de son ami.

Suna : Je me suis fait harceler au collège, je lui ai dit.

Il tourna la tête à l'opposer de celle d'Osamu, sentant ses yeux devenir humide, à cause de la colère ou peut-être bien de la tristesse.

Suna : Il n'a rien fait, absolument rien. C'est un bon à rien, j'aurais pu crever, il ne l'aurait même pas remarqué. Et là, il revient comme une fleur-

Il fut coupé quand il sentit Miya le prendre dans ses bras. Une chaleur apaisante l'entourait, c'était la première fois qu'il ressentait quelque chose comme ça.

Suna : Je le déteste...

Une main se posa sur sa tête et lui caressa les cheveux, pendant que ses larmes coulaient.

Osamu : Au moins, tu pourras lui prouver qu'il a tort.
Suna : ...
Osamu : Tu es toujours ami avec Sakusa et Komori et tu as l'équipe maintenant.
Suna : Mh.
Osamu : En plus, "tes différences" te rendent juste magnifique.

Ce fut trop pour Suna qui éclata en sanglot.
Osamu reste là, le consolant pendant de longues minutes.
Quand Rintaro se calma, le gris attrapa sa main et le tira.

Suna : On va où ?
Osamu : Chez moi.
Suna : Mais ton frère ?
Osamu : Plus tard.
Suna : ...Ok.

Ils allèrent donc chez Osamu.
Devant la porte, ils croisèrent Atsumu et Sakusa.

Osamu : Qu'est-ce qu'il fait ici lui ?

Il n'avait pas oublié comment Kiyoomi avait traité son jumeau.

Atsumu : J'allais pas bien et il est venu.
Suna : Et pour te réconforter, il t'a embrassé ?
Atsumu : Hein ?
Suna : Vos lèvres, elles sont rouges.
Osamu : ...

Sakusa préféra se taire.
Le gris ne le lâchait pas du regard.

Osamu : Bon, viens.

Il amena Suna dans sa chambre.

Osamu : Tu veux manger un truc peut-être ?
Suna : Non, j'ai pas faim.
Osamu : Eh, si ça ne va pas chez toi, quand ton père sera là, tu pourras venir ici.
Suna : ...

Suna était perdu.
Il était en colère.
Triste.
Mais...
Il avait l'impression d'être entouré de douceur.
Est-ce que c'était ça d'avoir un ami ?
Une personne capable de nous apaiser dans les pires situations.

Suna : Merci Miya.
Osamu : C'est normal.

Rin' regarda son téléphone.
Des appels manqués de sa mère.
Il préféra les ignorer.

Osamu : Je crois que je vais essayer de discuter avec Atsumu.
Suna : Ok.
Osamu : Je reviens.


À suivre...

I AM BACK !!! Après presque 3 ans...Oups ! Je suis trop contente d'enfin reprendre cette fic !!!!En espérant que vous n'avez pas oublier l'existence de cette histoire ! 


Oui, je l'aime... // OsasunaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant